Le 5 octobre dernier, Son Excellence le très honorable David Johnston, gouverneur général du Canada, remettait, à La Citadelle de Québec, la Médaille du Souverain des bénévoles à des Canadiens qui se sont distingués pendant l’année, partout au Canada.
Si elle n’a pu se rendre au Québec pour recevoir sa décoration, Monique Power, originaire de Maillardville, figurait sur la liste des récipiendaires.
Bercée depuis l’enfance dans le milieu du scoutisme, Monique Power a longtemps été présidente du groupe des Scouts francophones de la Colombie-Britannique. Elle s’occupe désormais principalement de la promotion et de la collecte de fonds du groupe et siège également depuis plusieurs années sur le Conseil d’administration provincial.
C’est pour son engagement au sein des Scouts francophones de la Colombie-Britannique, que Monique Power a reçu cette distinction particulière, qui reconnaît les réalisations bénévoles exceptionnelles de Canadiens partout au pays et célèbre tout un éventail de réussites et de contributions bénévoles.
Pour Monique Power, le scoutisme en français représente des occasions qu’elle n’aurait pas pu vivre dans un environnement anglophone.
« En évoluant dans un milieu francophone, j’ai eu la chance de vivre des expériences privilégiées, notamment au contact des générations précédentes, qui m’ont enseigné les traditions, les chansons et les histoires des francophones du Canada, que leurs parents et grands-parents leur ont transmises », a-t-elle déclaré.
« Pour moi, le scoutisme en français apporte un aspect encore plus culturel à cette tradition. Non seulement cela me permet d’utiliser cette langue au quotidien, mais cela incorpore également les coutumes canadiennes que j’ai toujours estimées ».
« La Médaille du Souverain est une distinction spéciale pour notre organisme car elle reconnaît que le bénévolat peut permettre à un organisme à but non-lucratif de prospérer par pure détermination. Le scoutisme est une tradition chère à beaucoup d’adultes, d’enfants et pour de nombreuses communautés. Pour moi, c’est excitant d’avoir eu un rôle dans le développement social, physique, émotionnel et intellectuel de nos jeunes afin qu’ils deviennent de bonnes personnes. Recevoir cette récompense pour ce travail reconnaît que l’effort investi dans cette aventure, qui permet aux enfants de devenir des citoyens accomplis et responsables, vaut tout le temps passé avec eux ».
Fondé en 1955 à Maillardville, le mouvement des Scouts francophones de la Colombie-Britannique a célébré son 6oe anniversaire l’année dernière.
Née à Maillardvillle, Monique Power a grandi dans le scoutisme. Ses parents, originaires de la Saskatchewan ont été engagés dès le début dans la création du mouvement des scouts francophones de la province.
« C’est dans le sous-sol de l’Église de Notre-Dame de Lourdes, que la première meute des Scouts francophones de la province a vu le jour. Mon père, (M. Jean Lambert), aidé par des membres des Chevaliers de Colomb de Maillardville, a ainsi fondé, en 1955, le premier mouvement local de scouts, composé à l’époque de 24 louveteaux âgés de 9 à 11 ans ».
Les Guides francophones, (réservé aux filles), ont ensuite fait leur début en 1957, grâce à l’engagement des femmes, des mamans des pionniers, dont la mère de Monique Power; Mme Suzanne Lambert. Aujourd’hui, les groupes ont fusionné sous les Scouts du Canada.
Aujourd’hui encore, Monique Power remercie ses parents de lui avoir donné cette possibilité d’évoluer au sein de ce mouvement unique. « Mes parents ont transmis aux jeunes membres l’exemple moral, l’exemple du travail d’équipe, du dévouement et de la débrouillardise. Et ces principes font encore part de leur vie quotidienne ».
Monique a débuté en tant que Jeannette, avant de devenir Guide puis Kamsok, un terme issu d’une méthodologie empruntée au monde de l’escalade, qui permet d’imaginer les défis à relever… À travers ces années, Monique a pu participer à de nombreux rassemblements jeunesse. Ses sœurs ont également toujours été mobilisées dans le mouvement et son neveu, Ben Johnston, est l’actuel chef du groupe de Maillardville, qui compte une cinquantaine d’enfants âgés de 7 à 18 ans.
Aujourd’hui, c’est au tour de Monique de faire en sorte que les jeunes scouts puissent bénéficier d’expériences similaires à celles qu’elle a pu connaître dans sa jeunesse.
« Nous avons envoyé beaucoup de nos jeunes scouts à participer à des évènements et rassemblements d’envergure nationale afin qu’ils puissent continuer à apprendre et grandir. Notre prochain objectif est d’envoyer une cinquantaine de scouts au Jamboree en Alberta. Nous devons pour cela récolter 20 000 $. »
À l’instar de son père, à qui l’Institut d’administration publique du Canada a décerné la médaille Vanier, (récompense la plus haute dans le domaine de l’administration publique ou de la fonction publique au Canada), Monique ne cesse d’œuvrer dans et pour la communauté francophone de Maillardville. En obtenant cette récompense, elle marche sur les pas de son père et de sa sœur Diane, (également récompensée à l’échelle nationale).
« Le scoutisme apporte des notions d’entraide et d’engagement communautaire. Il nous apprend également l’importance de la dignité humaine et le respect d’autrui », de conclure Mme Power, qui a à cœur de continuer à enseigner aux jeunes scouts l’importance de la fierté qu’ils éprouvent en tant qu’individus, mais également en tant que membres d’une communauté.