Dans un an, les électeurs américains se rendront aux urnes pour choisir leur président. Si rien ne change d’ici là, ils le feront avec un pessimisme face à leur avenir rarement vu. L’année politique qui s’annonce chez nos voisins du Sud sera particulièrement corsée. Pourtant, devant ce constat peu joyeux, il y a encore de l’espoir pour Barack Obama.
Même si un récent sondage indique que trois quarts des Américains pensent que leur pays s’en va dans la mauvaise direction, ce qui est peu encourageant pour un président sortant, il n’en demeure pas moins qu’il continue d’avoir le dessus contre les éventuels aspirants républicains dans les intentions de vote. C’est du moins ce qui ressort d’un récent sondage réalisé pour le Wall Street Journal et le réseau NBC.
Il est vrai que la politique américaine a ce côté particulier, qui rend difficile les pronostiques, surtout avec une année d’avance. Car, il ne suffit pas de récolter le plus grand nombre de votes au scrutin général. Ce qui compte, c’est de les obtenir là où cela compte le plus, c’est-à-dire les États riches, ceux que l’on appelle « grands électeurs »qui forment le collège des électeurs. C’est dans ce collège que doit être recueillie une majorité.
La bonne nouvelle pour le président Obama, c’est que le défi semble plus grand pour les républicains que pour lui. Bien que le Parti républicain n’ait pas encore arrêté son choix sur son candidat à la présidentielle pour le scrutin de 2012, la dynamique déjà présente dans la course à l’investiture laisse entrevoir un certain péril en la demeure.
Même si la campagne à l’investiture ne commence officiellement que début janvier avec la primaire de l’Iowa, les principaux joueurs dans le camp républicain sillonnent les États-Unis et débattent entre eux depuis plusieurs mois. La route est encore longue puisque ce n’est qu’en août prochain que sera connu le candidat républicain pour la présidentielle.
À l’heure actuelle, le gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, semble avoir l’avantage chez les électeurs républicains. Toutefois, la lutte interne dans ce parti est féroce. Pour les membres associés au Tea Party, le candidat Romney est trop centriste. Ce groupe qui représente l’ultra-droite, joue maintenant un rôle omniprésent dans la direction du Parti républicain et rend la vie difficile pour quiconque portera le flambeau de la formation. La raison est bien simple. Il est difficile de voir comment les républicains peuvent gagner la Maison Blanche en basant leur campagne sur le programme politique proposé par cette aile du parti.
Pour Barack Obama, le secret de la victoire repose donc sur le rôle que jouera le Tea Party et, en grande mesure, sur sa capacité, une fois de plus, à rejoindre les plus jeunes électeurs. C’est vraiment là que se situe, pour lui, la clé du succès électoral. Les sondages démontrent que c’est dans cette cohorte qu’il recueille la plus grande faveur populaire. Toutefois, c’est aussi ce groupe qui a le plus tendance à ne pas voter.
Barack Obama et son équipe ont une année pour trouver le moyen de les motiver. Un an pour voir s’il suivra les traces de Bill Clinton ou de Jimmy Carter.