Les anciens de la Source : Guillaume Debaene

Dans le cadre des 20 ans du journal La Source, Luc Bengono est allé à la rencontre de plusieurs anciens collaborateurs de l’édition francophone. Voici son entrevue avec Guillaume Debaene journaliste et chef de la rubrique Espace francophone du journal.

Photo de Guillaume DebaeneDurant quelle période avez-vous travaillé pour le journal La Source ?

Je pense avoir commencé en mars-avril 2011 jusqu’à 2015 il me semble.

Comment et dans quelles circonstances avez-vous commencé à collaborer avec le journal ?

Je venais d’arriver à Vancouver depuis fin février 2011. Je cherchais à nouer connaissance avec des gens sur place. J’ai entendu parler d’une réunion d’information qui se tenait un soir dans les bureaux du journal La Source. Je m’y suis rendu, j’ai rencontré l’équipe et la direction et l’histoire a commencé là pour moi.

Au moment de son lancement, Mamadou Gangué, le fondateur, avait pour ambition de « s’intéresser de près à l’actualité des différentes communautés qui composent notre mosaïque culturelle… Et de mettre en évidence les évènements majeurs de toutes les communautés avec le secret espoir d’établir des ponts entre elles ». À votre époque, pensez-vous que le journal était fidèle à cette ligne éditoriale ?

Absolument et on pouvait reconnaître cette diversité à différents niveaux.

Le fait d’offrir aux lecteurs un journal en anglais et en français dans l’Ouest canadien était déjà une composante de ce pont entre communautés. Mais cela allait bien au-delà des deux langues officielles. La partie rédigée en français, pourtant une langue minoritaire en Colombie Britannique, s’intéressait par exemple à toutes les communautés sans se réduire à l’actualité francophone. Que ce soit en anglais ou en français le but était non seulement de relayer les événements de ces communautés mais aussi de veiller à la compréhension de l’essence de ces communautés.

Cette ligne éditoriale se reflétait aussi dans l’équipe avec des collaborateurs venant des quatre coins du monde. On pouvait avoir par exemple une journaliste sino- canadienne qui se devait d’écrire le prochain article sur la communauté ukrainienne. Le but pour nous aussi était de comprendre et d’explorer et non de se cantonner à un « entre soi ».

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre collaboration avec le journal La Source ?

Deux choses. D’une part la qualité de certains interlocuteurs que j’ai pu rencontré durant mes entretiens pour le journal. D’autre part l’ambiance qui régnait pendant et après les réunions de rédaction.

Quelles sont les difficultés auxquelles vous étiez confrontées ?

Je n’étais pas confronté à une difficulté particulière. J’avais des articles à écrire et je devais simplement m’assurer de les rendre dans les délais en m’organisant de mon côté. Les vrais difficultés reposaient avant tout sur les quelques collaborateurs qui formaient la cheville ouvrière du journal, les femmes et les hommes de l’ombre. Il y a tellement d’aspects à gérer. Réussir à sortir un journal à échéance régulière pendant 20 ans est une prouesse qui repose sur la volonté, l’organisation et le talent de quelques-uns.

À votre avis, quel visage présentera ce journal dans vingt ans ?

Je crois que la ligne éditoriale est la force du journal et que le fond ne changera pas de manière significative. En revanche, je pense que le style et la forme seront amenés à évoluer. Le support papier n’existera peut-être plus, les circuits de distribution seront différents. Peut-être aussi que les gens voudront davantage de vidéos.

Vous souvenez-vous d’une anecdote que vous pourriez partager avec nos lecteurs ?

Je me souviens qu’après les réunions de rédaction, les mardis soirs, nous sortions tous ensemble pour manger et boire un verre vers 22h. Chacun repartait ensuite de son côté à l’exception d’une ou deux personnes qui revenaient au bureau jusqu’à tard dans la nuit pour finir les dernières tâches nécessaires à la parution du journal et préparer le suivant. Faire ça pendant 20 ans, chapeau!

Où vivez-vous et quel emploi occupez-vous actuellement ?

Je vis actuellement au Mexique où je travaille pour une compagnie d’assistance voyage.

Propos recueillis par Luc Bengono

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