Côtoyer de près les espèces de la vie sous-marine

Malgré le fait que plus de 90 pour cent de la vie sur terre se trouve dans l’océan, peu s’intéressent à l’exploration sous-marine. Alors que l’inquiétude vis-à-vis du changement climatique se concrétise, de plus en plus de personnes se posent des questions sur l’océan et ses espèces.

Et justement, l’Alliance française de Vancouver offre jusqu’au 30 avril 2023, un voyage au cœur de la biodiversité marine dans son espace virtuel, permettant aux visiteurs de naviguer sous forme d’avatar dans les profondeurs des mers et océans

Susciter un intérêt généralisé envers les océans. | Photo de Nadia Aly

Nadia Aly, photographe sous-marine vancouvéroise, fait partie du groupe croissant d’activistes ayant pour but d’accroître l’intérêt intérêt généralisé envers les océans. Passionnée de la vie sous-marine, son portefeuille offre un regard de près sur la diversité des créatures aquatiques… Dans une entrevue avec Ocean Culture Life, Nadia Aly expliquait que si la plupart des gens connaissent les animaux terrestres, moins savent ce qu’est une grenouille velue ou à quoi ressemble un crabe orang-outang.

Parcours

Pour Nadia Aly, la photographie sous-marine est la combinaison de deux de ses passions. Ayant reçu sa première caméra à l’âge de huit ans, elle se découvre une passion pour la photographie très tôt, ce qui la mènera à poursuivre un Baccalauréat en arts visuels à l’Université de Victoria. Aussi initiée à la plongée sous-marine dans sa jeunesse, mais contrairement à la photographie, cette activité ne deviendra une passion que plus tard, grâce à un voyage à Fidji après avoir complété sa Maîtrise en médias numériques.

Ce n’est que quelques années plus tard, lors d’un séjour à Bonaire, dans les Caraïbes néerlandaises, que Nadia Aly réunira ces deux activités en prenant ses premières photos sous l’eau. Tâche frustrante à ses débuts – ne sortant que des clichés tout noirs – mais elle n’a pas lâché.

Trois cents jours par an de plongée, appareil photo à la main pendant cinq ans, et sa ténacité a porté fruit.

Aujourd’hui, la plongeuse est fière de ses œuvres, même si elle reste consciente des obstacles persistants dans son domaine, notant en particulier que les femmes relèvent plus de défis et se voient offrir moins d’occasions d’exercer ce métier.

Sensibilisation

Selon son site, Nadia Aly est motivée par un désir de sensibilisation et de soutien envers la conservation et la protection de l’océan face aux nombreuses pratiques humaines telles que la surpêche, les dérèglements climatiques, la pollution et l’exploration pétrolière qui continuent de menacer les écosystèmes marins. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que plus de soixante-quinze pour cent des stocks mondiaux de poissons sont exploités au maximum, surexploités ou complètement épuisés.

Une incursion au cœur de la biodiversité marine. | Photo de Nadia Aly

Quant aux répercussions de la COVID-19 sur les océans, Nadia Aly déplore qu’un grand nombre de masques se soient retrouvés dans les eaux salées. Un malheureux exemple de ni vu, ni connu marin, décrit-t-elle.

Sa mobilisation du public ne s’arrête pas à la photographie sous-marine : Nadia se décrit comme « entrepreneuse océanique » et saisit plusieurs occasions d’atteindre le public; en plus de son profil Instagram qui a plus de 450.000 adeptes, les vidéos publiées sur sa page Youtube, Nadia Aly Underwater, ont accumulé plus de 73 millions de vues.

La photographe est aussi propriétaire de Scuba Diver Life Expeditions, une agence de voyage pour les plongeurs en apnée et en tuba.

Les œuvres de Nadia Aly sont actuellement présentées dans l’espace virtuel de l’Alliance Française de Vancouver, et font partie de l’évènement ESPACE V UNDERWATER | Immersion dans la biodiversité marine.