La « Nuit de Robbie Burns » est une tradition écossaise qui, avec la diaspora, s’est exportée dans le monde entier, dont Vancouver. Icône de la culture nationale, « le barde écossais » Robert Burns est célébré autour du 25 janvier, date de son anniversaire. L’occasion d’en apprendre davantage sur le groupe vancouvérois de musique celtique Blackthorn, qui se produira en concert le 19 janvier à la salle Place des Arts.
L’aventure musicale du groupe commence en 1989, lorsque les premières notes sont jouées à une époque où la musique celtique ne bénéficiait que d’une très faible représentation sur la scène musicale locale. Cela, en dépit du fait que les Écossais font partie de l’une des plus anciennes communautés ayant immigré à Vancouver, ayant apporté avec eux cette tradition culturelle. Au fil des ans, le style du groupe a cherché sa mesure, alternant périodes de répertoire traditionnel avec un répertoire plus contemporain. L’ensemble s’est produit lors des championnats du monde de cornemuse de l’université Simon Fraser. En effet, Simon Fraser faisait partie du Clan Fraser, les clans étant des groupes d’appartenance ancestraux selon les codes sociétaux écossais.
Une formation faite en canon
La formation des membres s’est faite en canon avec plusieurs changements. Aujourd’hui, le groupe se compose de quatre membres, affirmés et passionnés, deux hommes et deux femmes. Trois d’entre eux se partagent le chant. Le groupe explique que les différents timbres de voix reflètent les styles complémentaires de chacun, et procurent une homophonie, somme toute colorée. En référence à l’aliment traditionnel écossais, le gruau, utilisé pour réaliser le porridge, à la texture épaisse, un spectateur avait encensé le concert auquel il avait assisté en déclarant : « (Blackthorn) est le gruau qui fait que tout tient en place ».
Rosie Carver, qui est au chant et au violon, est la fondatrice et directrice du West Coast Fiddleheads, une école de violon et de fiddle implantée à East Vancouver. De formation classique, elle a rejoint le groupe il y a vingt ans, attirée par l’envie de s’essayer à ce genre musical. C’est elle qui a proposé à Place des Arts d’organiser une série de concerts mensuels du groupe, élément qui a fait éclore la soirée-concert annuelle en hommage au poète écossais. Michelle Carlisle est également au chant, et à la flûte, que ce soit un piccolo, une flûte alto, ou bien un sifflet irlandais. Elle a rejoint le groupe en 1994. Tim Renaud joue de la basse, du bodhran, similaire au tambour, et du cistre, similaire au luth, plus connu pour les non-initiés. Michael Viens complète le trio au chant et le quatuor à la guitare, à l’harmonica et au bodhran. Le musicien a découvert la musique celte dès son enfance, dans le quartier de Maillardville, établit par les Écossais ayant d’abord immigré au Québec, et donc empreint de cette atmosphère musicale celte. C’est en 1995 qu’il a rejoint le groupe, afin d’apporter une touche musicale supplémentaire grâce aux nombreux instruments qu’il manie. Il enseigne d’ailleurs le bodhran et la guitare au magasin bien nommé Celtic Traditions et anime également l’émission de radio In the Claddagh Ring tous les vendredis soirs sur les ondes de Vancouver Co-op Radio. Porte-parole du groupe, il explique que le style s’inscrit dans la pure tradition écossaise et irlandaise ainsi que dans celle de la musique folk du Canada anglophone et francophone. A la question de savoir s’il s’attend à voir un autre public que des Écossais ou descendants écossais, il répond : « La musique celtique est vivante, énergique, elle nous emporte et de ce fait trouve une résonance non seulement chez les écossais mais aussi avec un public plus large, de tout horizon culturel ». Kate Lancaster, responsable des communications à Place des Arts ajoute que « tous les âges et toutes les cultures sont représentées et tout le monde y trouve son compte : les initiés comme celles et ceux pour qui cette soirée est une excellente introduction à la culture écossaise ».
Pour plus d’information, veuillez visiter www.placedesarts.ca