Coup de projecteur sur l’importance des communautés francophones en C.-B.

Plus de 80 participants ont assisté en version hybride au 6e Forum communautaire francophone de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) qui s’est tenu le 31 mai 2024 à Richmond, en banlieue de Vancouver. Durant ces assises, plusieurs initiatives ont été formulées et seront intégrées dans le prochain Plan de Développement Global de la FFCB, lequel devrait être présenté d’ici la fin de l’année.

Marc Béliveau
IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Dès l’ouverture, la présidente de la FFCB, Marie-Nicole Dubois, a insisté sur l’importance d’une francophonie plus inclusive, plus accueillante, notamment pour faciliter l’intégration des immigrants francophones. De plus, huit organismes non-membres de la FFCB ont été invités aux délibérations, reflétant cette volonté d’ouverture. Il s’agit des organismes suivants : la Fondation des francophones de la C.-B., les Aînés francophones, la Communauté LGBTQ, l’Amicale 50+ Vancouver, The Vantage Point, l’Association des Camerounais de la C-B et AMSSA.

L’intérêt des participants est manifeste lors de ce 6e forum communautaire francophone de la FFCB. | Crédit : Marc Béliveau

L’invitée d’honneur à l’événement, Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, a souligné la nécessité de se rapprocher des nations autochtones, au-delà de la simple reconnaissance territoriale, en raison de la préoccupation commune entre francophones et autochtones sur le maintien des langues maternelles et leur importance dans l’affirmation de son identité.

Définir la « communauté francophone »

Dans un effort de recentrage de la FFCB vers la vitalité des communautés francophones, il convenait de définir ce qu’est une communauté, qu’elle soit urbaine ou en région isolée. Comment partager un sentiment d’appartenance envers sa communauté ? Et comment travailler ensemble sur des objectifs communs ?

Les expériences vécues à l’étranger peuvent souvent élargir cette notion de communauté, que l’on vienne d’ailleurs ou que l’on y ait vécu. C’est le parcours professionnel qu’a partagé Diane Bergeret, représentante de la région de l’Île de Vancouver sud. Enseignante originaire du Québec, elle a œuvré dans plusieurs pays africains, ainsi qu’en France, pour finalement s’établir dans l’Ouest, en milieu minoritaire francophone en Colombie-Britannique. Bref, la notion de « communauté francophone » peut souvent être plus large qu’on ne le pense. C’est cette notion d’inclusivité qui se retrouve dans la préparation du prochain Plan de Développement Global de la FFCB.

Planification stratégique ou plan de développement global ?

Au fil des ans, un nouveau vocabulaire administratif s’est introduit dans l’existence des organismes francophones, reflétant une nouvelle dynamique dans la définition des actions à mener. Au cours de ce forum communautaire, il était essentiel d’entendre les participants proposer des initiatives pouvant appuyer davantage les priorités de développement de la communauté.

Un participant a souligné la différence entre un plan d’action provincial et la planification stratégique locale, compte tenu des ressources limitées des organismes en région. En revanche, la disparité des moyens financiers pour soutenir les organismes communautaires en région a été soulevée dans un atelier de discussion.

La francophonie progresse en C.-B.

Des participants ont noté également les progrès accomplis en matière de francophonie, soulignant, par exemple, l’annonce du gouvernement provincial qui a rendu publique son offre des services à l’intention des francophones, ainsi que le Plan d’action du Bureau du Commissaire aux Langues Officielles. Et il y a aussi la politique d’immigration du Canada qui invite les immigrants francophones à s’établir en milieu minoritaire francophone. Et à propos de la francophonie provinciale, certains ont exprimé leur appréciation pour le dynamisme du Conseil jeunesse francophone de la Colombie-Britannique ainsi que les actions et le leadership exercés par l’organisme Réseau-femmes en C.-B.

L’échéancier des prochains mois

Les participants ont formulé également des réponses sur trois enjeux prioritaires qui seront intégrées au PDG final, soit promouvoir la visibilité de la communauté francophone et sa perception, élaborer des politiques inclusives, développer des partenariats et renforcer les capacités organisationnelles des organismes communautaires.

Chaque atelier de travail recueille les suggestions des participants des organismes francophones. | Crédit : Marc Béliveau

Finalement, les suggestions exprimées lors de ce forum communautaire seront également confirmées par un sondage et une consultation spécifique auprès de tous les organismes francophones, sous la direction d’un consultant embauché prochainement. Ainsi, la compilation des résultats de cette vaste consultation devrait être terminée d’ici la fin de l’année, et présentée idéalement en novembre 2024, lors de la prochaine assemblée annuelle de la FFCB.

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