Les organisations à but non-lucratif sont nombreuses dans le sud de la Colombie-Britannique. Outre les actions caritatives tels que les évènements sportifs, les projets d’alphabétisation, d’aide aux sans-abris ou encore, les campagnes de collectes de fonds telles qu’on l’a connu récemment pour le Cancer du sein, les organisations qui visent le développement communautaire occupent elles aussi une place conséquente.
La plus importante d’entre elles : la Fondation Vancouver, qui milite depuis soixante-dix ans.
Chaque année, grâce à de nombreux donateurs, des centaines de projets sont financés, dans des domaines tels que les arts et la culture, l’éducation, la jeunesse ou l’environnement. Les deux aspects privilégiés pour les années à venir seront l’insertion des jeunes sans-abris et la réinsertion et la protection de ceux qui ont vécu leur enfance en famille d’accueil.
Construire des ponts entre les communautés diverses existantes, tenter de connecter et d’engager les personnes vivant dans des « enclaves ethniques », telles sont les stratégies d’attaque de cette action.
Pour agir toujours mieux, la Fondation Vancouver a pour habitude de s’unir à d’autres organismes de bienfaisance ayant eux aussi un but non-lucratif.
Elle travaille entre autres en partenariat avec le gouvernement provincial, les médias et certaines institutions académiques.
Afin de faire connaitre la fondation aux vancouvérois, mais aussi dans le but de rendre hommage aux nombreux donateurs, l’idée d’un magazine a vu le jour en 2008. C’est Catherine Clément, ex Vice-présidente de la fondation, qui fut à l’origine de cette idée.
Imprimer pour mieux reconnaître
Le premier numéro fut publié au printemps 2008 afin de faire connaitre ce qu’avaient permis jusqu’ici les subventions collectées par la fondation.
Il fallait exprimer le fait que, comme l’explique Paul Heraty, rédacteur en chef de la revue, « même une petite somme d’argent pouvait au final faire une grande différence ». Mais il était également question de montrer aux donateurs les succès qu’ils avaient permis d’obtenir, de leur montrer « où leur argent était allé ».
On estime que le premier numéro du magazine aurait généré près de 250 000 dollars de donations relatives à certains projets qui étaient présentés dans ces pages.
Ainsi, depuis cinq ans maintenant, deux numéros d’une trentaine de pages chacun sont publiés chaque année ; l’un au printemps, à raison de 6000 exemplaires, et l’autre en automne tiré à quelques 90 000 copies dont 85 000 sont insérées dans le Vancouver Sun.
De la diversité naît la richesse
Le Vancouver Foundation Magazine est destiné à une population variée : ses donateurs, passés et futurs, les personnes ayant bénéficié des subventions de la fondation, les conseillers financiers, ou encore d’autres organisations, mais il est avant tout destiné au grand public.
Les thèmes abordés par la revue dépendent des actions qui ont été menées au cours des mois passés.
Ils font en général référence aux principaux axes, à savoir l’éducation, la santé et la recherche médicale, mais aussi l’art et la culture, l’environnement et le développement social. Ces champs d’action concernent la région toute entière, pas seulement la ville de Vancouver.
Voilà pourquoi le magazine est aussi bien panaché en thèmes que géographiquement ; ce qui permet de démontrer l’importance de la diversité en Colombie Britannique, autant en terme d’âge, de sexe, d’éducation que d’origines culturelles et sociales.
Un café nommé plaisir !
A titre d’exemple, dans le dernier numéro paru en automne 2012, le magazine a mis en lumière une de ses initiatives passées : le COCO Cafe, situé à Cedar, petite commune proche de Nanaimo, qui a pu bénéficier d’une partie des fonds collectés par la fondation.
De fait, ce petit commerce, encourageant la production locale et le « fait maison », emploie en partie des personnes handicapées. Il leur offre alors la possibilité de s’épanouir professionnellement dans un environnement chaleureux et socialement riche.
Il a fallu néanmoins procéder à certains ajustements du matériel de travail (clavier de caisse enregistreuse à code couleur, livres de recettes simplifiés…), mais il a également été décidé d’augmenter le salaire des employés, afin de soutenir l’amélioration de leurs compétences.
Pour se faire, une subvention de 250 000 dollars a été engagée sur les deux années à venir ; à l’issue de cette période, le café devrait être auto-suffisant et voir ses bénéfices augmenter.
Comme le dit Alexandre, lecteur du magazine : « C’est une idée fantastique que ce magazine, car cela nous rappelle que tout n’est pas que marketing et commerce dans notre société, et qu’il reste encore des causes humaines pour lesquelles de nombreuses personnes se mobilisent chaque jour ».