Lancement de l’Association de la communauté algérienne de la Colombie-Britannique

Après des mois d’activités virtuelles et des centaines d’internautes s’intéressant à un site consacré à la culture et la vie des résidants algériens établis en Colombie-Britannique, quelques leaders de la communauté ont décidé de passer à l’action en créant l’Association de la communauté algérienne de la Colombie-Britannique. Et pour s’assurer que cet événement ait la meilleure visibilité possible, les organisateurs avaient prévu une soirée de lancement spectaculaire, avec la présence de musiciens algériens. Malheureusement, l’événement a dû être annulé en raison d’une activité de solidarité en marge du conflit israélo-palestinien qui allait se tenir au même moment.

Marc Béliveau
IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

« Si le cœur n’est pas à la fête, après l’annulation de notre événement de lancement, qui nous a demandé tellement de travail, ce n’est que partie remise », affirme Sarah Fellag, vice-présidente de l’Association.

CAPTION: Sarah Fellag,vice-présidente de l’Association 
de la communauté algrienne de la C.-B. Crédit photo: Rasha Kossad 

En réalité, l’Association a vu le jour officiellement le 17 octobre 2023, après avoir obtenu l’incorporation de l’organisme et ayant permis de choisir les membres du conseil d’administration. « Les membres du conseil reflètent le portrait de la communauté, incluant des personnes d’origine algérienne établies au Canada depuis longtemps, des personnes de divers groupes d’âge et de pratique culturelle ou religieuse, et des nouveaux immigrants comme moi », indique Sarah Fellag.

Du virtuel à la réalité sur le terrain
Tout au cours de 2023, le nombre d’internautes ayant visité la page Facebook de la communauté algérienne de la C.-B. n’a cessé d’augmenter. Près de quatre cents d’entre eux se sont inscrits pour s’assurer de ne rien manquer des actualités et des activités de la communauté virtuelle algérienne.

Combien y aurait-il de personnes d’origine algérienne vivant en Colombie-Britannique ? Personne n’a de réponse précise à cela. « Il nous faudra effectuer un suivi à ce sujet et obtenir des statistiques précises – il s’agit d’une priorité pour nous. Cela nous permettra d’améliorer notre compréhension de la taille et des besoins de la communauté », précise Sarah Fellag.

« Selon nos observations, affirme-t-elle, les personnes d’origine algérienne en Colombie-Britannique font preuve d’un esprit d’entreprenariat vigoureux. Beaucoup se sont lancés dans divers secteurs, tels que l’industrie alimentaire, les produits artisanaux, l’import-export, les déménagements, la création d’enseignes, la couture, le marketing et l’événementiel, la technologie, et bien d’autres.

Nouveau sigle de l’Association (ACBCA)

Par ailleurs, l’association s’est dotée d’un sigle d’identification lors de ses activités et communications officielles.

À la découverte de la culture algérienne
L’Association souhaite promouvoir la culture algérienne par le biais de divers médias et plate-forme numérique. Il y a des gens de talent d’origine algérienne qui sont déjà à l’œuvre. C’est le cas de Fahim Moussi qui vit en Colombie-Britannique depuis 2015. Ce dernier travaille dans l’industrie du cinéma et de l’informatique. Il se réjouit de la création de cette nouvelle association « qui va lui donner, dit-il, un sentiment d’appartenance à sa communauté ».

Fahim Moussi, membre de l’équipe MENA FILM FESTIVAL
Crédit Photo: MENA FILM FESTIVAL 

Comme plusieurs ressortissants de la diaspora algérienne au Canada, il ne connaît que partiellement le pays de ses ancêtres. Né à Paris, il déménage à l’âge de dix ans à Montréal où il a grandi et fait ses études. Du coup, il s’est rendu à quelques reprises en Algérie où il s’est épris de cet héritage culturel de ses parents.

Aujourd’hui, il est membre actif de l’équipe du MENA Film Festival, le seul festival du genre au Canada qui présente des films dédiés au Moyen-Orient, à l’Afrique du Nord et à l’Asie du Sud-ouest. Il ajoute qu’il y a déjà eu des projections de films algériens.

Y a-t-il des traits caractéristiques des Algériens ?

À cela, Sarah Fellag répond : « Lorsqu’on engage une conversation avec un Algérien, cela ressemble à un voyage qui traverse une multitude de sujets, passant sans effort du sport à la politique et à l’économie. Les Algériens prennent plaisir à s’investir dans des discussions significatives, et il n’y a rien de tel qu’une bonne et longue conversation autour d’une tasse de thé à la menthe et de douceurs traditionnelles. C’est dans ces moments que l’on peut réellement éprouver la chaleur et l’hospitalité qui caractérisent les interactions avec les Algériens ».

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