La série très populaire Discover Dance! reprendra le 17 septembre prochain au Scotiabank Dance Centre. Deux grandes compagnies de danse de Vancouver, Project Soul et South Asian Arts, se retrouveront à l’heure du déjeuner pour faire découvrir leur danse et leur culture. Ce sont deux styles contrastés aux musiques et rythmes analogues, le street dance et le bhangra, qui se partageront la scène.
Le Dance Centre travaille à promouvoir et à appuyer toutes les formes de danse à travers la province. Les membres du Centre se spécialisent dans des styles multiples et variés, et la programmation propose toutes sortes de danse : du jazz au classique et à la danse orientale en passant par le flamenco, la classique indienne, les claquettes et bien plus encore.
La série de midi Discover Dance! propose des spectacles instructifs et inspirants de compagnies de danse de la Colombie-Britannique. Ils combinent spectacles, séances de questions-réponses avec les artistes, et même parfois la participation du public. « Nous produisons cette série depuis 2002 et l’objectif est de mettre le public en contact avec la diversité culturelle de Vancouver par le biais de la danse, et de mettre en valeur la large panoplie de cette forme d’art », explique Heather Bray, directrice marketing au Dance Centre. Les spectacles commencent à midi, durent environ une heure et ont lieu au Scotiabank Dance Centre.
« Habituellement, chaque spectacle présente une compagnie ou un style de danse, mais parfois nous associons deux styles et compagnies, tels que la danse classique indienne et le flamenco », précise Heather. La coordinatrice de programmation Raquel Alvaro commente, « le centre a commencé à faire de la programmation double car l’équipe tenait à apporter un renouveau à la série et appréciait particulièrement le fait que ce type de programmation mette en évidence les similitudes et les différences de deux genres. Cela introduit le public à la relation entre les genres ».
Pour le première série de la nouvelle saison, Raquel a souhaité associer le street dance et le bhangra en proposant aux compagnies de Project Soul et South Asian Arts de travailler ensemble. L’équipe du centre ayant programmé ces deux compagnies dans le passé avait l’intime conviction que « leurs styles contrastés seraient d’une grande compatibilité ».
Des pratiques, des valeurs et des objectifs partagés outre les styles artistiques
Le hip hop est né dans le Bronx à New York City au début des années 70. Ce mouvement planétaire a, en l’espace de 30 ans, révolutionné toutes les formes artistiques, dont la danse, et a fait émerger le street dance. Face à ce genre, le bhangra semble bien plus traditionnel au premier abord, nous explique Raquel. En effet, le bhangra est historiquement une danse folklorique communautaire célébrant la récolte dans la région indienne du Pendjab. Mais le style a connu un renouveau et un regain d’intérêt au cours des dix dernières années. Les arrangements traditionnels intègrent désormais des styles musicaux contemporains. Et l’engouement suscité par le bhangra s’est propagé à l’échelle de la planète.
Malgré des histoires et des origines différentes, le street dance et le bhangra partagent des musiques et des rythmes comparables. Parallèlement, les compagnies Project Soul et South Asian Arts ont en commun des pratiques, des valeurs et des objectifs.
La fondatrice de Project Soul, Kim Sato et ses douze danseurs partagent la passion pour le hip hop et le funk avec leur public. Outre la danse, Kim veut « montrer combien la culture hip hop peut avoir un effet positif sur la société et comment elle peut aider les personnes et plus particulièrement les jeunes à se focaliser et trouver leur identité ». Pour cela, la compagnie se produit dans les écoles de la province et ce sont plus de 250 représentations qu’elle a données ces deux dernières années et demie.
South Asian Arts a été cofondé par Gurpreet Sian et Raakhi Sinha. La compagnie est très active dans la promotion de la danse sud-asiatique, la musique et la culture. « Nous voulons que nos classes soient plus que de la danse, nous voulons offrir une expérience culturelle » expliquent Gurpreet et Raakhi. Outre l’art et la culture, l’humain trouve à nouveau sa place. Les fondateurs souhaitent apporter un équilibre à la vie des gens et les aider à développer leur identité à travers la danse et la création d’une passion pour la vie. Avec ces objectifs, les membres de la compagnie ont enseigné le bhangra à plus 30 000 élèves à travers la province.