Le mois dernier, Communication Jeunesse (CJ) a lancé son tout premier magazine consacré à la littérature jeunesse québécoise et franco-canadienne. Mylaine Lemire, en charge des communications, présente le magazine CJ, qu’est-ce qu’on lit et les thèmes qu’il aborde.
Dans ce monde dominé par les écrans, les livres sont aisément délaissés au profit des réseaux sociaux et des séries télé. En développant le goût de la lecture chez les jeunes Canadien·ne·s de 0 à 17 ans, Communication Jeunesse (CJ) tend à redonner sa place aux livres. L’organisme se donne également comme mission la diffusion de la littérature jeunesse québécoise et franco-canadienne à travers tout le pays.
Que ce soit par la sélection d’ouvrages, la tenue d’ateliers de lecture dans les classes ou l’organisation de tournées d’auteur·e·s francophones, Communication Jeunesse est actif sur tous les plans. Et à l’occasion de son cinquantième anniversaire, l’organisation ne cesse de se renouveler : en mars dernier, elle lançait ainsi son tout premier magazine intitulé CJ, qu’est-ce qu’on lit ?.
Du guide au magazine
Depuis quarante ans, l’organisation propose un guide renfermant une sélection de livres francophones destinés aux jeunes Canadien·ne·s. Le nouveau magazine reprend le même principe, tout en y incorporant des articles, des entretiens et des offres de prestations tournés vers la littérature jeunesse francophone.
« On voulait que ça ressemble moins à un catalogue, car notre but n’est pas de vendre des livres mais de promouvoir la lecture. Le magazine va permettre de faire rayonner notre mission et de mettre en valeur les créateurs·rices et éditeur·rice·s francophones du Canada », explique Mylaine Lemire, en charge du magazine.
Le magazine paraîtra quatre fois par an, au rythme des saisons, soit deux fois plus souvent que le traditionnel guide. Selon la directrice générale Pénélope Jolicoeur, cette nouvelle cadence permettra d’offrir du contenu rédactionnel et des titres au plus près de l’actualité. Le magazine s’inscrit également dans l’air du temps en se présentant sous forme interactive de livres électroniques – en plus d’une version PDF.
Francophonie pancanadienne
Autre nouveauté : chaque numéro tournera autour d’une thématique précise. Et pour le lancement du magazine, Communication Jeunesse a décidé de mettre la francophonie du Canada à l’honneur. Une manière pour l’organisation de revenir sur son caractère pancanadien.
« Puisqu’on est situé à Montréal, on est automatiquement associé au Québec. Pourtant, on travaille partout dans le pays. Choisir la francophonie canadienne comme thématique, c’était une belle façon de rappeler qu’on est là pour tous les francophones », livre Mylaine Lemire.
Une bibliothécaire de Winnipeg, un enseignant du Nouveau-Brunswick ou encore la directrice de la société francophone de l’Île-du-Prince-Édouard… Le numéro de mars a donné la parole aux collaborateur·trice·s de Communication Jeunesse basé·e·s tbien au-delà du Québec. L’organisation est d’ailleurs particulièrement sensible aux défis de l’enseignement du français dans les provinces à majorité anglophone.
« Nous sommes conscients du manque de budget alloué aux écoles dans les communautés francophones en contexte minoritaire. C’est pourquoi nous passons par des programmes de subventions tels que PassepArt, afin que le plus de classes possible aient accès à nos ateliers », précise Mylaine Lemire avant d’ajouter que Communication Jeunesse prévoit de proposer des clubs de lecture gratuits dans tout le pays pour l’année 2021–2022.
Afin de continuer dans cet objectif d’une diffusion de la littérature jeunesse francophone, l’organisation s’efforce d’agrandir ses collaborations avec les provinces de l’Ouest, et particulièrement la Colombie-Britannique, avec qui les relations sont pour le moment peu développées.
Et pour cet été ?
Tout en laissant planer le mystère, Mylaine Lemire livre quelques pistes sur le contenu du prochain numéro qui paraîtra le 15 juin. C’est avec créativité et légèreté que Communication Jeunesse souhaite ouvrir la saison estivale.
« On aimerait mettre en avant les travaux de plusieurs créateur·trice·s francophones et les interroger sur comment les souvenirs joyeux de leur enfance les ont inspirés pour leurs livres », confie-t-elle.
Le prochain numéro comprendra, entre autres, une entrevue vidéo avec Katia Canciani, auteure canadienne d’une quarantaine de livres pour la jeunesse, qui lui ont notamment valu d’être finaliste au Prix des lecteurs Radio-Canada et lauréate du Prix de la Communication et Société. Le numéro de juin sera aussi l’occasion de découvrir le Franco-Québécois Paul Roux, auteur et illustrateur qui a grandement contribué au développement de la bande dessinée au Québec et dont l’album, Les toiles mystérieuses, a été élu meilleure BD jeunesse au Canada en 2012.
Pour patienter jusqu’à l’été, Mylaine Lemire propose de découvrir le Toup’tiguide, « petit frère » du magazine qui reprend la sélection des titres pour les 0 à 5 ans, tout en donnant conseils et outils pour stimuler l’éveil à la lecture et à l’écriture chez les tout-petits !
Pour plus d’info visiter le site de Communication Jeunesse : www.communication-jeunesse.qc.ca
Pour d’éventuelles collaborations, contacter Mylaine Lemire : m.lemire@cjqc.ca