2011 dans le rétroviseur : une année pleine de rebondissements

Les messages des vancouvérois après les émeutes de la Coupe Stanley

Les messages des vancouvérois après les émeutes de la Coupe Stanley - Photo par Nicky Tu, Flickr

Du printemps arabe, en passant par la Coupe Stanley, la disparition de Jack Layton, ou Occupy Vancouver, l’année 2011 a été une année riche et mouvementée. Heureusement ponctuée d’une vie culturelle toujours plus colorée, 2011 nous a également offert mille et une itinérances à travers les cultures.

A la recherche de la paix et de la démocratie

La démocratie : Les uns la veulent les autres s’en foutent, a écrit sur un ton délibérément provocateur Serge Corbeil dans sa chronique politique de février. Il y oppose conquête de libertés et de démocratie en Orient avec l’indifférence du peuple canadien face à la démocratie, qui se reflète selon lui dans son manque d’implication dans la vie politique. Le contexte : le printemps arabe a alors gagné l’Egypte et sa célèbre Place Tahrir, ainsi que plusieurs pays du Maghreb et du Moyen-Orient, dans lesquels des manifestants risquent leur vie chaque jour.

Côté paix, cet été on découvrait dans l’article Peace it Together Summer program, une parcelle de paix dans un petit coin de paradis, de Céline Rustin, l’initiative d’une trentaine d’étudiants palestiniens, israéliens et canadiens. Ces derniers se sont rencontrés avec pour mission de construire la paix par le biais du dialogue et de la création artistique.

Sport : en 2010 les J.O, en 2011, la Coupe Stanley

Alors que l’année 2010 à Vancouver a été rythmée par les Jeux Olympiques, l’année 2011 est définitivement celle du Hockey. La ville aura gardé les yeux rivés sur les écrans pour ne pas perdre une miette de la finale de la Coupe Stanley opposant les Bruins de Boston contre les Canucks. La suite est connue de tous… Des émeutes incontrôlées et des effectifs de police insuffisants.

Hommages

Au milieu du paisible mois d’août, une terrible nouvelle tombe. Le chef du NPD Jack Layton succombe à son cancer. Les hommages ne se font pas attendre : « Adieu à un bon Jack », pouvait-on lire dans le grain de sel de Joseph Laquerre. La tribune de Serge Corbeil (Et maintenant ?),soulignait quant à elle l’élan de sympathie « rarement vu au pays ».

Adieu à un bon Jack

Adieu à un bon Jack - Photo par Niels Kierulf, Flickr

En avril, on rendait hommage à la ville qui soufflait ses 125 bougies, (Vancouver, la britannique, 125 ans après, par Lynka Belanger). Une ville qui malgré sa pluie constante l’hiver, comme le rappelait en octobre Guillaume Debaene dans Temps triste et moral au beau fixe, est chérie par ses habitants.

2011 a également été proclamée Année internationale des personnes de descendance africaine par les Nations Unies rappelait Kevin Paré dans son article Des pionniers noirs exemplaires, qui rend hommage à de grandes figures noires de l’Histoire.

Identité et diversité

Thèmes chers à La Source, Identité et diversité sont des sujets qui mis en regard, demeurent en 2011 plus que jamais d’actualité. Dans Dis moi ton nom, je pourrais te dire d’où je viens ?, Tetia Bayoro, aborde la question de l’intégration. « Le nom influence de manière inéluctable l’image que les autres se font de nous » a-t-elle écrit. Un article qui fait écho à Discrimination à l’embauche : une histoire de nom ?, paru en octobre, ou encore à Quand l’accent devient un obstacle de Nathalie Tarkowska.

Côté identité toujours, Y-a-t-il encore une place pour le français dans les réseaux sociaux ?, pose la question de l’américanisation du langage et en particulier à l’heure de la montée en puissance des réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter.

En mai, Al-Qalâm, Le premier journal arabophone voit le jour à Vancouver. Dans cet article, l’un des responsables marketing Houzayfa Mereeb explique alors combien la communauté arabophone « éprouvait le besoin d’avoir son propre média et de lire dans sa langue maternelle ».

Crise économique

Difficile d’allumer la radio, ou d’ouvrir un journal sans entendre parler de la crise économique et financière. Dans Des hauts diplômes pour de basses besognes, Guillaume Debaene met en lumière la difficulté pour certains jeunes à trouver des métiers à la hauteur de leurs qualifications.

Plus loin, Occupy Vancouver a incarné le visage de ces indignés de la crise, dont le mouvement s’est cristallisé à Wall Street avant de s’étendre dans le reste du monde. Mais à Vancouver, l’occupation devant la Vancouver Art Gallery « prend une tournure électorale », en novembre, titre Serge Corbeil. En effet, le campement a été au cœur des discussions pré-électorales des municipales, opposant le maire sortant Gregor Robertson à Susanne Anton. Le premier sera réélu et Occupy Vancouver sera délogé.

Cultures et Voyages

Grâce à la musique, les ouvrages ou les peintures, La Source a encore voyagé aux confins de toutes les cultures. Notamment en mars, le Celtic Fest accueillait l’Afrocelt : « un mélange de genres africains et celtiques », expliquait Nathalie Tarkowska. Dans le même numéro, L’Orient rencontre l’occident à l’opéra de Vancouver, dans l’article de Marie Thiriet.

En avril, Nigel Barbour nous a fait découvrir la danse contemporaine autochtone, alors en pleine « éclosion » sur la scène vancouveroise.

Enfin, cette année a vu naître à Vancouver le premier festival du film égyptien : Les Egyptiens créent leur 1er festival du film à Vancouver.