Ann Hilton : professeure, chercheuse, et maintenant, artiste

En 2005, après une longue carrière à succès comme professeure en soins infirmiers à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), Ann Hilton a pris sa retraite. À son insu – et conformément à l’expérience de plusieurs retraités – cette fin d’un cycle a plutôt marqué pour elle un autre commencement. En s’impliquant davantage à son passe-temps, l’ancienne professeure s’est retrouvée au cœur de la scène artistique vancouvéroise. Depuis 2010, ses aquarelles ont été présentées dans plus d’une centaine d’expositions dans le Grand Vancouver. 

Diplômée de UBC en soins infirmiers en 1968, Ann Hilton a travaillé plus de 30 ans au sein de cette institution universitaire en tant que professeure et chercheuse. Ses centres d’intérêt en recherches portaient sur la gestion de l’incertitude et l’impact psychologique des maladies chroniques et mortelles sur les individus et les familles. Dévouée à son métier, Mme Hilton a fait partie de plusieurs organisations d’infirmières, notamment l’Association canadienne des infirmières en oncologie, la Société internationale des infirmières en cancérologie et Sigma Theta Tau (la société internationale d’honneur des infirmières). 

Une fois retraitée, cette universitaire a saisi l’occasion pour se consacrer à sa première passion, et en quelques années, l’amateure est devenue artiste – et ce, à sa propre surprise.  «  L’art a été mon passe-temps jusqu’en 2010 environ », explique-t-elle. «  Peu à peu, les gens ont voulu acheter mes peintures, mes calendriers ou mes cartes. J’ai commencé à participer à des expositions. »

Ann Hilton. | Photo de Ann Hilton

De profonds souvenirs

Bien que son saut vers la peinture à un si haut niveau était imprévu, ce début a été le moment inattendu de l’éclosion d’une graine plantée il y a bien longtemps : l’art a servi de toile de fond pour plusieurs de ses souvenirs d’enfance :  «  J’ai commencé à peindre quand j’étais enfant… J’utilisais des crayons de couleur, de l’aquarelle et du pastel. Je me souviens encore d’une visite à une église d’Ottawa qui avait un orgue à tuyaux – j’étais en première année », dit-elle.

Cette passion l’avait d’ailleurs suivie en outre-atlantique quand sa famille s’est installée en France en 1957, et a été le langage par lequel l’anglophone a créé ses premiers liens et moyens d’expression avec les habitants de l’Hexagone. «  En France, j’ai pris des leçons avec une artiste française qui ne parlait pas anglais. Chaque samedi, j’allais à vélo avec ma boîte de peinture et un bouquet de fleurs que nous peignions pour nous faire comprendre d’une manière ou d’une autre. »

Plus de 50 ans plus tard et comme si de rien n’était, Mme Hilton s’est retrouvée de l’autre côté du globe, toujours armée d’une boîte de peinture.

«  Peu de gens savaient que je peignais… Ce fut une surprise pour eux quand ils l’ont appris après mon départ à la retraite », se souvient-elle. Et, malgré la surprise de plusieurs de ses connaissances quand elle s’est finalement révélée artiste, en réalité, l’ancienne professeure n’avait jamais lâché le pinceau. « Quand je travaillais, c’était surtout pendant les vacances que je peignais beaucoup, même si je faisais souvent des ateliers le soir. »

Un véhicule d’exploration et de convivialité

Aujourd’hui, Ann Hilton est entièrement absorbée par son art, mais également par la communauté artistique de Vancouver, à qui elle attribue une grande partie de sa progression. Elle est par ailleurs très engagée dans la scène artistique locale, comme membre de plusieurs associations, y compris la Fédération canadienne des artistes, Artists in Our Midst, South Delta Artists Guild et Vancouver Art Guild, dont elle est l’actuelle présidente.

«  Je suis surprise lorsque je pense à la trajectoire qui m’a fait passer du statut d’amateur à celui d’artiste. Elle a évolué progressivement, mais s’est renforcée au fur et à mesure que je travaillais avec d’autres artistes et que je faisais partie de la communauté artistique. »

Après plusieurs années consacrées à la biologie humaine en soins infirmiers, pour sa seconde carrière, madame Hilton a choisi de tourner son regard vers l’extérieur. «  Mon sujet porte essentiellement sur la nature. L’aquarelle est un excellent médium pour refléter les merveilles et les mystères de notre monde. Elle permet aux couleurs de se mélanger librement et de créer des scénarios merveilleux qui peuvent être en même temps exaltants et relaxants. »

Pour plus d’informations sur Ann Hilton et ses œuvres, visitez :  www.annhilton.ca