Sous le haut plafond voûté du Centre culturel francophone de l’Okanagan (CCFO) à Kelowna, les participantes se réunissent pour les ateliers de danse offerts par Claudia Moore, une danseuse, interprète et professeure. Pour ce premier atelier du printemps, les participantes ont pu explorer des échauffements, la danse libre et une chorégraphie contemporaine.
Élodie Dorsel
IJL – Réseau.Presse – Journal La Source
Claudia Moore, une doyenne de la danse au parcours brillant, incluant le Ballet national du Canada et de nombreuses tournées internationales, continue de partager son savoir dans la vallée de l’Okanagan, au grand bonheur de tous. « J’ai dansé toute ma vie ! Après mon tout premier cours, j’ai presque pleuré. C’était comme si je dansais depuis toujours », raconte Claudia Moore. Sa première professeure de danse avait catégoriquement affirmé qu’elle devait étudier la danse, la conduisant à l’École nationale de ballet où sa carrière artistique a décollé.
Danser pour la santé et les liens sociaux
Les ateliers de danse de Claudia Moore au CCFO ne se contentent pas d’enseigner des mouvements, ils contribuent à la santé des adultes et renforcent leurs liens sociaux, créant un espace où chacun peut trouver une joie et un esprit de communauté au moyen de la danse.
« Quand je danse, j’ai l’habileté de communiquer avec les gens et de comprendre en même temps les mystères de la vie, soit faire la paix avec ce qui n’a pas de réponse », souligne Mme Moore. Pour elle, la danse est un acte sacré et nécessaire, apportant des bienfaits physiques, émotionnels et spirituels. « Plus je vieillis, plus je tombe amoureuse de la danse ! » affirme-t-elle.
C’est dans cet esprit que Claudia Moore a lancé à Toronto une initiative appelée Older & Reckless, visant à partager la danse avec les adultes de sa communauté. À Kelowna, ses ateliers au CCFO suscitent l’intérêt de nombreuses personnes d’âge mûr, soulignant l’importance de la danse pour la santé et les liens sociaux.
« Danser en groupe, c’est tellement plein de joie, c’est une belle façon d’être ensemble », déclare Mme Moore. Elle souligne aussi l’expérience de danser seule : « Danser seule, c’est une occasion de vraiment parler au monde, de donner ce qu’on a aux gens et de rencontrer son auditoire d’une manière très intime. » Ces deux contextes seront explorés avec les participantes lors de la micro-série d’ateliers. « Mes élèves sont formidables et très engagés », souligne la danseuse.
Danser à 82 ans : Une nouvelle expérience
Loudres Varela, une participante de 82 ans, fait son retour à la danse après un accident à l’épaule. « Ça fait deux ans que je bouge moins, donc j’ai adoré aujourd’hui. Ça n’a l’air de rien, mais tout à coup j’arrive chez moi et je dois prendre une douche ! » s’exclame-t-elle. Elle s’est inscrite aux ateliers pour retrouver un sentiment de communauté
après son déménagement de Montréal.
« La première chose que je fais le matin, c’est allumer la radio et me mettre à danser.
C’est impossible de ne pas danser ! » affirme Mme Varela. Elle apprécie tous les exercices, les considérant comme un rappel que tout mouvement mène à d’autres mouvements, un beau parallèle à la vie. Elle partage l’avis de Claudia Moore que la danse n’est pas seulement physique, mais aussi morale. « Je ne veux pas aller dans une institution pour mourir, tiens, j’espère mourir dans une salle de danse ! », conclut-elle avec le sourire.