Française de naissance, fille d’expatriés, j’ai découvert de nombreuses cultures et de nombreux pays au cours de ma vie. Suisse, Belgique, Israël, Italie, Malaisie… Autant de cultures différentes que de populations passionnantes. Chaque pays avait son identité, ses traditions et ses coutumes. Habituée à la diversité culturelle, j’ai toujours apprécié découvrir de nouvelles histoires. Alors, il y a cinq mois de cela, j’ai décidé de rajouter un pays à ma liste, une nouvelle culture, celle de l’Ouest du Canada, celle de Vancouver. Mais limiter Vancouver à une seule culture a autant de sens que ne pas manger de fromage lorsque l’on est Français… (pour ceux qui se le demandent, ça n’a donc aucun sens).
Comme beaucoup de villes nord-américaines, Vancouver s’est construite grâce à l’immigration et est aujourd’hui riche, en plus de la culture des Premières Nations, de toutes ces cultures qui font son histoire.
Alors que je m’attendais à rencontrer et côtoyer au quotidien ces fameux Canadiens, dont on m’avait si souvent vanté la gentillesse, je n’en ai finalement croisé que très peu, tant la ville regorge de nationalités différentes. Dehors, toutes les langues se font entendre. Les rues regorgent de restaurants venant de tous les pays et de tous les horizons. Les odeurs se mélangent, celle du hot dog nord-américain embaume la rue Granville, celle des dumplings prend le dessus dans le quartier chinois et s’efface pour une douce odeur de cari sur la 4e Avenue Ouest. Je peux choisir chaque jour de découvrir une nouvelle saveur, au rythme de mes humeurs.
Toutes ces cultures, si différentes, se regroupent peu en communautés, (si l’on fait exception de la culture chinoise et de son beau quartier) et c’est ce qui fait la richesse de Vancouver. Peu importe où je me trouve, je côtoie des personnes venant de tous les horizons et je découvre chaque jour leur culture et leurs traditions. J’expérimente au quotidien cette diversité, dans le bus ou dans les cafés, et surtout, dans mon boulot. Je travaille dans un service à la clientèle, en plein centre-ville. Parmi tous les employés, les Canadiens se comptent sur les doigts de la main. Irlandais, Mexicains, Français, Taïwanais, Chinois et Australiens prennent le dessus. Les déjeuners sont un véritable échange culturel cacophonique, où l’on jongle tous pour comprendre les accents des uns, les cultures des autres.
Mais la diversité de Vancouver ne réside pas uniquement dans toutes ces populations qui la caractérisent. Ville changeante au rythme des saisons, elle est tour à tour flamboyante en automne, colorée au printemps, solaire en été, froide et grise en hiver. Elle a la particularité de mêler avec harmonie ville et nature. J’ai été frappée, en me promenant dans les rues de Vancouver, de découvrir avec quelle rapidité je peux m’échapper du centre urbain pour m’évader en pleine nature lorsque l’envie m’en prend. Je peux dans la même après-midi découvrir un nouveau film au cinéma, prendre un café avec des amis et rentrer me poser sur la plage de Kitsilano, le cœur au creux des vagues. Je ne connais pas beaucoup de ville pouvant offrir de tels couchers de soleil, qui lorsque je les observe bien, parviennent à sublimer les édifices qui m’entourent, la cime des arbres, les vagues nonchalantes et les montagnes face à moi. La ville offre une véritable variété dans ses activités. En hiver, les férus de ski peuvent fouler le sommet des montagnes à quelques kilomètres de Vancouver. En été, kayakistes et pro du « paddle » se disputent lacs et océans, les randonneurs s’emparent des chemins de montagne. Et si le grand air ne convient pas, l’été apporte son lot de festivals, théâtre en plein air, concerts…
Ne vous y trompez pas, Vancouver regorge de cultures et de paysages différents. Mais cette diversité est finalement la culture même qui caractérise la ville. Et grâce à celle-ci, chaque personne y trouvera son compte. Je l’ai vite compris. Peu importe ce que j’aime, Vancouver me l’offrira.