La Journée internationale de la femme, apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe, est soulignée dans de nombreux pays à travers le monde.
Cette journée spéciale où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, et ce, sans égards ethniques, linguistiques, culturels ou politiques, sera célébrée le 8 mars prochain. L’occasion pour tous de faire le point sur les luttes et les réalisations antérieures en matière de droits des femmes, mais surtout de tracer le chemin pour l’avenir des générations futures. Du progrès ? Il y en a eu, mais il en reste encore beaucoup à faire ! La Journée internationale de la femme demeure toujours d’actualité, car tant que l’égalité entre les hommes et les femmes ne sera pas atteinte, nous aurons besoin de la célébrer.
Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50/50 d’ici 2030
Le monde du travail change, ce qui entraîne des implications importantes pour les femmes. D’une part, la mondialisation et la révolution technologique apportent de nouvelles occasions d’affaires. D’autre part, les salaires et les revenus instables ont des effets sur l’autonomisation économique des femmes. Cette année, le thème de l’édition de la Journée internationale de la femme sera Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50/50 d’ici 2030. Même si le taux d’emploi des femmes au Canada est parmi les plus élevés, l’écart de la rémunération horaire brute moyenne entre les femmes et les hommes dans les secteurs public et privé est plus fort au Canada, et il n’a que très légèrement diminué au cours des dernières années. Selon Statistique Canada, les femmes sont plus souvent salariées que les hommes, mais moins souvent travailleuses indépendantes. Vous êtes une femme ? Vous rêvez de démarrer votre entreprise et de devenir travailleuse autonome ? C’est possible en Colombie-Britannique avec le soutien de la Société de développement économique de la Colombie-Britannique (SDECB).
La Société de développement économique
La SDECB représente les intérêts du secteur économique de la communauté francophone en favorisant l’épanouissement du milieu des affaires, en valorisant l’entreprenariat chez les francophones et en assurant la diffusion de l’information à caractère économique auprès de la communauté. Elle propose des services gratuits et en français en Colombie-Britannique. La SDECB aide les entrepreneurs francophones de la province à développer ou démarrer leur projet d’entreprise, leur donner de l’expansion et même consolider ou vendre leur entreprise. « Cet appui peut être sous la forme de rencontres individuelles, de mentorat de groupe, d’ateliers, de formations diverses et de réseautage » explique Mylène Letellier, directrice des services aux entreprises et des communications à la SDE.
D’ailleurs, le regroupement Femmes d’affaires en mouvement (FAM) a été créé en 2004 pour répondre à des besoins de façon ponctuelle en proposant des rencontres mensuelles d’échange portant spécifiquement sur les questions opérationnelles d’une entreprise. La popularité de ce regroupement suscitant un vif engouement, la SDECB a décidé de se structurer davantage et d’organiser des ateliers permettant aux femmes entrepreneures de développer certaines compétences dans le milieu des affaires. Avec plus de 150 femmes d’affaires francophones et francophiles actives membres de ce regroupement, le développement d’alliances stratégiques et le réseautage deviennent plus tangibles. « La SDE m’a aidée à repositionner mon entreprise après 25 ans, à mieux la faire connaître à travers la communauté francophone » témoigne Louise Turgeon, propriétaire de la boulangerie française La baguette et l’échalote située à Vancouver. « Je dois admettre qu’au niveau du support et des conseils, la SDE a été d’une aide exceptionnelle pour ma compagnie », affirme quant à elle Julie Aubin, propriétaire de Zen Organics Inc, se spécialisant dans le thé Matcha japonais organique.
Tracer le chemin pour les générations futures
Les pionnières en entreprenariat se voient alors confier le rôle de modèle à suivre pour les générations futures. Le regroupement FAM de la SDECB offre 66 séances de mentorat pour les femmes. La directrice des services aux entreprises et des communications explique que le manque d’expérience en gestion est la principale cause d’échec de presque toutes les petites entreprises, particulièrement chez les femmes. Ainsi, il est démontré que les nouveaux entrepreneurs bénéficiant de soutien et d’encadrement réussissent beaucoup mieux (plus de 80 %), d’où l’intérêt du mentorat et du regroupement FAM. Sachant que la principale difficulté lors du démarrage d’une entreprise est de trouver du financement, le réseautage émanant de l’organisme devient un atout majeur pour les futures entrepreneures.
Mme Letellier indique que la SDECB a contribué en 2015–2016 à la création, au maintien ou à l’expansion de 258 entreprises. « Comme vous le savez, démarrer une nouvelle entreprise n’est pas sans risque » ajoute-t-elle. « Les statistiques démontrent en effet que près de 33 % des entreprises créées au Canada disparaissent durant leur première année d’existence et que 80 % font faillite au cours des trois ou quatre années suivantes ». Malgré cela, le nombre de femmes entrepreneures a plus que doublé au cours des 20 dernières années, selon Statistiques Canada.
N’est-ce pas un signe que l’atteinte d’une égalité entre les hommes et les femmes ne relève plus du domaine de l’impossible ? « N’ayez pas peur de vous lancer en affaires » lance Mylène Letellier. « Si vous avez la passion, la détermination, une idée unique qui répond à un besoin particulier et en accord avec votre personnalité, munie d’un plan d’affaires bien défini et appuyée par une communauté de support, votre entreprise peut avoir du succès et pourrait changer votre vie positivement », conclut-elle. Alors foncez mesdames ! Qui sait où cela pourrait vous mener ?
Saviez-vous ?
Dans certains pays comme le Cambodge, la Moldavie, la Russie et l’Ukraine, la Journée internationale de la femme est décrétée jour férié. Ce jour-là, on fête toutes les femmes en leur envoyant des cartes postales spéciales et des fleurs.