Le Dr. Sada Niang est professeur de français à l’Université de Victoria, depuis 1991. Il est également un chercheur reconnu à l’échelle internationale. Habitué des conférences organisées par l’Alliance française de Victoria, il présentera le 16 mars prochain à l’Université de Victoria, sous l’égide de l’organisme culturel français, la conférence intitulée Les cinémas africains.
Chaque mois, l’Alliance française de Victoria présente un évènement culturel ayant pour thème la diversité. « Les sujets abordés sont toujours variés. On s’intéresse à tout. Nous organisons des conférences dont les contenus peuvent être aussi bien culturels, historiques que politiques », déclare Mme Claire Carlin, présidente de l’Alliance française de Victoria depuis l’été 2015.
« Le rôle de chaque Alliance française à travers le monde est d’agir localement, d’enseigner la langue française, tout en promouvant la diversité culturelle », ajoute-t-elle.
La conférence portant sur les cinémas africains entre parfaitement dans ce cadre. M. Niang évoquera effectivement la longue, mais trop souvent méconnue, histoire du cinéma africain, présent dès la naissance du 7e art, avant qu’il ne se développe dans les années 1960. À l’aide d’extraits de films provenant de périodes différentes, le spécialiste en cinéma africain et caribéen exposera également les moments forts de la production cinématographique de l’Afrique francophone.
Alors que le mois de l’histoire des Noirs vient de s’achever, c’est également dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie que cette conférence se déroulera. Organisée chaque année partout dans le monde, cette manifestation culturelle entoure la Journée internationale de la francophonie, qui aura lieu le 20 mars. Chapeautés par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, ces Rendez-vous ont pour thématique cette année « la francophonie en 3D : Diversité, Dualité, Dynamisme ».
Ces trois thèmes sont également le leitmotiv de l’Alliance française de Victoria.
« Nous voulons sans cesse donner un message de diversité culturelle. Le réseau francophone à Victoria se caractérise par la générosité de chacun. Les différents organismes francophones contribuent à faire rayonner la francophonie dans notre ville. Si on n’est pas actif, si on ne réfléchit pas dans un esprit de renouveau, on n’avance pas », souligne Mme Carlin.
Si Mme Carlin et M. Niang ont tous deux travaillé ensemble à l’Université de Victoria, c’est la première fois que M. Niang présentera une conférence sous la présidence de Mme Carlin, à la tête de l’Alliance française de Victoria. Ancienne professeure au Département de français de l’Université de Victoria, Mme Carlin a accepté le poste de présidente avec comme principal objectif de continuer à faire rayonner la francophonie dans la ville. Sa devise est d’innover, d’être sans cesse impliqué dans son développement, tout en s’associant avec les autres organismes francophones de la région et notamment avec la Société francophone de Victoria.
« La base francophone de Victoria est présente et active depuis longtemps. Nous avons tous la volonté de faire vivre la francophonie. Chaque organisme est solidaire et les citoyens francophones et francophiles de Victoria peuvent trouver leur place dans un ou plusieurs organismes. On a l’impression de faire partie d’une francophonie en plein épanouissement », se réjouit Mme Clarin, dont le message principal prône la diversité culturelle.
Son ancien collègue, M. Niang, aura à cœur de louer les propos de Mme Carlin, lui qui a rencontré et invité le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène au Canada en 1994. Illustre cinéaste africain, M. Sembène s’est intéressé pendant sa carrière à différents sujets tels que la condition de la femme africaine, l’image de l’Afrique montrée à travers divers masques, danses et représentations, tout en prenant parti sur les différentes questions politiques et sociales de l’époque.
M. Sada Niang a obtenu sa maîtrise à l’Université Paris X, Nanterre ainsi qu’un doctorat obtenu à l’Université York de Toronto. Il est l’auteur des ouvrages Djibril Diop Mambéty, un cinéaste à contre courant, (L’Harmattan, 2002) et Nationalist African Cinema : Legacy and Transformations (Lexington Books, 2014). Il a également participé à l’écriture de l’essai Littérature et cinéma en Afrique francophone : Ousmane Sembène et Assia Djebar, dont les contributions recueillies par M. Niang ont été écrites dans le cadre d’un colloque qui s’est tenu à Victoria, en octobre 1994.