Aujourd’hui, 80 pour cent de la population canadienne réside dans les milieux urbains, ces derniers représentant le berceau moderne de l’innovation et du développement économique. Ayant plusieurs zones urbaines et densifiées à travers le Canada, l’accès à la nature s’avère un aspect important de la vie urbaine pour les populations métropolitaines.
Les villes dépendent des systèmes écologiques propulsés par diverses espèces. En même temps, les émissions de gaz à effet de serre produites par les infrastructures et industries urbaines nuisent à la biodiversité et à l’accessibilité de ces systèmes. Point de mire sur ces enjeux peu discutés et leurs solutions.
Impact des populations
Suite à une prise de conscience publique sur la menace du réchauffement climatique, plusieurs agglomérations au cours des dernières décennies ont effectué la prise en charge de nouvelles initiatives qui ont pour but d’améliorer les pratiques et politiques employées à travers la ville à l’égard du traitement de la nature et son effet sur la biodiversité. Les populations aggravent le phénomène de la perte de la biodiversité urbaine – l’utilisation des pesticides, par exemple, exerce plusieurs impacts négatifs sur l’eau et l’air, et même sur la santé humaine. À leur tour, ces aspects naturels dégradés enchaînent la perte d’une quantité d’espèces et donc de la biodiversité. Ainsi, la France interdit l’utilisation des pesticides et produits chimiques dans certaines zones urbaines.
Dans le contexte d’une crise immobilière et d’une population en croissance rapide, le développement urbain atteint dans nos agglomérations un taux sans précédent. L’urbanisation rapide ignore souvent la préservation d’espèces et de systèmes présents sur les terres. L’excavation et la destruction du relief peuvent non seulement affaiblir ces systèmes, mais ils peuvent aussi avoir des effets néfastes sur la santé mentale et physique. La vie urbaine est associée à la dépression et l’anxiété entre autres – un lien direct a été scientifiquement établi entre la santé humaine, notre qualité de vie et l’accès à la nature. Il paraît alors impératif que l’accès à un écosystème biodiversifié capable d’améliorer la santé soit préservé.
La ville est un écosystème à part entière
Selon l’Agenda de la Construcció Sostenible, (agenda pour construction durable) une agence catalane basée à Barcelone, il faut percevoir la ville comme son propre écosystème unique, ainsi en tant que nouvelle introduction à la vie sur Terre. Chaque ville possède ses caractéristiques individuelles : le relief, l’environnement ou le climat changent d’une région à l’autre. Dans ce cas, les enjeux qui font face à une société particulière changeront en fonction de ses attributs – les solutions qui permettront de traiter la perte de la biodiversité, elles aussi, ne pourront être appliquées en forme de couverture pour chaque ville ou nation.
Dans un rapport publié par le Fonds pour l’Environnement Mondial abordant la biodiversité urbaine, une analyse courte de l’impact de la biodiversité sur la qualité de vie affirme que la ville de Vancouver a pu retenir en grande partie sa beauté naturelle et a pu produire de nouveaux espaces urbains où les espèces autochtones puissent vivre. Grâce à ses politiques d’aménagement et d’urbanisme révolutionnaire dites ‘Vancouvérisme’, la ville a pu inspirer l’Amérique du Nord à construire leurs nouveaux développements à haute densité en intégrant des aspects naturels. Ceci propose non seulement une accessibilité pour la population à la nature, mais propose aussi un environnement pour les espèces avec une réduction de prédateurs potentiels et un accès aux structures sécuritaires nécessaires pour survivre.
Mais la ville de Vancouver et sa région ne s’arrêtent pas là : la préservation de la biodiversité a été identifiée comme priorité dans le cadre de l’aménagement municipal à plusieurs reprises, que ce soit pour les nouveaux développements ou le traitement des ruisseaux et rivières. La municipalité s’engage dans plusieurs projets et initiatives tels que plantation d’arbres et reconstruction de voies d’eau. La certification LEED, par exemple, est un ‘système d’évaluation’ reconnu sur le plan international, signifiant l’excellence dans la construction durable pour les bâtiments et immeubles. Il permet d’assurer la durabilité des développements et la réduction des impacts sur les espèces dans le but de préserver la biodiversité indigène du milieu, entre autres.
Pour plus d’information visiter : www.international.gc.ca/world-monde/international_relations-relations_internationales/multilateral-multilateraux/gef-fem.aspx?lang=fra