Cela fait six mois que j’ai emménagé à Vancouver, et la vie dans cette métropole contraste fortement avec les villages pittoresques et les petites villes dans lesquels j’ai vécu au cours des dix dernières années. Les populations ethniques sont présentes même dans les régions les plus rurales du Canada, mais loin de leur importance ici à Vancouver.
L’une des façons les plus simples d’apprécier les autres cultures est par la cuisine. Il y a une forte présence du Moyen-Orient dans mon quartier : dans un rayon de deux coins de rue de mon appartement du West End, il y a six endroits pour acheter un falafel. Depuis le début de cette période d’isolement, un septième restaurant de falafels a ouvert ses portes. Avec autant de concurrents dans la région, il y a une grande et riche qualité qui entre dans chaque épice, sauce et protéine, donc les plats de shawarma locaux sont beaucoup plus délicieux que ce à quoi je suis habitué (bien que je n’aie pas encore essayé le nouvel endroit).
Le West End de Vancouver abrite également des gens qui viennent de nombreux autres horizons, ce qui se reflète à travers le paysage culinaire. À quelques pas de mon domicile, plusieurs restaurants proposent des plats japonais, italiens, coréens, indiens, grecs ou mexicains. Mais je n’ai pas besoin de sortir souper pour apprécier la diversité de la communauté : toute personne se promenant entendra parler de nombreuses langues différentes, comme le farsi, le français, l’espagnol, le mandarin et le pendjabi.
Au-delà de mon propre quartier, j’ai pu profiter du quartier chinois, notamment pendant le Nouvel An chinois à la fin janvier, lorsque 2020 a été commémorée comme l’année du Rat. J’ai participé au défilé dans le cadre de mon équipe de travail et je me souviens à quel point c’était paisible et serein d’être entouré par la musique (en particulier le guzheng), les costumes et la danse pendant la célébration. Mais si le défilé est une excellente raison de visiter ce quartier, personne n’a besoin d’attendre une occasion spéciale pour apprécier l’architecture d’inspiration chinoise du quartier.
J’ai rencontré un collègue de travail qui a grandi en Iran et grâce à lui, j’ai une compréhension beaucoup plus ferme de la politique moyen-orientale. Entre les rivalités régionales, la popularité des dirigeants politiques et les antécédents de chaque gouvernement et de chaque guerre, il est bien mieux au courant des problèmes que d’autres personnes que je connais. Nous avons donc toujours des conversations captivantes. Bien que l’histoire soit l’une de mes matières préférées, les programmes d’études dans les écoles canadiennes ne s’étendent pas très au-delà de ce qui s’est passé au Canada et en Europe.
Nous ne pouvons peut-être pas en apprendre davantage sur toutes les cultures à l’école, mais ici, à Vancouver, nous pouvons observer un vaste éventail d’histoire humaine au Musée d’anthropologie. Une collection d’artefacts, vieille de plusieurs milliers d’années, provenant de communautés du monde entier. En essayant d’interpréter les expressions faciales qui ont été sculptées dans des masques et des sculptures, il est intéressant d’observer comment certains symboles et dessins étaient universels parmi toutes les cultures, tandis que d’autres caractéristiques étaient uniques à certaines régions.
J’adore la photographie et plus tôt cette année, je me suis porté bénévole pour prendre des photos pour deux groupes de musiciens : Tribal X, un groupe de rock autochtone, ainsi que Higher Roots, qui est un nouveau groupe de reggae. C’était un défi intéressant de capturer et de refléter à travers la photographie les cultures qui ont inspiré ces artistes. J’ai l’impression que ces deux collaborations créatives ont produit de superbes photos et expériences.
Avec les mesures en place pour faire face à la COVID-19, l’exploration de nouvelles parties de la ville ne se fait pas vraiment pour le moment. Ma copine et moi avions prévu d’assister à la célébration du Nowruz à West Vancouver en mars dernier, mais malheureusement nous devrons attendre l’année prochaine. Cependant, tout ce temps supplémentaire à la maison nous a donné l’occasion de regarder l’émission Tiger King sur
Netflix…en voilà une culture étrangère fascinante.
Traduction par Barry Brisebois