Nuit blanche à Kelowna: une exploration sous le thème rassembleur « Entre les mailles »

La veillée du 5 octobre dernier en fut une remplie de surprises, d’art, de communauté et d’échange. La ville de Kelowna accueillait une 11e édition du festival Nuit blanche, mise en place par le Centre culturel francophone de l’Okanagan (CCFO). Cette année, le thème « Entre les mailles » (Through the Stitches) s’est présenté rassembleur, revigorant et poignant, un rendez-vous parfait pour la famille entière.

Élodie Dorsel – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Tissage collectif

« Nous avons des poètes, des musiciens, des danseurs qui tentent tous de se retrouver en communauté, en fait, tout le monde désire se relier à d’autres, chacun à sa façon. C’est une tapisserie vivante, voilà ce que le thème représente pour moi, explique Saturday Sazaran, chargé de la coordination de l’événement. La traduction vers l’anglais Through the Stitches, invite aussi à une réflexion sur la guérison de maux et la réparation de coupures (métaphorique et de chair). « Il y a vraiment deux niveaux au thème, l’aspect de blessures et de refermer les blessures en plus de l’aspect fils et tricot », ajoute Hélène Girardot, directrice générale du CCFO. D’ailleurs, l’artiste Cameron Gelderman a proposé une pièce d’art collective autour du tissage. Dans cette installation, Gelderman fournit des structures de base auxquelles les participants ajoutent eux-mêmes des fils, des tissus et d’autres matériaux.

L’acte de tisser devient alors une collaboration, où chaque contributeur laisse la trace de son propre style, de sa créativité et répare même peut-être l’âme d’un autre.

Claudia Moore en spectacle a la Nuit blanche 2024 | Crédit photo : Élodie Dorsel

« En fait, c’est ça qui est intéressant de Nuit Blanche, tout est différent, tout est interactif et collaboratif, chacun peut le vivre complètement à sa façon », souligne la directrice générale. Assister à Nuit blanche c’est aussi être l’artiste, les rôles se mélangent pour laisser libre cours à l’imagination. « Pas besoin d’avoir fait des études en art ou d’avoir une compréhension quelconque pour participer, les enfants le font d’une façon très instinctive d’aller créer et quand on redonne cette possibilité aux adultes ça fait des choses assez incroyables », déclare Hélène Girardot. Aux manettes de la coordination, Saturday Sazaran trouve le côté communauté ultra positif. « On travaille vraiment avec un petit budget mais les gens veulent que ça fonctionne, tout le monde s’entraide et s’adapte. Ça redonne espoir de voir ce dévouement », ajoute-t-il.

Saturday Sazaran | Crédit photo : Shoaib Shabir

La francophonie dans l’air

Même si le CCFO ne reçoit pas d’aide financière de la ville, l’événement est un incontournable pour la ville depuis plus de dix ans. Ce rendez-vous met aux premières loges la communauté francophone de Kelowna. « Le but c’est de ne pas être seul dans le projet, on s’entoure de partenaires dans la communauté, des entrepreneurs, des musées; il y a vraiment une belle collection d’activités à travers la ville cette année », indique Hélène Girardot. Quoique l‘événement soit un beau mélange d’anglais et de français, c’est celui qui a présenté Saturday Sazaran à la communauté francophone de Kelowna. « C’est un événement qui offre un bel aperçu d’une présence et d’une vivante culture francophone à Kelowna. Et en plus, c’est en soirée, la nuit. Ça donne vraiment une sensation magique et spéciale aux activités », fait savoir le coordinateur.

Installation sur la plage l’édition 2023

Les détails

Quatorze événements, surtout interactifs, sont venus réchauffer la ville en soirée. Après avoir fait le tour des installations, les participants ont pu se rendre au CCFO pour le « party DJ silencieux » qui clôturait la soirée. « Les invités avaient le choix entre trois types de musique de trois DJ sur scène, dans leur casque, ainsi que le volume du son. On a voulu que ce soit vraiment ouvert à tout le monde », annonce Hélène Girardot. À voir les sourires des danseurs, il faut croire que ce fut un franc succès.

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