Un festival classé au top 30 des évènements de Colombie-Britannique

À l’orée de Vancouver et de son effervescence, le Festival du Bois bénéficie toujours d’une aura importante auprès d’un public large. Classé en 2009 dans le top 30 des évènements de Colombie-Britannique, la célébration ouvrira cette année ses portes du 1er au 3 mars au Mackin Park de Coquitlam.

Comme pour chaque édition, entre 10 000 et 15 000 personnes sont attendues dans la communauté de Maillardville où la présence francophone est historique. Un chiffre conséquent pour une fête qui célèbre avant tout l’arrivée en 1909 de la centaine de Canadiens français recrutés par Fraser Mills pour travailler dans l’industrie du bois il y a plus d’un siècle.

Le groupe Vashaan sera présent

Traditions et ouverture

De prime abord, le lien culturel qui unit l’histoire de ces premiers bûcherons québécois venus s’établir en Colombie-Britannique à celle d’un Canadien asiatique habitant en centre-ville parait assez mince.

Pourtant, un intérêt existe et c’est grâce à la diversité de son public que le festival a bâti son succès au fil des ans. « 63% des visiteurs sont anglophones, 25% viennent de Vancouver et 30% des villes environnantes » précise en effet Johanne Dumas, la Directrice générale et artistique, qui rapporte y voir un bon nombre « de coréens ou encore d’iraniens».

Certes, la poutine servie sur place est parait-il excellente, mais la masse de curieux déambulant au milieu des activités folkloriques et artisanales proposées est avant tout le fruit d’une volonté des organisateurs : « Dès le premier festival, nous ne souhaitions pas nous cantonner exclusivement à la culture francophone, même si celle-ci reste au cœur de l’évènement. Notre but a tout de suite été de proposer aux visiteurs une découverte des cultures traditionnelles canadiennes françaises et internationales », se rappelle Johanne Dumas, aux manettes depuis 1996.

Un dessein facilité par la très bonne intégration des francophones dans la région : « La communauté canadienne française de Maillardville a toujours été bien acceptée et le festival n’a donc jamais revêtu un caractère politique destiné à revendiquer la place du fait francophone sur ce territoire. »

Ce succès confirmé facilite désormais le soutien de la municipalité de Coquitlam qui voit d’un bon œil l’aspect multiculturel d’un évènement à l’impact économique non négligeable : « On estime à 20$ par personne la dépense moyenne effectuée dans la ville en dehors des murs du festival », commente Johanne Dumas. Cette année encore, les activités et les artistes présents devraient amener bon nombre de spectateurs.

Une programmation familiale et festive

En cette période propice à la découpe des érables, des plats traditionnels québécois s’offriront aux papilles des visiteurs. Au menu, l’indémodable poutine, la tourtière, la tire d’érable et d’autres mets.

Au détour d’ateliers artisanaux toujours très populaires, la musique sera comme chaque année le principal sujet du festival avec de nombreux concerts et spectacles de danses folkloriques proposés sous le toit du grand chapiteau et de la tente des enfants.

Environ un tiers des artistes programmés feront la part belle aux autres cultures et aux musiques du monde.

Parmi eux, citons le groupe folklorique iranien Vashaan, dont le percussionniste, Hamin, se réjouit de participer pour la première fois aux festivités : « Ayant grandi en Ontario où les francophones sont plus nombreux, je suis heureux de pouvoir retrouver cette culture canadienne française que je trouve très vivante. De notre côté, ce sera l’occasion de présenter au public les sonorités balochies, une musique joyeuse originaire du sud est iranien. » Un trait d’union culturel bien dans l’esprit du festival.

Festival du Bois
Du 1er au 3 mars
Parc Mackin, Coquitlam
Prix d’entrée (par jour) : $12 adultes, $5 enfants 5 à 12 ans, $8 étudiants et ainés, $30 forfait familial
(2 adultes, 2 enfants 5 à 12 ans)
http://www.festivaldubois.ca