Bien que la COVID-19 laisse encore des traces, le retour des évènements en présentiel marque 2022. La jeunesse montant au créneau pour défendre l’environnement, ainsi qu’une francophonie et un bilinguisme florissants sont également les grands thèmes prépondérants de cette année. Retour sur l’année vers la sortie de la pandémie.
Le virus a laissé des traces dans le monde artistique, notamment auprès des artistes visuels. Ainsi, on se rappelle des photos de masques et leur impact sur la nature de l’artiste Michelle Leone Huisman.
Les artistes se sont inspirés de la pandémie et de ses conséquences sur l’humanité.
L’accent a été mis sur la santé mentale dans ce monde de traumas post-pandémie avec des artistes comme Alison Yip, pointant les questions existentielles ou encore la guérison par la peinture avec Joseph Boutros Ghabi.
Retour progressif des évènements culturels en personne
Le monde culturel vancouvérois a pu reprendre en 2022 son souffle après deux années de hiatus. On se souviendra de cette année comme celle de la sortie de la vidéoconférence obligatoire. Les festivals tels qu’ExplorAsian, le festival documentaire DOXA ou encore le Festival du Bois pour les francophones et francophiles de tout poil ainsi que tous les festivals en été, ont pu reprendre a minima en hybride et, au mieux, totalement en personne.
Cette année a aussi vu la première édition du festival du film grec de Vancouver, un lancement retardé par la pandémie. Uniquement proposé en salle à la Cinémathèque, ce festival avait donné le ton d’un retour au monde physique de la culture pour l’été 2022.
Le climat et la jeunesse
Le second grand thème de cette année se résume à cette équation phare : climat + jeunesse. Ainsi, La Source revenait sur la version pilote d’une brigade jeunesse pour le climat à Nelson, une initiative saluée par le maire John Dooley.
Le journal est également revenu sur les jeunes lanceurs d’alertes autour du monde dans le documentaire Bigger Than Us lors du festival Vancouver Real 2 reel. La parole a aussi été donnée à deux chercheurs, Gabriel Reygondeau de l’Université de Colombie-Britannique et Isabelle Côté de l’Université Simon Fraser concernant la protection des océans.
Notre publication s’est engagée davantage pour le climat avec des propos se muant en tribune avec le lancement de la chronique environnementaliste d’Aloïs Gallet, « Vers un monde soutenable » fin avril 2022.
Un bilinguisme soutenu…
Moins rarement représenté que la francophonie, le bilinguisme est pourtant garant d’une bonne vitalité linguistique et culturelle. La représentation de la province pour les Jeunes leaders bilingues a montré l’essor du bilinguisme en Colombie-Britannique. Deux candidates de la C.-B. ont figuré parmi huit gagnants venant de quatre provinces du Canada.
De même, les auteures francophones présentes au Vancouver Writers Fest affichaient fièrement leur bilinguisme lors de l’évènement littéraire, montrant une véritable perméabilité de la francophonie dans la province.
Enfin, dans notre précédente édition, nous mettions l’accent sur un programme de danse bilingue, une preuve que l’argument fédérateur linguistique a le vent en poupe.
…et une francophonie riche et vigoureuse
La francophonie se porte bien en Colombie-Britannique selon le dernier recensement de Statistique Canada, se basant sur les résultats de cette année pour l’année 2021.
Du côté des institutions, rencontres parlementaires et signature d’accord ont repris de plus belle. Le Parlement franco-canadien du Nord et de l’Ouest (PFCNO) des jenues a tenu sa 31e édition en présentiel en Colombie-Britannique, et le Bureau des Affaires FrancoBAFF de l’Université Simon Fraser et le Conseil Jeunesse francophone de Colombie-Britannique ont signé une entente considérée historique pour la rétention des jeunes dans la communauté francophone.
L’Afrique au Canada, et donc sa diversité francophone, ont brillé avec le portrait de l’artiste Jean-Pierre Makosso ou encore la nomination de Moussa Magassa au poste de leader universitaire à la Mount Royal University de Calgary. La cuisine africaine a également été à l’honneur cet été.
Dans le domaine de l’éducation, la nomination de Bonnie Lépine Antoine au poste de directrice de l’éducation autochtone au Conseil scolaire francophone marque une nouvelle étape dans l’avancée de la Réconciliation.
Et enfin, du côté de la presse francophone en Colombie-Britannique, on peut saluer le prix pédagogique pour le Journal de l’École des Pionniers-de-Maillardville (EDPresse). Les jeunes journalistes en herbe ont remporté le prix pédagogique Henriette Moreau, récompensant un projet qui met de l’avant la langue française et la culture francophone.
Nous avons aussi salué la publication continue de nos confrères du Réverbère, le journal mensuel de la Société francophone de Victoria, lors de la pandémie.
L’équipe de La Source vous souhaite un joyeux Noël et de très bonnes fêtes de fin d’année. Merci pour votre fidélité et votre soutien, chers lecteurs, et retrouvons-nous en 2023 pour une nouvelle année riche en exploration artistique et réflexions sous l’étendard du forum de la diversité !