Les Francophones de la C.-B. s’unissent pour agir contre la violence fondée sur le genre

Selon le gouvernement du Canada, 30 % des femmes, 8 % des hommes et 59 % des personnes transgenres ou de diverses identités de genre, au Canada, ont été victimes d’agression sexuelle depuis l’âge de 15 ans. | Crédit : Gouvernement du Canada

La communauté francophone de la Colombie-Britannique a une fois de plus répondu à l’appel de la campagne internationale des « 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre », tenue annuellement du 25 novembre au 10 décembre, depuis 1991.

Marie-Paule Berthiaume – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

L’initiative  débute le 25 novembre par la « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes » et se termine le 10 décembre par la « Journée des droits de la personne ».

Au Canada, la « Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes » rend hommage aux femmes assassinées lors de la fusillade à l’université d’ingénierie Polytechnique de  Montréal, le 6 décembre 1989. 

En Colombie-Britannique, un groupe en pleine expansion d’organisations francophones  incluant La Boussole, Réseau-Femmes Colombie-Britannique, Inform’Elles, le Comité FrancoQueer de l’Ouest, Vision Ouest Productions, l’Alliance française de Vancouver et la Société de développement économique de la C.-B. (SDECB), a établi des partenariats dans le cadre de cette campagne.

Programmation

Nathalie Astruc, directrice des opérations à La Boussole, souligne l’inclusion des personnes transgenres : « Au cours des années précédentes, nous nous concentrions sur les violences faites aux femmes. Cette année, nous collaborons avec le Comité FrancoQueer de l’Ouest pour discuter plus en détail de l’identité de genre dans son ensemble. »

La Boussole vient en aide aux francophones en situation de précarité en leur offrant une gamme complète de services en français et un espace communautaire chaleureux pour les accompagner au quotidien. | Crédit : Inform’Elles et Réseau-Femmes Colombie-Britannique

Elle invite la population à participer à un atelier gratuit sur le soutien aux victimes de violence liée à l’identité de genre. Cet atelier, qui marquera la clôture de la campagne, se tiendra le 10 décembre dans les locaux de La Boussole, à Vancouver.

« Certaines personnes peuvent se demander : “Même si cela ne me touche pas directement, que puis-je faire?” », questionne Nathalie Astruc. « L’atelier, animé par Amélia Simard du Comité FrancoQueer de l’Ouest, abordera la diversité de genre, l’intersectionnalité, la violence liée à l’identité de genre et les actions à entreprendre pour être de bons allié.e.s envers les victimes de violence. »

Inform’Elles indique que le « point culminant » de la campagne surviendra avec la projection gratuite du film Je verrai toujours vos visages, réalisé par Jeanne Herry, le 6 décembre à 18 h 30. « Cet événement, soutenu financièrement par la SDECB, se tiendra à l’Alliance française de Vancouver en partenariat avec Inform’Elles, Réseau-Femmes et La Boussole. Ce sera une occasion unique de réfléchir et d’échanger sur la lutte contre les violences de genre et sur la justice réparatrice. Après la projection, un panel de discussion rassemblera des experts pour approfondir le sujet et partager des solutions concrètes. »

Un an plus tard, Inform’Elles cherche toujours un financement permanent pour soutenir les victimes et sensibiliser la communauté à la prévention des violences de genre. | Crédit : Inform’Elles et Réseau-Femmes Colombie-Britannique

Les panélistes incluront Sophie Rousseau, experte en justice réparatrice, Béatrice Savoie, spécialiste du système de justice pénale, et Marie-France Lapierre, psychologue ayant travaillé dans les services correctionnels.

Réseau-Femmes Colombie-Britannique, l’organisme à l’origine de la sélection du film, organise des projections simultanées à Nanaimo, Comox, Campbell River et Victoria, suivies du panel de discussion disponible en ligne.

Réseau-Femmes porte la voix des femmes auprès de ses partenaires communautaires et politiques, à travers des projets de recherche et activités de représentation, sur les thématiques d’équité, de la santé, de la sécurité, de la discrimination et de l’accès à l’éducation. | Crédit : Inform’Elles et Réseau-Femmes Colombie-Britannique

La directrice générale de Réseau-Femmes, Maryse Beaujeau Weppenaar, rappelle que « visionner des films sur le sujet constitue un bon exemple d’action concrète à entreprendre pour agir contre la violence fondée sur le genre. »

Nathalie Astruc appelle la population à faire preuve de vigilance : « Il faut apprendre à mieux reconnaître les violences qui, trop souvent, sont ignorées. Par exemple, un geste aussi simple que de demander à quelqu’un “Ça va?”, tout en laissant l’espace et le temps à son interlocuteur.trice de répondre et d’éviter une réponse laconique, représente un exemple frappant de l’importance de prendre le temps de s’engager. Lorsqu’une personne reçoit une attention supplémentaire, elle se sent encouragée à partager ses véritables sentiments. Cela peut être comparé à l’importance de prendre le temps d’aborder les violences basées sur le genre : de les reconnaître, d’en discuter et de donner une voix aux victimes. »

Inform’Elles multiplie, dans le cadre de cette campagne, les actions de sensibilisation dans des publications quotidiennes sur ses pages Facebook et Instagram. « Chaque message vise à faire le point sur les avancées réalisées et les défis persistants depuis l’an dernier, tout en incitant le public à s’engager activement contre les violences de genre. »

Pour participer aux événements : alliancefrancaise.ca et lbv.ca.

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