Être diplômé bilingue offre plus d’opportunités.

Selon des statistiques de l’année 2011, 6,9% de la population de la Colombie-Britannique peut s’exprimer en français. Si on le compare avec les 18% de la population qui parlent le punjabi, le cantonais ou le mandarin en fait, la langue française semble être à l’écart de la vie sociale de la côte Nord-Ouest. Malgré l’infériorité de cette population, est-ce que la francophonie représente un aspect important dans l’identité et les racines de la Colombie-Britannique?

Un peu d’histoire…

La francophonie a toujours été présente dans l’Ouest canadien malgré le fait qu’elle ait toujours été sous-représentée dans cette province majoritairement anglophone. Même avant la création de la Colombie-Britannique, il y a eu une présence francophone, qui a lutté pour préserver sa culture. L’héritage de la langue française fut apporté par des travailleurs canadiens français de la Compagnie de la Baie d’Hudson qui ont participé à la création des premiers établissements sur la côte ouest. De nos jours, cette identité et ces racines héritées de la francophonie se voient reflétées dans des nombreuses institutions et organismes comme la société de Maillardville à Coquitlam. C’est grâce à ces activités qu’il y a une diversité culturelle qui se vit de nos jours dans la communauté francophone de la Colombie-Britannique et qui partage des valeurs attachées à la francophonie.

Le français… à quoi ça sert ?

La capacité de parler une deuxième langue a des avantages intellectuels et professionnels. Au niveau intellectuel, s’exprimer en deux langues fournit un meilleur développement des connaissances. Assister à un programme d’immersion française offre la chance de profiter directement de la langue et de rentrer en contact avec une culture francophone mondiale. Cela a permis à plusieurs étudiants de l’immersion de s’intégrer dans une culture francophone composée de divers héritages venant des quatre coins de la planète.

Ceci se montre dans plusieurs activités comme le Festival du Bois, qui ne permet pas seulement aux individus d’y assister mais aussi d’y contribuer dans une ambiance multiculturelle où le français est le centre d’attraction. À l’échelle professionnelle, la langue française peut-être un outil avantageux sur le marché du travail. Comme le Canada est un pays bilingue, cet outil est indispensable au niveau gouvernemental, car il attribue une priorité aux personnes bilingues.

L’espace de rencontre et de partage en commun

Pour les francophones habitant en Colombie-Britannique, la langue française représente un point de repère pour tous ceux qui veulent partager une langue commune. Il n’y a donc pas de barrières entre la francophonie qui se vit en Colombie- Britannique et celle d’autres pays dont le français n’est pas la langue de souche. De plus elle permet de former des réseaux au Canada et autour du monde.

Cette dynamique se voit reflétée parmi les étudiants du programme cohorte du Bureau des Affaires Francophone et Francophiles (BAFF), qui proviennent de différents milieux d’éducation et de diverses origines. D’après Michael, un étudiant anglophone qui fait partie de cette cohorte, le français représente davantage l’opportunité d’obtenir des emplois bilingues et d’avoir la chance de profiter d’expériences interculturelles. De plus, il ajoute : « le gouvernement provincial nous offre une bourse de langue officielle pour les études en français, alors ça me motive et ça m’aide à payer mes études ».

Pour Alexandra, une étudiante francophone de souche provenant du Québec, le français représente sa vie quotidienne, c’est la fierté d’une langue qui l’inspire à continuer ses études en français, et à la faire vivre aux autres. Elle espère contribuer ainsi à la préservation du bilinguisme au Canada.

Depuis 2006, le taux de personnes qui parlent français à la maison a augmenté progressivement de 22%. Néanmoins, afin d’encourager cet accroissement, une promotion pour rendre visible cette présence francophone est essentielle. À travers les journaux, les affiches et le soutien des établissements francophones, la communauté en Colombie-Britannique serait plus informée sur cette présence minoritaire.

De plus, comme l’immersion française occupe une place importante dans la francophonie de la Colombie-Britannique, il est essentiel d’encourager les jeunes francophiles à s’engager dès leur jeune âge, pour qu’ils puissent explorer cette communauté dynamique et vibrante.