Le CCFO s’efforce de forger une communauté régionale francophone forte, soudée et visible

Dans la région de l’Okanagan, le maintien et la préservation de l’identité francophone restent un défi de tous les jours. En s’appuyant sur un catalogue varié de cours et d’ateliers destinés à tous les âges, le Centre culturel francophone de l’Okanagan (CCFO) de Kelowna aspire à offrir un environnement d’apprentissage inclusif et interactif. Avec au menu des échanges culturels et sociaux entre les francophones et francophiles. En plus d’une ambition affichée de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants francophones dans la région. Coup de projecteur sur une feuille de route régionale.

Élodie Dorsel – IJL- Réseau.Presse – Journal La Source 

Élèves de la francophonie

Hélène Girardot, directrice générale du CCFO, met en avant le défi de la multiplicité des identités francophones que le CCFO embrasse avec succès. « Le défi à venir est de réussir à mélanger nos apprenants, nos nouveaux arrivants francophones et nos membres déjà existants », souligne Mme Girardot. Pour l’instant, elle observe que souvent, les élèves des cours de français hésitent à s’intégrer aux événements décrits comme francophones, même si elle ne perçoit que de l’inclusion de la part de la communauté francophone de Kelowna. « L’accueil est vraiment génial de la part des francophones, les gens font un effort pour comprendre les nouveaux francophones et les écouter, même si parfois ils ont encore un peu de mal à s’exprimer », affirme-t-elle. Les cours de français du CCFO suivent l’échelle internationale CECRL, et il peut y avoir jusqu’à 16 classes de divers niveaux en même temps.

5 à 7 franco à Lakesider Brewery | Crédit : Nicole Leblanc

Grâce à ses cours et activités, le CCFO aide non seulement à maintenir les cultures francophones, mais aussi à créer et à rendre plus grand le nombre des nouveaux francophones, surtout avec leur présence grandissante dans la vallée de l’Okanagan et le constat de l’intérêt des nouveaux arrivants envers le centre. « Le public de nos cours a complètement changé récemment. Avant, c’était plutôt un loisir pour une clientèle plus âgée. Maintenant, il s’agit beaucoup plus de jeunes et de personnes qui ont besoin d’un niveau de français pour faciliter leur immigration au Canada », précise la directrice générale. Elle observe que ces gens s’investissent largement, car ils ont un objectif très concret à atteindre.

On est là !

Augustin Schramm, un Français originaire d’Alsace, est un nouvel arrivant qui s’est retrouvé à un 5 à 7 mensuel, organisé par le CCFO. Pour l’événement de juillet, la communauté s’est groupée au Lakesider Brewery, un espace social très fréquenté à Kelowna. « Dans tous les endroits où je vais, je cherche toujours la francophonie », confirme l’Alsacien. Il est dans la région de l’Okanagan depuis environ deux mois. « Ces événements sont importants pour moi, afin de partager un moment entre nous, les francos, mais aussi pour que les gens autour entendent le français et sachent que cette langue officielle du Canada est belle et bien vivante », martèle-t-il. Pour lui, le 5 à 7 du CCFO est également une occasion de réseautage, une méthode qui, selon lui, fait beaucoup partie de la culture canadienne.

Une classe de français au CCFO | Crédit : CCFO

L’union fait la force

Les efforts du CCFO pour conserver et accroître l’identité francophone dans la région incluent aussi une initiative linguistique destinée à la jeunesse. « Les samedis, nous offrons des cours de langue pour des ados anglophones qui veulent quand même apprendre le français ou des étudiants d’immersion qui ne sont plus en immersion », précise Hélène Girardot. Cette programmation jeunesse inclut également des ateliers entièrement en français. « Ceux-ci permettent aux jeunes d’immersion qui ne pratiquent pas le français chez eux de sortir leur francophonie de la salle de classe et de s’intéresser à l’aspect social d’une langue et d’une culture », déclare Mme Girardot. Ainsi, que ce soit autour d’un pot ou lors d’un événement jeunesse, le CCFO s’efforce de maintenir une communauté francophone forte, soudée et visible. « Ce ne sont pas juste des cours de français que les gens pourraient prendre en ligne, c’est la richesse d’une communauté, un espace physique où se rassembler, des événements et des ressources en français », conclut-elle.

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