Que faire quand on n’a rien à faire ? Que faire quand on ne peut rien faire ? Que faire quand on ne veut rien faire ?
Oui, que faire ? Voilà où j’en suis aujourd’hui en ce début du mois de septembre après avoir passé la journée de la fête du Travail à ne rien faire sinon m’occuper de mes affaires.
À priori, cette réflexion paraît désuète, inutile et sans intérêt. Je vous l’accorde. Toutefois, à bien y regarder, vous vous apercevrez qu’il y a matière à cogiter : exercice cérébral que je vous invite à pratiquer régulièrement et sur lequel je vous recommande de ne pas cracher. Alors que la rentrée scolaire vient de faire son entrée, il est important de se creuser les méninges pour ne pas perdre trop de terrain face à nos enfants et petits-enfants qui continuent d’en gagner.
Alors, la question, bien que frustrante et embarrassante, est légitime : que faire ? Devant tous les problèmes qui s’amoncellent et auxquels nos sociétés font face, la situation peut sembler insurmontable, souvent décourageante. Mais, comme le disait un célèbre philosophe, dont j’ai oublié le nom (ma mémoire me fait souvent défaut ces temps-ci) : « Il n’y a pas de problème sans solution ». Ces mots d’une sagesse remarquable sont à tout jamais restés gravés dans ma mémoire. Ils me servent de leitmotiv. Je les ai fait imprimer. Ils reposent désormais encadrés sur ma table de chevet. Je me réveille avec eux et m’endors en leur présence. Ils reflètent mon regard sur la vie et imprègnent mon quotidien.
Dès lors, face aux soucis qui nous tourmentent, je suis en mesure, je crois, d’apporter des solutions viables et concrètes. Elles pourraient aux yeux de certains sembler loufoques et même ridicules. Sans doute. Mais elles ont au moins l’avantage de représenter des solutions. Elles m’évitent surtout d’être défaitiste et résigné.
Voyons ensemble un des problèmes majeurs parmi tant d’autres qui fragilisent notre existence et celle des futures générations, sur lequel il est important de se pencher : les changements climatiques.
Face à cette menace, que faire ? « Baisser les bras » auraient tendance à dire les plus pessimistes. « Laissez faire, on va s’adapter » estiment les magnats de la finance qui envisagent déjà de se rendre sur la Lune ou sur Mars pour y vivre tranquillement, espèrent-ils, avec leur progéniture afin d’assurer leur descendance. « Réchauffement de la planète ? Il n’y a rien là » préfèrent conclure les politiciens populistes mentalement instables dont on ne sait pas s’il s’agit d’une ignorance sincère ou calculée. Avec ce type d’individu il est évident qu’on ne peut pas faire grand-chose.
« Et toi (me parlant à moi), quel genre de solution peux-tu offrir ? » Je suis ravi que vous me permettiez de me poser la question. Eh bien ! voilà. Pour commencer, face au réchauffement de la planète j’envisagerais de construire des réfrigérateurs géants, utilisant l’énergie solaire, qui survoleraient notre planète. Si nous avons été capables de créer du froid avec des réfrigérateurs pour l’intérieur de nos maisons il y a tout lieu de penser que nous pouvons obtenir le même résultat à l’extérieur. Cela, il est vrai, compliquerait sans doute le trafic aérien mais, toute considération faite, j’estime que l’enjeu en vaut la chandelle, et qui ne risque rien n’a rien, philosophait notre penseur dont le nom m’échappe encore.
Poursuivons, toujours dans le même état d’esprit. Afin de remédier à la continuelle fonte de nos glaciers et celle des icebergs, je me suis permis d’imaginer un autre stratagème. Pourquoi ne pas construire un super congélateur à grande capacité thermique, bien au-delà de ceux dont se servent nos patinoires. Installés au-dessous de nos deux pôles ils contrecarrent les problèmes causés par la fonte des glaciers. Les pingouins, les manchots empereurs ainsi que les ours polaires nous en seraient reconnaissants. La gestion de ces congélateurs devrait être confiée à Greta Thunberg, la jeune militante suédoise en lutte contre le réchauffement climatique. Elle pourrait si elle en éprouvait le besoin demander à Maxime Bernier, le climato-sceptique xénophobe québécois qui l’a lâchement insultée, de tourner sept fois sa langue dans le congélateur avant de se prononcer, au risque de brûler le peu de cervelle qui lui reste.
J’admets que mes idées soient farfelues et ne puissent faire l’unanimité. Comparées au souhait de Donald Trump de se débarrasser des ouragans ou des cyclones de la sorte en les détruisant à l’arme nucléaire, vous admettrez tout de même que mes propositions ont, je ne le vous fais pas dire, un certain mérite.
Je garderai le meilleur pour la fin en laissant mon grand philosophe, qui maintenant désire garder l’anonymat, conclure avec ces mots pleins de bon sens « Que faire quand tout est à refaire ? »