Il ne se passe pas une semaine sans que notre inquiétude soit mise à l’épreuve. La dernière menace en date a pour nom omicron qu’il ne faut pas confondre, comme les Français pourraient le faire, avec oh !Macron.
Ainsi, après les pluies diluviennes qui se sont abattues dans certaines régions de la Colombie-Britannique, voilà que survient un autre fléau venant de l’Afrique du Sud. Plus ça varie, plus c’est variant. Nous sommes au début de décembre et déjà un vent de panique s’empare de la communauté internationale. 2021 s’achève donc comme elle a commencé, à savoir : avec une mauvaise note; dans la peine et le désarroi. Je m’attendais à bien mieux que ça.
Puisque j’en suis à ma dernière chronique de l’année, il va sans dire, par coutume, par tradition, il est de mon devoir d’en dresser le bilan. Ci-joint, un déferlement, mois par mois, d’événements qui ont retenu mon attention.
Janvier : Cette revue, purement subjective donc, commence avec la tentative d’insurrection du sénat américain le 6 janvier par une bande d’abrutis contestant les résultats de l’élection présidentielle américaine. Ces soi-disant rebelles aux accents fascistes, les mules de Donald Trump, ont démontré jusqu’à quel point, de nos jours, les institutions républicaines sont fragiles. Ces événements auraient dû nous donner la puce à l’oreille. L’année débutait mal. – Le 20 du mois, Joe Biden devient président des États-Unis.
Février : Coup d’état au Myanmar. Les militaires s’emparent du pouvoir. Adieu démocratie, on t’aimait bien, tu sais.
Mars : Un des plus gros cargos de conteneurs au monde, l’Ever Given, s’échoue et bloque le canal de Suez. Maman, les gros bateaux qui vont sur l’eau ont-ils des ailes ? Mais non, mon gros nigaud, s’ils en avaient, ils ne seraient pas obligés d’attendre à la queue leu leu la réouverture du canal.
Avril : À Cuba, Raúl, frère de Fidel, démissionne de son poste de premier secrétaire du parti communiste cubain, mettant ainsi fin à plus de 62 ans de règne des Castro. Le Castor castré, fidèle à la révolution et ancien sympathisant sans faille du Che, approuve ce changement de régime. Pour leur part, les Cubains se moquent royalement de l’avis du Castor castré.
Mai : Le déplacement de résidents palestiniens par les autorités israéliennes dans un quartier de Jérusalem Est déclenche la colère des Palestiniens et met le feu aux poudres. La pression internationale oblige les Israéliens à signer un cessez-le-feu après dix jours de conflit qui fit plus de 250 morts, la plupart, des Palestiniens de la bande de Gaza. La paix, en ces lieux, n’est pas pour demain.
Juin : Tragédie à Surfside en Floride, un building s’effondre : 98 morts. – En envoyant la première équipe de trois astronautes vers sa première station spatiale Tiangong, la Chine vise haut et loin. Certainement, le 21e siècle, n’en déplaise aux Américains, sera chinois. J’attends confirmation. – Au passage : en battant l’Angleterre, l’Italie devient championne d’Europe de foot en gagnant l’Euro 2020.
Juillet : Un malheur n’arrive jamais seul. Une terrible vague de chaleur accompagnée d’une série d’incendies destructeurs endeuillent et dévastent la Colombie-Britannique. Quand cesserons-nous de ne pas prendre les changements climatiques au sérieux ? – Tenue des Jeux olympiques d’été de Tokyo (23 juillet au 8 août) : André De Grasse, le sprinter canadien, gagne la médaille d’or aux 200 mètres. Hip hip hip hourra.
Août : Désastre à Haïti. Un tremblement de terre secoue le pays. On dénombre plus de 2 100 morts. Avec tous les malheurs qui frappent Haïti, on est en droit de se demander ce que ce pays a bien pu faire au bon Dieu. – 15 août, les talibans s’emparent du pouvoir en Afghanistan. Les Américains, dans le plus grand chaos, retirent leurs troupes. Pour les Afghans qui les ont aidés : advienne que pourra.
Septembre : Les libéraux, avec Trudeau à leur tête, forment un gouvernement minoritaire suite à des élections fédérales inutilement déclenchées. Plus ça change, plus il en est de même.
Octobre : Conférence sur les changements climatiques, COP26 (31 oct. Nov.13) : le charbon l’emporte.
Novembre : Les incendies de l’été font place à des inondations dévastatrices dans plusieurs régions de la Colombie-Britannique. Les municipalités de Merritt et d’Abbotsford sont particulièrement touchées par des pluies torrentielles. Avec l’accélération des changements climatiques, ça ne peut aller que de mal en pis. Mon optimisme, décidément, bat de l’aile. – L’île de la Barbade coupe le cordon ombilical qui la liait à la couronne britannique. Et nous, qu’est-ce qu’on attend pour en faire autant ?
Décembre : Nous y sommes. Je vous laisse combler cet espace car je dois plier bagage. Le journal ferme temporairement ses portes. On se retrouve en 2022.
Je m’y prends peut-être un peu tôt (il n’est jamais trop tôt pour bien faire) : à toutes et à tous, bonnes Fêtes de fin d’année.