Martine Tremblay, une force attachante du Service des communications de Radio-Canada, tire sa révérence

Martine Tremblay devant une publicité de Radio-Canada à l’entrée de l’édifice de Vancouver. | Photo par Claude Bourgeois


Humble, habituellement dans l’ombre de la réalisation, Martine Tremblay se confie sur sa carrière qui s’est achevée le 2 juin à Radio-Canada. Collaboratrice à l’empreinte mémorable dans les couloirs de la radio, elle a été l’une des chevilles ouvrières de la station de Vancouver.

« Je ne suis pas habituée à être sous les projecteurs » démarre presque timidement Martine Tremblay. Mais la passion du métier et l’ouverture aux autres, naturelles, montrent tout de suite une facette très chaleureuse de la professionnelle. Successivement recherchiste, reporter, réalisatrice associée et enfin, agente principale aux Communications, Martine Tremblay a eu une longue carrière à Radio-Canada. Sur ses 27 ans de carrière, elle passe 22 ans à la station de Vancouver.

« J’ai toujours été fière de travailler pour Radio-Canada. Enfant, j’ai toujours été fascinée par le prestige de ce nom », confie-t-elle.

Autant au service du média que des communautés francophones, elle souligne avec beaucoup de lumière dans le regard malgré le flou de la visioconférence l’importance de considérer tous les territoires couverts par Radio-Canada sur la côte Ouest : « J’ai toujours eu un accueil très chaleureux lorsque j’allais sur ces territoires. Très vite, on me mettait en contact avec les personnes-clés. On couvre le Yukon, le Nord-Ouest et le Nunavut. C’est très grand mais les gens nous connaissent ».

Martine Tremblay s’apprête à passer le flambeau et lorsqu’on lui demande ses conseils pour les jeunes générations, elle répond : « Prendre en compte l’expérience de ceux qui ont travaillé avec les médias traditionnels pour continuer leur propre chemin numérique, s’adapter, ne pas se cantonner au numérique et s’ouvrir à d’autres formats et surtout, mettre en valeur la communauté francophone et bien inclure les trois territoires. »

Une collègue rayonnante

Des souvenirs de ses anciens collègues à la station de Vancouver, tous s’accordent sur le sourire et la personnalité solaire de Martine Tremblay. « Elle a beaucoup d’humour et c’était tellement agréable que ce n’était pas un travail, c’était un plaisir » selon Denis Bouvier, réalisateur de plusieurs émissions de radio et aujourd’hui retraité de Radio-Canada.

Martine Tremblay devant l’édifice de la SRC à Vancouver. | Photo par Claude Bourgeois

« Elle était toujours prête à rire et encourageante, elle faisait de nos apartés des moments ensoleillés et réconfortants. Plus tard, une fois à la retraite, j’ai eu la chance de pouvoir compter sur sa générosité pour m’aider à mieux faire connaître mes livres jeunesse. Donc pour moi, son nom reste associé à la générosité et au rire partagé », se souvient Danielle S. Marcotte, une animatrice à la retraite de la station vancouvéroise de Radio-Canada et une ancienne collègue de Martine Tremblay et désormais auteur jeunesse, dont les souvenirs remontent à plus d’une dizaine d’années.

Pour Denis Bouvier, Martine est « une femme extraordinaire, qui a beaucoup de respect du travail et surtout de l’équipe. C’est très important dans une petite station comme celle de Vancouver. Elle est drôle et elle aime la fête, les blagues et les surprises. Brigitte [Tesnière] et Martine tenaient le registre des anniversaires du personnel et elles planifiaient l’achat du gâteau et l’apportaient à l’antenne. Elles veillaient vraiment à l’esprit de famille.»

Professionnelle dans l’âme

« Elle est tellement organisée qu’elle pourrait travailler à la CIA ! » lance Denis Bouvier. « Elle réussit à résumer comment vendre l’émission, à intéresser l’auditeur. Elle a un vrai talent d’écoute et elle écrit très bien. Tellement que lorsque je devais faire une communication par courriel, je vérifiais mon orthographe et les tournures de phrases auprès d’elle. »

Elle a vécu l’arrivée du numérique à Radio Canada. « On a su prendre le virage du numérique tout en respectant et en gardant les médias traditionnels que sont la radio et la télévision » confie Martine Tremblay. « L’avantage, c’est aussi que nos contenus voyagent, notamment au niveau national »

Mais elle reste une femme de contact humain et privilégie la rencontre. « C’est l’occasion de présenter tous les produits de Radio-Canada. Lorsqu’on rencontre des parents d’élèves par exemple, on peut les orienter sur les plateformes et le contenu jeunesse ».

La situation de confinement n’a pas entamé son moral : « Je suis en télétravail depuis le mois de mars et ça m’a permis une transition plus douce vers la retraite ». La grande force de Martine Tremblay, de ses dires et reconnue par ses anciens collègues : toujours voir le positif.

4 opinions sur “Martine Tremblay, une force attachante du Service des communications de Radio-Canada, tire sa révérence

  1. Ca a été une joie et un privilège de travailler avec Martine Tremblay: professionnelle jusqu’au bout des doigts et d’une grande chaleur et humanité. Tu vas nous manquer à nous tous et à Radio-Canada.

  2. Chere Martine, Merci pour tout, j ai tellement apprécié travailler à tes cotés. Tu a été inspirante lors des tournages qui ont été toujours tres plaisants à produire ! Je te souhaite une excellente retraite bien méritée. Radio-Canada Vancouver ne sera jamais la même ! xxx

  3. Bravo Martine, j’ai toujours apprécié te côtoyer. C’est le fun la retraite, profites en bien.

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