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Comment est-ce de grandir Chinoise à Vancouver ? Mis à part la grande affinité (à la limite de l’irrationalité) avec tous mes souvenirs de Hello Kitty et les photos constantes de chacun de mes repas, je n’en suis pas très certaine. Avec mes longs cheveux noirs et mes traits asiatiques bien distincts, il serait naturel…
Cela fait trois ans que j’ai, en provenance du Japon, atterri à Vancouver pour effectuer ici des études en médias et communications dans une université locale.
Je viens d’une petite île où le jour, où le soleil ne brille pas… il brille toujours ! Au sens propre comme au figuré.
Mon amie Aditi, dont la famille est originaire du Pendjab, m’a invitée au mariage de son frère.
Fraîchement débarquée à Vancouver, je me remémore les commentaires entendus avant mon départ de Montréal.
Quand je me rends au travail le matin, et surtout chaque fois que je prends le Skytrain, je suis frappée par l’image de ces nombreuses mains saisissant la barre de maintien.
Allez savoir pourquoi aujourd’hui, j’ai été prise d’une envie de chips.
Trois pays représentent les différentes étapes de ma vie : les Philippines, le Japon et le Canada.
Avant d’avoir posé le pied en Colombie-Britannique, une profusion d’illustrations émanant tout droit de Google images se chevauchait dans mon esprit.
Ni Hao Ma? Je bafouillais, une troisième fois, la formule de politesse chinoise.
Lotus Land, Raincouver, Vansterdam…Vous connaissez sans doute ces surnoms donnés à la ville de Vancouver.
Élevée dans une petite ville riche à majorité blanche dans le sud-est de la C.-B., je croisais rarement d’autres ethnicités ou cultures.
Onze mois et quelques jours, depuis que ma famille et moi-même avons posé nos valises à Vancouver.
La Colombie-Britanique, c’est le meilleur endroit du monde ! » J’avais à peine posé les pieds à Vancouver après une absence de dix ans lorsque je fus absorbée par cette phrase.
En regardant autour de moi, je vois la pluralité partout : sur les campus universitaires, lors de voyages et dans nos activités sociales.
À l’école, des professeurs et des camarades curieux me demandent parfois : «Quelle langue parles-tu chez toi? L’anglais ou le mandarin?»
Tenter l’aventure en franchissant les barrières européennes nous tenait à cœur depuis longtemps. Restait à trouver la destination.
