La Compagnie Wang Ramirez va ouvrir la saison 2018–2019 du programme DanceHouse avec la présentation de leur nouvelle pièce, Borderline. Programmée au Vancouver Playhouse, cette performance sera l’occasion pour les spectateurs de découvrir deux danseurs et chorégraphes multi-primés, de passage pour la première fois à Vancouver.
Le duo Honji Wang et Sébastien Ramirez a fondé la compagnie éponyme en 2007 à Perpignan en France. « Nous avons beaucoup de chance de pouvoir les accueillir. Ils commencent à être très connus en Europe et ce sont de vraies stars en devenir », prévient Jim Smith, directeur artistique de DanceHouse.
Cette popularité, Wang Ramirez la tient notamment à un style très urbain. Quand on l’interroge à ce sujet, Honji Wang précise : « Nous venons du hip-hop, avec un bagage technique qui n’est pas académique mais urbain. Cela nous invite à créer des pièces modernes, aériennes et spectaculaires ».
Un dispositif technique innovant
« Borderline n’est pas une pièce intellectuelle. Elle est accessible à tous, y compris celles et ceux qui ne possèdent pas le langage traditionnel de la danse ». Ce besoin de s’affranchir des codes classiques est particulièrement fort au sein de cette prestation que le duo va donner à Vancouver.
Pour cette pièce, Honji Wang & Sébastien Ramirez ont en effet contacté des professionnels du cinéma d’animation. Ils ont ainsi imaginé un nouveau dispositif pour s’affranchir des contraintes de la gravité. La chorégraphe prévient : « Nous utilisons pour la première fois un procédé innovant qui consiste à attacher chaque danseur avec un fil dans le dos. Cette technique nous permet de créer de nouveaux mouvements, de jouer sur l’amplitude et l’élasticité, de voler ».
« Ce jeu autour de la gravité et de l’espace est au centre de la pièce », complète-t-elle. Les premières images du spectacle disponibles en ligne donneront aux plus curieux un aperçu de ce dispositif et montrent à quel point Borderline est une performance singulière.
Première visite à Vancouver
C’est leur deuxième visite au Canada mais la première fois que la Compagnie Wang Ramirez est programmée à Vancouver. « Nous sommes très excités de venir présenter notre travail ici, assure la chorégraphe. Cette ville est en train de devenir un haut lieu de la danse contemporaine et nous aimons particulièrement son côté cosmopolite ».
Des propos qui font écho à ceux de Jim Smith, en charge de la programmation, et qui est « particulièrement heureux de pouvoir accueillir cette compagnie internationale ici ». Honji Wang et Sébastien Ramirez ont déjà remporté certains des prix internationaux les plus prestigieux : «C’est un honneur que ces deux futures superstars puissent ouvrir cette nouvelle saison de DanceHouse».
Des influences diverses au service de la danse
« Je suis née en Allemagne, de parents coréens. Sébastien est né en France de parents espagnols. Les danseurs de la compagnie sont allemands et français ». Voilà le début de la réponse de Honji Wang lorsqu’on l’interroge sur ses racines et sur la place de la diversité culturelle dans la compagnie.
La communication au sein de la troupe ? Elle se fait en anglais, « bien que ce ne soit la langue maternelle de personne ». Aujourd’hui, la chorégraphe constate avec amusement que « chacun apporte aux autres un peu de sa langue, rigole de ses clichés, transmet sa culture ».
Cette dimension multiculturelle est au cœur de la pièce Borderline, performance qui mélange toutes les influences de Honji Wang et Sébastien Ramirez : le langage de la danse contemporaine, les techniques du hip-hop, les références urbaines, les arts martiaux et la culture pop. La promesse d’une expérience unique et aérienne à découvrir pour la première fois à Vancouver.
Borderline, de la Compagnie Wang Ramirez, les 26 et 27 octobre 2018 au Vancouver PlayHouse (600 Hamilton Street) dans le cadre du programme DanceHouse (informations et billetterie :
www.dancehouse.ca)