Déjà vingt ans pour l’école francophone de Rossland en C.-B.

L’école francophone des Sept-sommets à Rossland, dans la région des Kootenays, en Colombie-Britannique, est située dans un cadre naturel idyllique, au pied d’une chaîne de montagnes spectaculaires. Depuis son ouverture en 2004 avec seulement une douzaine d’élèves allant de la maternelle à la 2e année, cet établissement n’a cessé de croître. À l’aube de son vingtième anniversaire, en septembre prochain, les perspectives d’avenir de l’école sont prometteuses.

Marc Béliveau  IJL  Réseau.Presse  Journal La Source

L’école des Sept-sommets accueille 37 élèves de la maternelle à la 7e année, répartis-en 4 classes. L’équipe comprend 8 enseignants et 4 employés administratifs et de soutien. La petite école offre également un programme de francisation dès la maternelle et, dès la 4e année, un programme d’anglais langue seconde pour les élèves francophones. Une garderie pour les enfants âgés de 30 mois à 5 ans, gérée par l’association des parents d’élèves, y est aussi présente.

L’origine du nom de l’école :
L’école des Sept-sommets à Rossland tire son nom d’un célèbre sentier de randonnée reliant sept sommets majeurs. Le bâtiment abritant cet établissement scolaire se situe à une altitude de 1 097 mètres (3 600 pieds) dans la chaîne montagneuse des Monashees. Il est à noter qu’il existe plusieurs entreprises à Rossland qui utilisent également ce nom emblématique lié aux sept sommets de la région.

Les particularités de l’école :
Comme toute petite école en milieu minoritaire, elle a dû surmonter plusieurs défis. En 2004, lorsque l’école a ouvert ses portes, il n’y avait que 12 élèves de la maternelle à la 2e année. Pendant plusieurs années, l’école a été située au sous-sol du « Drill Hall », un bâtiment historique de Rossland. Après 2010, le Conseil scolaire francophone (CSF) a acquis le bâtiment de l’école McClean qui appartenait auparavant à la commission scolaire anglophone. Depuis, l’école « Les Sept-sommets » est devenue, avec le temps, un bel établissement scolaire avec un vaste terrain ouvert sur la communauté.

Photo prise avec les élèves en 2024, devant la murale de l’école des Sept-sommets. Cette murale, conçue par les élèves et inaugurée en 2016, représente leur identité francophone et la place qu’ils occupent dans leur communauté. | Crédit: École des Sept-sommets

Rossland : une ville accueillante
Rossland est une ville attrayante avec ses 4 000 habitants, nichée au pied des montagnes Monashees. Fondée à la fin du XIXe siècle lors de la ruée vers l’or, Rossland a connu une croissance économique fulgurante. Depuis, l’économie s’est diversifiée avec le développement du tourisme et le secteur des services. Cependant, les secteurs forestier et minier restent prédominants.

L’un des défis actuels est le vieillissement de la population.  Rossland et les villes voisines offrent des ouvertures intéressantes. Par exemple, le tourisme de plein air et les événements sportifs tels que les compétitions de ski attirent de nombreux visiteurs. Le télétravail se développe également, permettant aux résidants de travailler à distance pour des entreprises extérieures ou de posséder leur entreprise.

Un environnement sécuritaire, écologique et sportif
La ville de Rossland est populaire auprès des familles à la recherche d’un milieu de vie sécuritaire et offre une multitude d’activités de plein air tout au long de l’année. En été, les amateurs pourront s’adonner au vélo de montagne, à la randonnée, à la pêche et au golf. Lorsque l’hiver s’installe, la région, qui jouit d’une réputation enviable, se transforme en un véritable paradis pour les skieurs.

Il est important de noter qu’en 1968, Rossland a accueilli la toute première Coupe du monde de ski organisée au Canada. La même année, une résidante, Nancy Green, remporte deux médailles d’or et d’argent aux Jeux olympiques d’hiver de Grenoble, un exploit retentissant.

La présence francophone à Rossland :
Durant la ruée vers l’or au XIXe siècle, Rossland a connu une croissance économique rapide. Les Oblats arrivèrent alors pour offrir des services religieux en français aux francophones qui travaillaient dans les secteurs forestier et agricole, en soutien au développement de l’industrie minière.

« Aujourd’hui, il y aurait à Rossland environ 8 % de la population comprenant le français », affirme Lyne Chartier, directrice générale de l’Association francophone AFKO. Elle souligne que : « L’Association des francophones des Kootenays a été créée initialement à Rossland il y a 37 ans et s’est ensuite installée à Nelson, où l’organisme est propriétaire de ses locaux ».

Parmi les activités francophones à Rossland, citons le « Yé Day Festival », un événement familial annuel célébrant la joie de vivre et la culture francophone. Il propose des jeux récréatifs, un marché francophone, de la restauration et des spectacles.

Célébration du 20e anniversaire
Un logo spécial a été créé pour célébrer les 20 ans de l’école francophone. Une grande fête communautaire aura lieu le 24 juin où des activités récréatives, telles que des jeux, du maquillage pour les enfants, un barbecue et des concours culinaires auront lieu, dont une dégustation de poutine et de desserts à l’érable.

Projets d’avenir :
Pour Lynne Théberge, la directrice de l’école, il est primordial de maintenir le cap sur la mission éducative et les liens avec la communauté. Elle ajoute : « Nous sommes conscients du rôle crucial que nous jouons dans le développement de la francophonie locale et œuvrons depuis les débuts à inculquer un sentiment d’appartenance et une fierté pour la langue française à tous nos élèves et leurs familles. Notre espoir est de pouvoir continuer à faire grandir notre établissement tout en offrant une éducation francophone de grande qualité. »

Pour information :
https://septsommets.csf.bc.ca
https://www.afko.ca