Ayant grandi ici à Vancouver, j’ai très souvent entendu le mot multiculturel. On m’a appris que le Canada tout entier était multiculturel, que le pays était une véritable mosaïque de gens venus des quatre coins du monde. Lorsque j’étais petit, cela me paraissait être l’évidence même : tout le monde était différent, certains venaient d’ici, d’autres venaient de l’autre bout du pays et d’autres encore venaient de l’autre bout du monde. Cela ne me semblait pas particulièrement extraordinaire, mais plutôt dans l’ordre des choses. Il y aurait toujours plusieurs cultures autour de soi à respecter et à apprécier.
Aujourd’hui, je sais très bien que ce n’est pas le cas partout. Cependant, je trouve quand même ça assez étrange. En lisant sur certaines anciennes politiques de l’immigration au Canada, dont la taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois seulement, cela me semble anormal. Lorsque le Canada a décidé d’accueillir des réfugiés syriens j’ai tout de suite pensé : « Mais ça va de soi ! »
S’ouvrir vers d’autres cultures et d’autres personnes me semble la chose la plus juste à faire, car la diversité culturelle des populations, d’autres façons de penser et des points de vue différents, ne font qu’enrichir et dynamiser l’espace culturel, ce qui est (enfin pour moi) une très bonne chose. Et je n’ai, à ce jour, exploré qu’une infime partie de ce que la ville a à offrir.
Depuis que j’ai commencé à écrire pour le journal La Source, j’ai découvert des douzaines d’événements dont
j’ignorais complètement l’exis-
tence. Les choix sont aussi multiples que variés, toujours intéressants, et tout ça grâce à la diversité culturelle qui existe dans la ville et au Canada.
J’habite près de la rue Commercial Drive et je suis souvent allé au festival italien Italian Day on the Drive parmi une foule de milliers de badauds flânant sur les trottoirs, à écouter de la musique ou déguster un plat, tout en s’amusant de façon très simple. La fête est une tradition qui revient tous les ans, ouverte à tous ceux et celles qui veulent bien s’amuser tout en en apprenant davantage sur les traditions Italiennes.
Italian Day on the Drive n’est qu’un seul exemple parmi tant d’autres. Il y a des douzaines et des douzaines d’autres évènements et célébrations de ce genre à travers la ville, représentant les diverses cultures, ethnies et religions rassemblées dans la ville, chaque évènement ne réunissant pas que les gens qui appartiennent à ces cultures et religions mais attirant ceux de toutes les autres traditions également qui cherchent une immersion dans une autre culture, en faire l’expérience et
la partager.
Ces occasions qui offrent aux gens un moyen de s’exprimer et de célébrer leur culture leur permettent aussi de le faire en compagnie des « autres ». Elles deviennent des occasions de rassemblement, auxquelles tous ceux qui sont « différents » peuvent se joindre.
Chaque ville a sa propre culture, ses propres dynamiques, sa propre personnalité, qui la caractérise et la différencie des autres villes. La culture qui prévaut dans la ville de Vancouver est un mélange dont j’ai à peine entamé la découverte mais je sais déjà que je m’en réjouis.
Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est la plus merveilleuse des villes au monde, car je ne sais pas si on peut vraiment mesurer une telle chose (et de toute façon ce n’est pas un sujet de débat qui m’intéresse particulièrement), mais je dirais malgré tout que même si elle a ses défauts, c’est une ville où je suis heureux d’habiter, une ville remplie de diversité culturelle. Et c’est très important car si nous voulons que notre mosaïque soit aussi belle que possible, nous nous devons de laisser chacun y laisser sa marque.