Le français à l’honneur à l’Université Simon Fraser

Une vue d’une salle de classe à SFU. | Photo de BAFF

Une vue d’une salle de classe à SFU. | Photo de BAFF

A travers le monde, la veille du printemps est également synonyme de Journée mondiale de la Francophonie. En ce 20 mars, la langue de Molière sera à l’honneur dans plus de 77 pays répartis sur les cinq continents. A Vancouver, l’Université Simon Fraser propose trois semaines pour ce que l’on appelle le Printemps de la Francophonie.

Le 20 mars 1970 naissait l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), une institution dont les états membres partagent la langue française et certaines valeurs telles que la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix et de la démocratie ou l’éducation. Alors que le Canada compte plus de 11 millions de francophones, principalement à l’Est, la province de Colombie-Britannique en recense de plus en plus. Ceci s’explique en partie par le rôle que jouent les différents organismes acteurs de la francophonie. Parmi tous ceux existant (Vancouver en Français, l’Alliance française de Vancouver…) l’Université Simon Fraser n’est pas en reste.

Claire Trépanier, directrice du BAFF. | Photo de BAFF

Claire Trépanier, directrice du BAFF. | Photo de BAFF

Le BAFF voit les choses en grand
Directrice du Bureau des Affaires francophones et francophiles (BAFF) depuis 2008, Claire Trépanier est en charge de promouvoir et coordonner les programmes et cours offerts en langue française à SFU, dans deux facultés : la fac des lettres et sciences sociales, et la fac d’éducation. « Le Bureau organise cet évènement depuis 2005. Il s’est d’abord appelé La Semaine de la Francophonie. L’intérêt grandissant de la part de nos collègues universitaires et des étudiants et étudiantes pour ces activités en langue française a contribué à l’offre d’un plus grand nombre, qui ne pouvaient plus se limiter à une seule semaine. D’où l’idée de le renommer en 2011 en Printemps de la Francophonie à SFU. »

Débuté le 24 février, l’Université propose pas moins de 23 activités réunies sur une quinzaine de jours en l’espace d’un mois.
« Notre objectif principal est l’enrichissement des programmes et des cours offerts en langue française. Le format des activités (conférences, présentations, ateliers, projections de film, pièce de théâtre, etc.) varie pour répondre aux besoins des professeurs et des étudiants. Les personnes invitées s’assurent toujours d’interagir avec l’auditoire. De part et d’autre, il y a des échanges et c’est une belle occasion pour nos visiteurs de découvrir la francophonie de la C.-B. »

Si toutes les activités sont accessibles et offertes au grand public, pour certaines, il faudra passer par une inscription préalable compte tenu du succès rencontré. Quelques-unes attirent déjà l’œil d’un non-averti : Comment retenir l’attention des lecteurs ? Atelier interactif avec Patricia Chagnon, journaliste et enseignante le 13 mars. Mais encore Le Québec et sa charte des valeurs par le journaliste et chroniqueur à La Presse Yves Boisvert le 17 mars. Voila en guise d’amuse-gueule.

Un programme aussi intriguant qu’alléchant
Dès aujourd’hui les activités reprennent avec Enquête au cœur des institutions d’immigration par Marie-Claude Haince, chercheuse post-doctorale en anthropologie à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg, en Afrique du Sud. Dans sa thèse, elle retrace le processus d’immigration au Québec et au Canada et afin de mieux comprendre les relations entre les immigrants, les acteurs intermédiaires et l’État. Ses intérêts de recherche portent sur l’anthropologie des institutions et des politiques, sur l’immigration, le multiculturalisme ainsi que sur les inégalités sociales et l’exclusion.

Dans un cadre certainement plus léger, les auditeurs pourront s’intéresser à La langue de texto le 7 mars avec Patrick Drouin, professeur agrégé du département linguistique et traduction de l’Université de Montréal. Le 10 et 12 mars, les conférences sur le thème des Autochtones du Canada, Identités perdues, une histoire à refaire et Les ratés de l’histoire, les enjeux de l’avenir, seront animées par Serge Bouchard, anthropologue canadien dans la soixantaine. Depuis 1998, ce passionné d’histoire et des amérindiens anime l’émission Les chemins de travers à la Première chaîne de Radio-Canada et depuis 2001, l’émission De remarquables oubliés où il retrace les récits des occultés de l’histoire du Québec, du Canada et plus largement de l’Amérique française.

Informations et programme directement sur la page
www.sfu.ca/baff-offa/fr/news/105/
Du 24 février au 26 mars
Entrée libre