Le Réseau en immigration francophone de la C.-B. organise un panel intergénérationnel pour célébrer la diversité et l’inclusion

Dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone, un panel intergénérationnel, organisé par le Réseau en immigration francophone de la Colombie-Britannique (RIFCB), a réuni plusieurs acteurs de la communauté francophone. Ce dialogue a permis de se pencher sur les défis et les ouvertures pour les francophones en milieu minoritaire. L’événement a mis en évidence les expériences des panélistes, chacun offrant ses perspectives sur la vie des francophones dans la province.

Paul T Tshilolo – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Blanche Monabeka, Animatrice du panel. | Crédit : Gaetan Nerincx

Blanche Monabeka, modératrice de l’événement, est bien connue dans la communauté pour son engagement et son travail auprès des jeunes. Née à Montréal de parents immigrants congolais, pour elle, animer ce panel était une précieuse occasion de mettre en lumière les parcours variés de ceux qui choisissent de s’installer en Colombie-Britannique. « Mes parents sont issus de l’immigration, donc ce sujet me tient particulièrement à cœur », confie-t-elle. « Animer ce genre de discussions permet à chacun de découvrir la richesse des récits des autres et d’ouvrir le dialogue pour ceux qui, nés ici, n’ont pas nécessairement connu les défis de l’immigration. »

Parmi les intervenants, Carine Bocabeille-McEwen, par sa longue expérience à l’étranger, a apporté une perspective édifiante et a témoigné de ses 24 ans vécus en Colombie-Britannique. Arrivée après avoir séjourné en Chine et en Amérique latine, elle est aujourd’hui une figure active au sein de la communauté francophone. Elle a notamment fondé une association pour les aînés francophones à Vancouver, qui vise à soutenir une population souvent oubliée. Lors de son intervention, Carine Bocabeille-McEwen a aussi souligné la nécessité de valoriser les francophones dans un avenir où, selon elle, « les seuls unilingues en Colombie-Britannique risquent d’être les anglophones. » 

Un dialogue enrichissant sur la diversité linguistique et culturelle

Blanche Monabeka a relevé l’importance d’organiser des discussions ouvertes sur des sujets comme l’immigration et l’héritage francophone. Elle estime que la Colombie-Britannique, bien qu’accueillant moins d’immigrants francophones que d’autres provinces, connaît  actuellement une croissance notable de la population immigrante. « En Colombie-Britannique, nous assistons à une augmentation de l’immigration francophone, et c’est un aspect important à reconnaître dans notre communauté. » Ce panel a donc permis de souligner les histoires personnelles des panélistes tout en abordant la contribution positive de ces nouveaux arrivants à la francophonie en milieu minoritaire.

Paneliste et fondatrice d’Amicale 50+ | Crédit : Amicale 50+

Carine Bocabeille-McEwen a profité de cette occasion pour souligner que la richesse de la francophonie réside dans la diversité de ses membres. Selon elle, « les francophones apportent une manière différente de voir et de comprendre le monde. Cette diversité est complémentaire et enrichissante pour la Colombie-Britannique. » Elle encourage les francophones à se rencontrer et à échanger régulièrement, ce qui, selon elle, renforce l’esprit de communauté et le sentiment d’appartenance.

Vers un futur empreint d’espoir pour la francophonie en Colombie-Britannique

La discussion intergénérationnelle du RIFCB a permis de renforcer les liens entre les différentes générations de francophones de la province. En mettant en lumière des tranches de parcours variés et en explorant des questions d’identité, d’intégration et de pluralité, le panel a souligné le rôle crucial de l’immigration dans l’évolution de la francophonie. Les échanges ont montré à quel point les immigrants francophones apportent une richesse culturelle et linguistique précieuse à la Colombie-Britannique.

Pour Blanche Monabeka, ce panel représente un exemple de dialogue communautaire qui pourrait être élargi à d’autres contextes. « C’est le type de conversation que nous devrions avoir plus souvent, pour mieux comprendre l’impact de la francophonie plurielle de la Colombie-Britannique et de célébrer les multiples facettes de notre communauté. »

Elle rappelle que la diversité de la francophonie en Colombie-Britannique est un atout important.

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