Dans le cadre du festival STAND, le spectacle interdisciplinaire Camino y Despedida, Walking Farewells, sera présenté le 3 novembre à 19 h 30 au Scotiabank Dance Centre à Vancouver. Un spectacle qui explore les histoires de ceux et celles qui quittent leur maison, leur pays à la recherche d’un avenir meilleur et des expériences qui façonnent leur voyage. Gros plan sur des pas de danse et des créations musicales qui accompagnent des récits de migration et d’exil.
Symbiose
En associant chorégraphie, musique originale, et récits écrits, les quatre danseurs et les deux musiciens de Camino y Despedida rendent hommage à toutes les émotions ressenties sur le chemin de la migration : les adieux, les espoirs, le mal du pays, les rencontres donnent de nouvelles perspectives sur le sentiment d’appartenance. « L’équipe comprend Carla Alcántara, Ysadora Dias, Rodrigo Flores et nos incroyables musiciens, RCHRDY et Carolina Silva, qui ont apporté leurs propres interprétations du son et de l’émotion à l’œuvre », précise Marco Esccer, directeur artistique de Camino y Despedida. Mus par l’idée d’une véritable collaboration interdisciplinaire, les artistes participant au projet ont pu élargir leurs pratiques pour créer une réelle symbiose entre le mouvement, la musique en direct et les éléments narratifs.
Guérison dans la créativité
Ayant commencé la danse de façon intensive à l’âge de seize ans, Marco Esccer a été ensuite formé à l’École nationale de ballet et d’art contemporain de Mexico. Après avoir fait de la Colombie-Britannique sa nouvelle maison, le danseur a pu profiter de son expérience pour étendre son domaine de création. « Je vois maintenant l’art comme un moyen d’expérimenter la vie quotidienne et de trouver la guérison dans la créativité et la relation, qui favorisent l’inspiration et la résilience », raconte Marco Esccer. Camino y Despedida est son premier projet en tant que directeur artistique. Des sentiments de perte et de nostalgie, aux joies et aux espoirs trouvés en route, Camino y Despedida, est aussi une façon de célébrer la force et la résilience de chacun, mais aussi de reconnaître le sentiment de perte, le chagrin chez soi et dans l’autre. « Je veux que le public ressente les émotions communes qui nous relient tous, qu’ils aient ou non vécu personnellement l’expérience de la migration », déclare le directeur artistique, soulignant que le mal du pays, la nostalgie des lieux laissés derrière soi, la joie et la tristesse qui accompagnent les nouveaux départs sont des expériences collectives et universelles. « J’espère que les gens repartiront avec un sentiment d’empathie, de curiosité et peut-être même avec leurs propres réflexions sur ce que cela signifie d’appartenir, de recommencer à zéro et de porter des souvenirs au-delà des frontières ; de surmonter la sensation de solitude et de découvrir que nous nous relions par des émotions partagées dans une communauté qui ressent une certaine proximité », ajoute-t-il.
Humanité commune
Cette quête de partage d’émotions universelles et cette vision des arts de la scène et des récits culturels comme ponts vers la compréhension mutuelle est la fondation même du festival STAND, conçu comme une plateforme permettant aux artistes issus de minorités visibles de partager leur talent, de partager leurs expériences migratoires et de créer des liens plus forts par le biais de l’art et du dialogue. « Le festival s’efforce d’offrir plus qu’un simple divertissement : il vise à relier le public aux histoires qui se déroulent sur scène », explique Neda Majidi, directrice exécutive du festival STAND. Elle poursuit en indiquant que « des spectacles comme Camino y Despedida invitent les spectateurs à se mettre dans la peau d’artistes immigrants et réfugiés, ce qui favorise l’empathie et une appréciation plus profonde des diverses expériences qui façonnent nos communautés. » L’espoir et l’objectif du festival STAND est que le public reparte avec une nouvelle perspective sur la résilience et le déplacement culturel, mais aussi avec une compréhension plus riche de notre humanité commune.
Marco Esccer exprime sa reconnaissance et la grande impression que l’équipe du festival lui a laissée par son organisation, son engagement pour soutenir et promouvoir la diversité et l’inclusivité, mais aussi le soutien sans relâche offert aux artistes. « Ils créent une plateforme qui rend hommage à la complexité de l’expérience migratoire, et j’ai trouvé inspirant de faire partie d’un festival qui encourage le dialogue et la relation », conclut le directeur artistique.
L’équipe de Camino y Despedida, Walking Farewells, précise qu’une partie des fonds recueillis pour ce projet sera également versée à Rainbow Refugee, une organisation basée à Vancouver qui soutient les réfugiés LGBTQ+ et les personnes en quête de sécurité.
Pour rappel, le festival STAND dont l’acronyme en anglais se décline en ces termes Strength Through Art Network Diversity se tiendra du 1er au 17 novembre et il se donne pour mission de promouvoir les talents artistiques des immigrants et des réfugiés dans la grande région de Vancouver.
Le spectacle Camino y Despedida, Walking Farewells, aura lieu le 3 novembre de 19 h 30 à 20 h 30 au Scotiabank Dance Centre: 677 rue Davie à Vancouver. Pour plus d’informations sur le festival STAND, visiter: www.standfestival.com