Lova Nyemb-Bassong et le désir d’expression

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Lova Nyemb-Bassong

En ce soir d’août 2013, Lova Nyemb-Bassong ne savait pas encore ce que la lecture d’Une si longue lettre, roman de Mariama Bâ publié en 1981, allait déclencher chez elle. Il est alors 22h30 lorsqu’elle achève de lire l’œuvre de l’écrivaine sénégalaise et se décide alors, inspirée, à se lancer dans l’écriture d’Il était un 23 juillet, son premier ouvrage publié en septembre dernier aux éditions Edilivre en France.

« En lisant ce livre, je me suis dit qu’écrire était ce que je voulais faire. La rédaction ne m’a alors pris que deux mois seulement », se rappelle la native de Buéa, au Cameroun. Un laps de temps très court même si l’écriture a toujours fait partie de sa vie : « Que ce soit en Afrique ou à Paris, où je suis arrivée quand j’avais 26 ans, j’ai toujours aimé écrire. C’était surtout des nouvelles ou des débuts de manuscrits que je ne finissais pas. Cette fois-ci, je suis allée au bout rapidement », confie la nouvelle auteure francophone qui vit depuis maintenant 7 ans sur l’île de Vancouver à Victoria.

Attirée par un style d’autofiction qui lui procure la liberté d’exprimer pleinement ce qu’elle ressent en profitant de la distance apportée par ses personnages, Lova Nyemb-Bassong envisage la littérature comme une volonté forte d’expression : « L’an dernier, j’ai eu l’occasion de rencontrer un auteur québécois qui décrivait l’écriture comme le fait de courir sur un cri. Cette citation m’est restée et correspond à ce que je ressens puisque j’ai l’impression d’avoir des tonnes de cris dans les tripes. »

Une profondeur qu’elle exprimait aussi jusqu’à récemment en tant qu’animatrice d’Escapades Littéraires, une émission de littérature franco-caribéenne alors diffusée sur les ondes de la radio francophone de Victoria. Contrainte d’arrêter faute de temps, Lova Nyemb-Bassong se concentre désormais pleinement à ses autres activités en cours. Outre sa vie d’écrivaine et la rédaction d’Au nom de toutes les femmes, son nouveau roman, elle est également assistante de langue à l’Université de Victoria où elle compte achever son master en littérature francophone d’ici la fin de l’année. Une ambition qui ne s’arrête pas là puisqu’elle souhaite ensuite commencer un doctorat à Vancouver l’année prochaine. L’occasion d’écrire un nouveau chapitre de sa vie.

Lova Nyemb-Bassong (de son vrai nom Lova Bassong DesRochers)

Il était un 23 juillet, publié en septembre 2014, Ed. Edilivre

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