VIFF : Le film québécois « Il pleuvait des oiseaux », une ode à la vie et la liberté

Six ans après le succès de Gabrielle, Louise Archambault vient présenter son nouveau long-métrage dans le cadre du Festival International du Film de Vancouver. Il pleuvait des oiseaux est une balade onirique et pleine d’humanité dans les forêts de l’Abitibi, adaptée du roman éponyme de Jocelyne Saucier.

« C’est un film qui évoque à la fois l’amour, la mort et la liberté » prévient Louise Archambault, « un film où trois ermites ont scellé un pacte pour décider de leur vie et de leur mort ».

Pour son quatrième long métrage, la réalisatrice a choisi de s’intéresser à des octogénaires, partis vivre et mourir en plein coeur de la nature.

Ces thématiques rappellent l’esprit du précédent film de Louise Archambault, Gabrielle, sorti en 2013 et primé dans de nombreux festivals en Europe (dont le Prix du Public à Locarno). Il avait aussi été choisi pour représenter le Canada dans la course aux Oscars, catégorie du Meilleur film en langue étrangère.

La vie, la mort, l’amour

Présenté début septembre au Québec, ce long-métrage marque le retour au premier plan de Louise Archambault. S’ouvrant sur un « homme isolé à l’aube de la mort » , Il pleuvait des oiseaux est selon la réalisatrice une véritable « ode à la vie et à la liberté ».

Le film met notamment en scène « deux parcours inversés de l’amour et de la façon dont chacun va le vivre et l’expérimenter ». Pour créer une atmosphère singulière et empreinte de sensibilité, Louise Archambault s’est appuyée sur une équipe de comédiens reconnus : Gilbert Sicotte, Andrée Lachapelle, Rémy Girard, Eve Landry, Éric Robidoux, …

Une adaptation tendre, toute en délicatesse

Le film, Il pleuvait des oiseaux, une adaptation du roman de Jocelyne Saucier, a rencontré un grand succès critique et populaire en 2011. A la genèse de ce choix, Louise Archambault précise : « Ce livre m’a particulièrement touchée et j’avais envie de l’adapter, de le faire partager. Sa lecture a été troublante : les mois suivants, il continuait à m’habiter ! Je voyais des images et des thèmes se dessiner, bien plus grands que moi et mon quotidien ».

L’écrivaine avait été sollicitée à de nombreuses reprises pour adapter son roman ; elle a finalement choisi Louise Archambault pour « sa délicatesse et sa sensibilité ». Pour cette adaptation, la réalisatrice a eu « carte blanche » mais a « souhaité tendre la main à l’auteure, s’inspirer de ses recherches et de son histoire personnelle ».

Une scène du film Il pleuvait des oiseaux.

Concernant les conditions de tournage, Louise Archambault raconte qu’il fut « très exigeant physiquement mais qu’il restera une grande expérience humaine ». Un tournage condensé en 26 jours, avec des personnes âgées, sans eau ni électricité « cela crée une énergie unique, une envie d’être ensemble. Partager ce moment privilégié faisait écho au film que nous réalisions ».

Une nature omniprésente synonyme de liberté

Ces conditions de tournage, la réalisatrice les connaissait parfaitement. « J’ai grandi dans une montagne et mes meilleurs amis étaient les arbres et les ruisseaux » précise-t-elle. Cette vie au coeur de la nature permet de « tendre la main, se dépouiller du superflu et aller à l’essence de l’humain ».

Dans Il pleuvait des oiseaux, elle a voulu questionner la thématique de la liberté. En filigrane de son long métrage et au gré des rencontres de ses trois ermites octogénaires, elle s’interroge même plus globalement sur le(s) sens que la liberté revêt au Canada. Elle propose d’ailleurs une réplique fidèle à son film et pleine de spiritualité : « la seule réponse que je pourrais donner en ce moment, c’est d’être bien avec soi et d’aimer
ses propres choix ». Des choix forts qu’elle assume, pour un film tellement libre et humain.

Il pleuvait des oiseaux (And the Birds Rained Down, présentée en version originale sous-titrée) dans le cadre du Festival International du Film de Vancouver.

Le jeudi 3 octobre à 18 h et le dimanche 5 octobre à 13 h 30

Information et billetterie : www.viff.org