Lettres entre générations: une cure de jouvence de la plateforme francophone 2.0 d’échanges épistolaires

Échanges sécurisés, modération assez vigilante, connexions par géolocalisation et recherche d’interlocuteurs francophones et francophiles par centres d’intérêts communs. Ce sont les principaux avantages mis en avant par les utilisateurs de la plateforme numérique gratuite d’échanges Lettres entre générations créée initialement par Carrefour 50+ Colombie-Britannique.

Hassan Laghcha – IJL – Francopresse – Journal La Source

Nada El Hamdadi, directrice générale de Carrefour 50+ Colombie-Britannique | Crédit : Courtoisie de Carrefour 50+ Colombie-Britannique

La plateforme numérique vient de faire l’objet d’une cure de jouvence grâce à un partenariat  avec l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic (AQRP) et d’une contribution du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC).

Stéphane Lapierre, support administratif, ancien directeur général de Carrefour 50+ Colombie-Britannique | Crédit : Courtoisie de Carrefour 50+ Colombie-Britannique

« Ce nouveau partenariat relance de plus belle le projet ! » indiquent les responsables de Carrefour 50+ Colombie-Britannique, Nada El Hamdadi, la nouvelle directrice générale depuis septembre dernier, et Stéphane Lapierre, responsable du support administratif web et ancien directeur général. Il rappelle la petite histoire de ce projet lancé en 2018 et qui compte à présent plus de 120 membres.

« Tout a commencé lors d’une discussion avec des membres de notre Fédération nationale du réseau Carrefour 50+ à travers le pays sur la possibilité de mettre en place un site d’échanges entre francophones et francophiles de partout au Canada et ailleurs dans le monde », souligne M. Lapierre. En effectuant ses recherches sur le net, il a eu connaissance de l’existence du projet intergénérationnel Lettres entre générations initié par le Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse (RANE) et qui consiste à jumeler des jeunes  du primaire à des aînés dans des résidences pour personnes âgées. Jeunes et aînés échangent des correspondances épistolaires pendant une période de huit semaines. À la fin, une petite cérémonie est organisée pour que les correspondants se rencontrent. Ainsi, les responsables de Carrefour 50+ de la Colombie-Britannique prennent contact avec leurs homologues du RANE qui ont donné leur accord pour que le nom de leur projet soit utilisé comme nom de domaine pour abriter le site internet francophone d’échanges ouvert à toutes personnes de tous âges à travers le Canada et ailleurs dans le monde qui désirent entretenir des conversations autour de leurs centres d’intérêt communs dans un endroit fermé et sécurisé.

« Le nouveau partenariat avec l’AQRP donne au projet un nouveau souffle pour consolider son rayonnement sur l’ensemble de la francophonie pancanadienne » , se réjouissent les deux responsables de l’association britanno-colombienne.

« On a constaté une grande ouverture chez les responsables de Carrefour 50+ Colombie-Britannique pour développer la dimension interrégionale de ce projet intergénérationnel », affirme, de son côté, Véronique Guay, directrice générale de l’AQRP. Elle décrit comment cette bonne collaboration a permis la refonte du site. La nouvelle version avec de nouveaux  graphiques et de nouvelles fonctionnalités a été lancée à l’occasion de la Semaine internationale des aînés, en octobre dernier.

Véronique Guay, directrice générale de l’AQRP | Crédit : Courtoisie de l’AQRP

Accès pas trop compliqué…mais sécuritaire

Un jeune et une personne àgée échangent autour de leur passion commune pour les randonnées, le premier tirant profit de la grande expérience du deuxième.  Deux floricultrices, l’une de l’Est canadien, l’autre de l’Ouest échangent leurs expériences,  des conseils et des bonnes pratiques autour de leur passion commune.

Ce sont des exemples de mise en relation positive et instructive que permet cette plateforme d’échanges épistolaires 2.0 où l’inscription est gratuite et qui permet aux participants de modifier, à tout moment, leur profil ou le rendre invisible.

« On veille à ce que l’accès ne soit pas trop compliqué, tout en s’assurant que l’environnement technologique soit sécuritaire et encourageant, notamment pour les aînés et pour qu’il n’y ait pas de mauvaises intentions. Tout est conçu pour que les signalements puissent se faire assez rapidement », dit Mme Guay. Elle s’attarde sur les consignes de sécurité et les mises en garde claires adressées aux utilisateurs concernant les échanges d’informations personnelles et confidentielles.

Abordant l’avenir de ce projet, les responsables de cette initiative mentionnent les perspectives de développement possibles en partenariat avec les milieux scolaires, les maisons des jeunes et les résidences pour personnes âgées. « Cela exige plus d’efforts en modération qui bénéficie des récentes avancées en intelligence artificielle. Ce qui permet un contrôle par mots-clés. Certains mots sont bannis et tout contenu inapproprié est signalé automatiquement », ajoute Stéphane Lapierre. Il affirme que jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de signalements de dérapages. « On n’a pas eu de niaiseries », se réjouit-il avec humour… en bon Québécois.

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