La série de concerts « The Longing Sky » fait de Vancouver un carrefour musical

Harrie Starreveld avec son shakuhachi et Dhruba Ghosh accompagné de son sarangi. | Photos par Helen Yagi, VICO

Harrie Starreveld avec son shakuhachi et Dhruba Ghosh accompagné de son sarangi. | Photos par Helen Yagi, VICO

Deux artistes de renommée internationale, Dhruba Ghosh, originaire de Bombay, et Harrie Starreveld d’Amsterdam seront les têtes d’affiche du 18 au 23 novembre de la grande série de concerts The Longing Sky organisé par le Vancouver Inter-Cultural Orchestra (VICO) à l’annexe de l’Orpheum de Vancouver.

Seule formation en son genre au Canada, le VICO, fondé en 2001, se consacre à la réalisation et à la diffusion d’une nouvelle musique interculturelle à destination du grand public, « fruit du dialogue interculturel » selon Farshid Samandari, compositeur en résidence. Formé de 24 musiciens, d’artistes à la fois de formation traditionnelle occidentale classique et de cultures diverses à travers le monde, l’ensemble a pour mantra de refléter la diversité musicale et culturelle de Vancouver, de la Colombie-Britannique et de l’ensemble du pays.

Les spectateurs auront la chance d’apprécier les performances de solistes, de petits ensembles et d’un orchestre complet sur de la musique traditionnelle indienne, japonaise, chinoise, du Moyen-Orient ainsi que sur des nouvelles créations de compositeurs locaux. Cette série de concerts, récitals et ateliers se clôturera par la première mondiale du double concerto de Moshe Denburg pour sarangi et shakuhachi.

Le sarangi est un instrument à cordes frottées, est une vièle à archet qui est jouée en Inde, au Pakistan et au Népal. L’origine du nom vient du sanskrit sau (cent) et rang (couleur ou humeur) et dénote la sonorité riche et profonde, se rapprochant de la voix humaine, du sarangi.

Le shakuhachi, objet de prédilection de l’artiste, est une flûte japonaise droite à embouchure libre en bambou. Évoquant la nature, elle est utilisée en musique traditionnelle.

Une rare opportunité

Pour la petite histoire, Farshid Samandari avait rencontré les deux sommités musicales Ghosh et Starreveld à Amsterdam il y a quelques années lors du Festival annuel Atlas Academy : « nous avions assisté à leurs performances et discuté de leurs préférences et goûts musicaux, puis nous nous étions trouvé de nombreux points communs et avions décidé de certains projets. » Il ajoute : « grâce au travail de longue haleine de Denburg, apparaissait alors une rare opportunité de collaboration entre les artistes. » Dhruba Ghoshet Harrie Starreveld se produiront ensemble au cours de compositions et d’improvisations mais aussi sur quelques morceaux indépendants mettant en abîme leur instrument, le sarangi et le shakuhachi.

Une technique et une maîtrise unique

Né à Bombay, en 1957, DhrubaGosh enseigne et vit toujours dans sa ville natale. Après des études de chant et de rythme avec son père, il a appris le sarangi du célèbre Sagiruddin Khan, à l’école de Bundu Khan.Compositeur de profession, Farshid Samandari, admire l’artiste : « il a été reconnu pour modifier le rôle du sarangi, d’un accompagnement de chanteurs à un instrument indépendant avec un talent de virtuose. »

Les séjours fréquents en Belgique ont permis à Farshid Samandari de côtoyer l’artiste hollandais Starreveld qui habite à Amsterdam en vue de mieux appréhender les concerts qui auront lieu en novembre.

Un flûtiste, spécialisé dans la nouvelle musique

Harrie Starreveld a étudié la flûte au conservatoire d’Amsterdam. Il est considéré comme l’un des grands spécialistes de la musique pour flûte contemporaine ce qui lui a donné l’occasion de travailler avec des chefs et des compositeurs célèbres. Il enseigne au conservatoire d’Amsterdam et à la Hochschule de Bremen et donne régulièrement des master classes à travers le monde. En 1993, il a remporté le prestigieux Edison Award pour son enregistrement d’œuvres de Ton de Leeuw.

Il est spécialisé dans la musique asiatique, joue de la flûte chinoise et du shakuhachi japonais et improvise sur les ragas du Nord de l’Inde.

La série The Longing Sky attend un large public. Des mélomanes aux spectateurs moins avertis, enthousiastes de célébrer la diversité musicale, en passant par les curieux amateurs de sonorités d’ailleurs, l’évènement musical avec Dhruba Ghosh et Harrie Starreveld devrait venir contrebalancer le cliquetis de la pluie en ce mois de novembre.

The Longing Sky
Du 18 au 23 novembre
Vancouver Inter-cultural Orchestra
http://www.vi-co.org