Les anciens de la Source : Guy Rodrigue

Dans le cadre des 20 ans du journal La Source, Luc Bengono est allé à la rencontre de plusieurs anciens collaborateurs de l’édition francophone. Voici son entrevue avec Guy Rodrigue, rédacteur en chef adjoint et également rédacteur de la rubrique Espace francophone du journal.

Guy RodrigueDurant quelle période avez-vous travaillé pour le journal La Source ?

J’ai débuté au journal comme pigiste pour la section française un mois après être arrivé à Vancouver, soit en février 2016. En avril de cette même année, je suis devenu rédacteur en chef adjoint pour la section française. J’ai assumé ce poste jusqu’en août de la même année. J’ai par la suite poursuivi ce travail depuis Ottawa d’août en décembre 2016 et depuis la ville de Québec de janvier à juin 2017.

Comment et dans quelles circonstances avez-vous commencé à collaborer avec le journal ?

C’est en feuilletant le journal dans un café que j’ai vu l’annonce « Pigistes recherchés ». Formé en communication publique et souhaitant m’investir au sein de la communauté francophone, j’ai dès lors téléphoné au bureau pour connaître davantage les besoins du journal. Être à la bonne place au bon moment, voilà que, dès le lendemain, l’équipe éditoriale me confiait la rédaction d’un article sur l’édition 2016 de l’Événement d’humour francophone de Vancouver, organisé par le Centre culturel francophone de Vancouver. Satisfaite du résultat final et de la ponctualité avec laquelle j’avais relevé le défi, la direction du journal me confiait, pour l’édition suivante, la rédaction des articles de l’Espace francophone et le poste de rédacteur en chef adjoint, toujours pour la section française.

Au moment de son lancement, Mamadou Gangué, le fondateur, avait pour ambition de « s’intéresser de près à l’actualité des différentes communautés qui composent notre mosaïque culturelle… Et de mettre en évidence les évènements majeurs de toutes les communautés avec le secret espoir d’établir des ponts entre elles ». À votre époque, pensez-vous que le journal était fidèle à cette ligne éditoriale ?

Chaque édition du journal était un portrait de l’actualité des différentes communautés. A titre de rédacteur en chef adjoint, j’avais le devoir de respecter cette ligne éditoriale qui permettait de découvrir ou redécouvrir ces communautés. La diversité des articles à chaque numéro montrait hors de tout doute qu’un mariage entre les communautés était bien présent.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre collaboration avec le journal La Source ?

La passion et le professionnalisme de Mamadou Gangué pour le journal. Les innombrables heures qu’il passait les soirs de semaine et les dimanches pour réussir à publier un journal de qualité. Avec ce même engouement pour livrer un journal de qualité, des collaboratrices comme Monique Kroeger, Louise T. Dawson et Laura R. Copes, respectivement à cette époque rédactrice en chef de la section anglaise, responsable de la correction (section française) et graphiste, l’épaulaient à chaque numéro. Comme il était rassurant et motivant de pouvoir compter sur de telles personnes d’expérience!

De plus, bien que je ne l’aie côtoyé que quelques mois, j’ai pu constater à quel point il était investi dans son milieu francophone. Mamadou Gangué et le journal étaient tous deux bien présents sur la scène francophone du Grand Vancouver. D’ailleurs, au nom du journal, j’étais amené à me rendre dans les studios de Radio-Canada pour faire une présentation de quelques articles dans le journal, un rendez-vous bi-mensuel sur les ondes.

Quelles sont les difficultés que vous deviez affronter?

La difficulté de recrutement de pigistes, rencontrée à mes débuts, a été résolue par une initiative prise en commun par la rédactrice en chef et moi-même. Avec l’aval de Mamadou Gangué, nous avons tenu deux séances d’information pour expliquer le rôle des pigistes et le fonctionnement du journal. Pas moins d’une douzaine de personnes se sont présentées à ces séances d’information alors que huit d’entre elles s’associaient au journal pour les numéros suivants. Un stress de moins pour nous, ce dont nous étions bien contents.

À votre avis, quel visage présentera ce journal dans vingt ans ?

Le journal aura encore sa place dans 20 ans. Toutefois, l’objectif de faire le pont entre les communautés aura peut-être changé puisqu’elles seront mieux et plus reliées entre elles.

Quelles améliorations peut-on y apporter ?

Selon moi, le journal doit évoluer dans son ensemble, à la fois dans son contenant que son contenu. L’objectif principal de Mamadou Gangué pour ce journal est encore d’actualité. Une présence plus marquée dans les médias sociaux et une nouvelle grille graphique pourraient lui donner un second souffle. Je crois et suis persuadé que le journal a sa place dans la communauté.

Vous souvenez-vous d’une anecdote que vous pourriez partager avec nos lecteurs ?

Oh oui. Je me rappelle d’un jour, pendant que je marchais dans les rues de Kitsilano, j’ai vu une pile de La Source laissée à une intersection sur Broadway. Deux heures plus tard, voyant que la pile de journaux était toujours bien présente, j’ai décidé de prendre une photo et de l’envoyer à la rédaction afin de comprendre ce qui pouvait bien s’être passé. Un coup de fil a bien entendu été effectué auprès du livreur. Geste volontaire ou involontaire de la part du livreur ? L’histoire ne le dit pas; toutefois, la situation ne s’est pas répétée.

Où vivez-vous et quel emploi occupez-vous actuellement ?

Après mon séjour de quelques mois à Vancouver, j’ai travaillé à la Chambre des communes à Ottawa comme attaché politique et pour le Sommet du G7 comme coordonnateur de sites périphériques, avant de revenir comme chef d’équipe en communication pour la Ville de Lévis au Québec. Malgré le fait que le séjour dans l’Ouest fut court, il aura été bénéfique sous plusieurs aspects. Une expérience que je répéterais sans hésitation dès demain !

Propos recueillis par Luc Bengono

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