Un quart de siècle pour l’école de l’Anse-au-sable de Kelowna

Après 25 ans d’existence, l’école francophone de l’Anse-au-sable a concrétisé ses rêves. L’établissement s’est forgé une excellente réputation. La francophonie y est célébrée dans toutes ses facettes, valorisant à la fois la culture autochtone et les origines variées de ses élèves. Cette approche inclusive a permis à l’école de devenir un pilier de la communauté francophone de Kelowna.

Marc Béliveau – IJL-Réseau.Presse-Journal La Source

En 2023-2024, l’école de l’Anse-au-sable comptait 270 élèves de la maternelle à la 12e année, encadrés par 25 enseignants et 18 membres du personnel de soutien. À partir de juillet 2024, la garderie Les Libellules, gérée par la Fédération des parents de la Colombie-Britannique, emménagera dans de nouveaux locaux situés sur le terrain de l’école.

Logo de l’école de l’Anse-au-sable | Crédit: CSF

D’où vient le nom de l’école de l’Anse-au-sable ?

Le nom de l’école de l’Anse-au-sable à Kelowna provient de l’appellation originale donnée au site où la ville a été fondée. En 1859, lorsque le père Charles Pandosy a établi la première mission dans la région, l’endroit était appelé « L’Anse au Sable ».

Quelles sont les particularités de cette école ?

Selon la directrice de l’école, Sylvie Forget, « l’école de l’Anse-au-sable se distingue par son engagement à offrir une éducation de qualité en français, favorisant à la fois la réussite scolaire et le développement culturel des élèves ». Elle propose également des programmes enrichis, incluant des activités culturelles francophones, des sorties éducatives et des projets communautaires.

À l’automne 2021, l’école a mis en place un système de cinq maisons inspirées de Harry Potter pour favoriser la rétention d’élèves francophones. Chaque maison, nommée d’après un animal important dans les cultures autochtones, met en valeur une qualité particulière. Les élèves participent à une compétition amicale tout au long de l’année, ce qui les encourage à développer leurs talents et à s’impliquer dans la vie scolaire. Ce système ludique vise à renforcer le sentiment d’appartenance et la motivation des élèves.

Les élèves regroupés dans les cinq maisons, nommées d’après un animal important dans les cultures autochtones | Crédit: École de l’Anse-au-sable

Présence francophone à Kelowna

Les premiers colons européens dans la vallée de l’Okanagan étaient majoritairement francophones. Parmi eux, le Père Charles Pandosy, originaire de Marseille et soutenu par des auxiliaires canadiens-français, a établi une mission catholique qui allait marquer le début de la colonisation européenne de la région. 

Aujourd’hui, il y aurait plus de 3 000 francophones à Kelowna. Ces derniers ont la chance de disposer d’un centre culturel dont ils sont propriétaires. En 1978, le Centre culturel francophone de l’Okanagan (CCFO) a vu le jour et il a acquis en 1984 le bâtiment d’une ancienne église désacralisée, facilitant ainsi la tenue d’activités sociales et culturelles.  

En plus d’abriter une bibliothèque de 3 500 livres et de proposer des cours de français, le CCFO est très actif dans le rassemblement de la communauté francophone. On peut citer ses festivals et activités sociales tels que le Festival de l’Étable, la Francofête, la Nuit Blanche, les projections de films en français, la foire du livre et le Marché de Noël. 

La vitalité de la ville de Kelowna

En 2024, Kelowna est devenue la 22e ville la plus peuplée du Canada, avec ses 160 507 habitants, et la 3è en Colombie-Britannique. C’est aussi la capitale de la région de l’Okanagan, une zone prospère offrant une économie diversifiée. Sa réputation n’est plus à faire quant à l’importance et la qualité de ses vergers, ses produits agricoles et son industrie vinicole

Festivités du 25e anniversaire de l’école

Plusieurs manifestations pour souligner le 25è anniversaire ont mis en valeur la diversité culturelle de la francophonie présente à l’école de l’Anse-au-sable. Parmi celles-ci, notons la création d’une mappemonde par les élèves de sciences humaines de 9è année du professeur Donavan, illustrant la présence du français sur tous les continents. À cela s’est ajouté l’enregistrement d’une chanson émouvante, écrite par Mme Julie Oliver et sa classe de sciences humaines de 8è année. Cette chanson raconte la présence du français à travers plusieurs générations jusqu’à son rayonnement en Colombie-Britannique.

Projet d’avenir

Pour la directrice de l’établissement scolaire, Sylvie Forget, « en offrant désormais un service en français de la garderie jusqu’à la fin de la 12è année, l’école de l’Anse-au-sable est honorée d’être considérée comme un pilier pour l’épanouissement de la langue française dans un environnement minoritaire ». Elle ajoute qu’il est important pour notre personnel que les élèves ressentent de la fierté pour la langue française et que leur sentiment d’appartenance à l’école et à la langue s’accroît de jour en jour. Notre école, dit-elle, doit préparer les jeunes à leur avenir postsecondaire et à devenir des citoyens engagés, tout en les aidant à s’épanouir dans leurs diverses identités francophones ».

POUR INFO :
https://anseausable.csf.bc.ca
https://www.youtube.com/watch?v=Wm5Uw45aaSg

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