L’orage est passé. Évaluons maintenant les dégâts. Non, je ne parle pas de la tempête qui s’est abattue sur Vancouver et sa région. Ici il est plutôt question des conséquences de l’élection de Donald Trump, l’homme dont on doit une fois de plus se méfier.
Son impressionnante victoire me laisse dubitatif. Ses choix de candidats à des postes importants de sa future administration sont, pour le moins que l’on puisse dire, inquiétants, préoccupants. À bien y penser,
connaissant sa perfidie, je soupçonne le futur président des États-Unis de jouer à un jeu de dupes. La tromperie lui va si bien. Parce qu’ils ont fait preuve de loyauté à son égard, les Robert F. Kennedy Jr, Tulsi Gabbard, Matt Gaetz (s’est désisté depuis), entre autres, se voient attribuer des fonctions pour lesquelles ces gens-là ne sont pas faits. Qu’importe. Trump tient à démontrer qu’il récompense ceux qui lui sont loyaux et tant pis pour les conséquences. Advienne que pourra. À eux, ses pantins de service, de se débrouiller lors des étapes de confirmation devant les comités du Sénat américain. Le milliardaire de Mar-a-Lago pourra, tel Ponce Pilate, se laver les mains de leur sort, conscient qu’il ne pourra être blâmé, si jamais ces coquins ne passent pas la barre. Abracadabra, joli tour de passe-passe. Si, par contre, ces individus nommés plus haut se voient confirmés dans leur fonction, pauvre de nous.
À bien y penser, ces quatre prochaines années trumpistes augurent mal. Ne nous faisons pas d’illusion : le Canada et le reste du monde seront directement et dangereusement affectés. Impossible malheureusement de prévoir de quelles manières. Nous devrons faire preuve de vigilance et de patience. Nous, braves Canadiens, aurons besoin d’un gouvernement plus futé que jamais prêt à faire face à un individu, criminel de surcroît, démesurément imprévisible. Avec lui nous ne savons pas et nous ne saurons jamais sur quel pied danser. Il y a toutefois un pas, lequel je ne tiens pas à franchir, au cas où ce hors-la-loi songe à nous mettre au pas, c’est celui du pas de l’oie.
Comment a-t-on pu en arriver là ? me dis-je, fort tourmenté suite à ce raz-de-marée du candidat républicain. Depuis cette élection du 5 novembre, qui a vu le retour de l’homme qu’un grand nombre d’entre nous ne tenait pas à revoir, les explications, les théories, les analyses sur l’échec des démocrates américains fusent de toutes parts. Sont pointées du doigt l’économie, l’immigration, la sécurité et que sais-je encore. Oui, je veux bien prendre en considération tous ces éclaircissements mais, à mon avis, il doit y avoir autre chose. Quelque chose que l’on ne nous dit pas. Face à cette insatisfaction personnelle, je m’en remets à mon propre examen de la situation. Il vaut ce qu’il vaut mais au moins il est mien. Je le revendique et l’assume.
Pour ce faire je me repose la question d’une autre manière : qu’est-ce qu’on a pu faire au bon Dieu pour mériter, en la personne de Donald Trump, un sort pareil ? Quel péché avons-nous commis pour être ainsi punis ? L’Ancien Testament, que je n’ai jamais lu mais dont j’ai beaucoup entendu parler, semble être le seul document aujourd’hui susceptible de m’éclairer.
Par nécessité je l’ai donc feuilleté. Je me suis rendu compte que le Bon Dieu, dans l’ensemble, n’y va pas de main morte quand il s’agit de sévir. À peine le monde créé que déjà il nous condamne à travailler à la sueur de notre front pour acte de désobéissance de la part des deux premiers venus sur terre. Un peu dur la punition, vous ne trouvez pas ? Et que dire de Sodome et Gomorrhe détruites par le soufre et le feu pour comportement sexuel permissif. Ce n’est pas tout, les exemples de sanctions pour mauvaises conduites abondent. Pensez à l’arche de Noé et au déluge causé par la méchanceté et la perversité des hommes. Que penser de Moïse qui s’est vu refuser le passage en terre promise pour avoir piqué une crise de nerfs en plein désert ?
Et Trump dans tout ça ? Pourquoi le Père tout puissant s’est-il permis de l’épargner, lui un criminel convaincu ? L’Éternel ne doit pas lire les nouvelles. Et puis, crotte sur le fumier (plutôt que cerise sur le gâteau), pourquoi lui octroyer la présidence des États-Unis en supplément ? Ma conclusion : Trump serait à la fois le crime et notre châtiment pour n’avoir pas su prendre soin de notre planète et d’avoir, à tire-larigot, laissé s’installer des autocrates aux quatre coins du monde.
Permettez-moi cette prophétie de proportion biblique : avec Trump, et ensuite après lui, le monde, pour le pire et non le meilleur, ne sera plus jamais ce qu’il était. J’exagère ? Pas vraiment.