Le concours Pacifique en Chanson revient le samedi 6 juin, au Waterfront Theatre, avec cette année trois concurrents, dont un duo. Quatre artistes donc, qui au-delà de la première place et du tremplin pour le festival Chant’Ouest, cherchent à partager leur amour de la musique et le plaisir de chanter en français.
Parmi ces artistes, Ella Ozz. Chanteuse depuis 1995 et arrivée à Vancouver il y a un an et demi, le concours représente un palier pour elle. Participer au concours est une première pour elle : « C’est l’occasion pour moi de me faire connaître en Colombie-Britannique, puis au Canada, précise celle qui depuis son installation n’a pu se produire que de manière ponctuelle. J’ai fait partie d’une comédie musicale notamment, mais la musique ne m’occupe pas à temps plein, il s’agit plutôt de quelques répétitions et concerts par mois ». Pacifique en Chanson est donc l’occasion de se faire un nom ici, et rencontrer des professionnels de la musique.
Une expérience de la scène en Colombie-Britannique que le duo composé d’Ingrid Rondel et Samuel Sixto connaît beaucoup plus. Ils se rencontrent d’ailleurs lors de l’édition de Pacifique en Chanson de 2008, qu’Ingrid remporte individuellement. Participer ensemble au concours est l’occasion pour eux « de boucler la boucle ». La Québécoise et le Suisse sont donc des habitués de l’événement – ils ont respectivement été lauréate et jury – ainsi que des scènes musicales de Colombie-Britannique : « Nous nous sommes beaucoup produits dans la province mais Pacifique en Chanson représente une plateforme supplémentaire, et un tremplin pour le Chant’Ouest. Rien que de pouvoir bénéficier de leur semaine de formation serait un énorme atout », souligne Samuel.
De son côté, Jérôme De Pasquale est un novice du concours, et y a atterri un peu par hasard. Arrivé au Yukon en 2010, il délaisse quelque peu la musique après avoir joué dix ans dans un groupe en France, et postule sans grand espoir à Pacifique en Chanson. « Je m’attendais à avoir un retour négatif, ou qu’à la rigueur on m’encouragerait à continuer à travailler ma musique. L’univers du concours n’est pas du tout le mien, je ne suis pas vraiment de ce circuit, raconte-t-il. C’est donc une vraie chance, d’autant qu’au Yukon, après avoir fait les trois bars du coin, je n’ai plus beaucoup d’autres scènes où me produire ! ».
A la rencontre du public
Au-delà de la curiosité, c’est chanter en français et garder ce lien avec sa langue maternelle qui intéresse également Ella Ozz. « Je n’ai eu que très peu l’occasion de me produire devant un public anglophone depuis mon arrivée. Pacifique en Chanson me donne donc l’occasion de chanter dans ma langue devant un public varié. J’aime cette nouveauté, le contact avec un public de culture différente », s’enthousiasme la Française. Samuel Sixto parle même d’un devoir de promouvoir la langue française en milieu minoritaire, « d’autant que c’est un petit milieu, il est donc agréable de faire des rencontres sans avoir cette concurrence féroce que les artistes anglophones se livrent ici ». « Ou celle que je connaissais à Paris », renchérit Ella Ozz.
Une aventure musicale mais également humaine. Si Ella Ozz et Ingrid Rondel ont pu se rencontrer en mars dernier lors d’une formation, Samuel Sixto et Jérôme De Pasquale ont hâte de pouvoir partager cette expérience. Ils se retrouveront avant le concours, pour une semaine de formation intensive. « C’est une chance énorme », assure Ella Ozz qui a déjà pu bénéficier de deux formations avec un coach vocal par l’intermédiaire du Conseil culturel artistique. Un engouement partagé par le duo qui apprécie « l’encadrement par des formateurs reconnus », et Jérôme De Pasquale, habitué au do it yourself et ravi de pouvoir profiter de cette pré-professionnalisation.
Pacifique en Chanson, organisé par le Conseil culturel et artistique francophone de la Colombie-Britannique
Samedi 6 juin à 20h au Waterfront Theatre, 1412 rue Cartwright, Vancouver
Plus d’informations sur www.ccafcb.com/fr