La rubrique Espace francophone s’intéresse aux acteurs de la francophonie en Colombie-Britannique. Cette semaine nous nous intéressons à Hélène Daniels, francophile convaincue, artiste très engagée au sein de sa communauté de Port Moody qui a participé à la création d’un espace de discussion francophone qu’elle héberge depuis janvier au sein de la Gallery Bistro, lieu culturel qu’elle anime avec son mari.
Tout le monde connaît Hélène Daniels au sein de la petite communauté francophone de Port Moody. Francophile dans l’âme elle est de toutes les initiatives pour faire vivre le français malgré sa position minoritaire. Elle a même francisé son prénom, Hélène, alors que son état civil indique Helen. Il faut dire que rien ne disposait au départ cette fille d’immigrants allemands, née et élevée à Edmonton et pour qui l’allemand est la langue maternelle, à embrasser la langue de Molière.
« C’est l’école qui m’a fait découvrir le français, j’ai tout de suite aimé la langue », se rappelle-t-elle. Et d’ajouter en s’excusant presque : « j’avais une facilité à apprendre cette langue et j’ai eu d’excellents professeurs. »
Pourtant sa carrière menée dans la gestion de biens immobiliers à Vancouver la tiendra éloignée de cette langue qu’elle aime tant avant qu’elle
y revienne.
« Après vingt ans passés dans l’immobilier j’ai eu envie de me rapprocher de la communauté de Port Moody où je vivais et de m’impliquer davantage », explique-t-elle. Artiste amateur depuis toujours, elle ne tarde pas à rejoindre le conseil des arts de Port Moody qu’elle dirigera par la suite pendant de nombreuses années. Dès lors, elle s’évertue à ce que le français prenne davantage de place dans sa vie et multiplie les activités en français.
Dernièrement, elle a été l’initiatrice du lancement du premier groupe de conversation en français de la ville de Port Moody.
« Il s’agit d’une petite dizaine de personnes tous passionnés de français qui se retrouvent pour discuter autour d’un thème choisit avant de laisser libre court à une conversation libre », explique Hélène. Le principe est de mettre en place une discussion conviviale en français mais surtout pas comme dans une salle de classe.
Une dizaine de personnes se réunissent donc chaque semaine au lieu dit La Gallery Bistro, une galerie d’art restaurant qu’Hélène a acheté et gère depuis un an avec son mari, artiste lui aussi. C’est la solution qu’elle a trouvé pour pratiquer une langue qu’elle aime malgré les difficultés que les francophiles et francophones rencontrent dans la province pour faire vivre le français.
Les résultats sont pourtant là. « Mon français revient très vite »,se félicite-t-elle. Grâce à cette initiative, le français se fraye un chemin à Port Moody et compte bien y rester.