De nouveaux horizons pour la Société francophone de Maillardville

Un renouvellement s’opère au sein de la Société francophone de Maillardville, marqué par l’élection d’un nouveau président du Conseil d’administration, Benoît Brisson, ainsi que par l’arrivée d’une nouvelle directrice générale et artistique, Pooja Parsan. D’origine mauricienne et récemment installée au Canada, Mme Parsan succède à Joanne Dumas qui, après 28 ans de loyaux services, a décidé de passer le flambeau.

Marc Béliveau – IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

La Société francophone de Maillardville (SFM) connaît un essor remarquable, grâce au leadership de sa directrice sortante, Joanne Dumas, et à ses réalisations passées. Elle a su s’entourer de personnes compétentes et préparer le terrain pour une transition en douceur, assurant à la fois la continuité et le renouveau.

L’élection d’un nouveau président au Conseil d’administration témoigne de cette continuité. En effet, Benoît Brisson, qui occupait déjà le rôle de vice-président, accède maintenant à la présidence. Le CA s’enrichit également de deux nouvelles directrices, Chantal Fadous et Francine Rhéaume.

Les défis à relever

Originaire du Québec, M. Brisson réside en Colombie-Britannique depuis 15 ans. Très tôt, il s’est engagé dans la communauté francophone de Maillardville et dans la promotion de la francophonie. Il a œuvré pendant dix ans au sein du Festival du Bois en tant que bénévole dans le service de sécurité et à la coordination des bénévoles.

M. Benoit Brisson, nouveau président de la Société Francophone de Maillardville. | Courtoisie : SFM

Sa participation au sein du CA reflète son engagement et son adhésion aux valeurs de la francophonie internationale qui regroupe, rappelle-t-il, 49 pays sur les cinq continents. Il ajoute aussi que « cette réalité plurielle de la francophonie, avec sa culture, ses accents et ses traditions, se retrouve également au sein de la communauté francophone de Maillardville ».

« Outre la présence de nouveaux arrivants francophones, je suis étonné par la hausse du nombre de francophiles qui participent à nos diverses activités en français », explique-t-il. À moyen terme, M. Brisson souhaite que la SFM puisse emménager dans de nouveaux locaux, plus accessibles et pouvant accueillir une centaine de personnes. « Il pourrait s’agir, dit-il, d’une Maison de la francophonie à Maillardville pour soutenir toutes les activités communautaires durant l’année ». « N’oublions pas, mentionne-t-il, que Maillardville est le berceau de la francophonie britanno-colombienne ».

De l’Île Maurice à Maillardville

Venue rejoindre sa sœur aînée établie à Vancouver, Pooja Parsan, d’origine mauricienne, n’a rencontré aucune difficulté à s’intégrer au sein de la francophonie britanno-colombienne. Issue d’une société bilingue et multiculturelle, elle apprécie du Canada sa liberté, son ouverture d’esprit, sa tolérance et sa méritocratie.

Mme Pooja Parsan, nouvelle directrice générale et artistique de la Société Francophone de Maillardville. | Photo : Marc Béliveau

Sur le plan professionnel, Mme Parsan est diplômée en génie chimique, mais s’est spécialisée en gestion de projet. Très jeune, ses parents lui ont inculqué « l’importance de s’investir dans sa communauté pour le bien commun ». Pour elle, la francophonie offre la possibilité de s’ouvrir sur le monde et d’en découvrir la diversité culturelle.

Elle a ressenti ce dynamisme et cet esprit de solidarité au sein de l’équipe de la Société francophone de Maillardville. « Dès mon arrivée à Vancouver, dit-elle, j’ai été touchée par l’accueil chaleureux des francophones, les valeurs de tolérance du Canada et l’esprit communautaire ».

Une transition en douceur

Cette transition à la direction de la SFM, en plus du Festival du Bois, marque un tournant pour cet événement emblématique, alliant continuité et renouveau. Mme Parsan apporte un regard neuf et une expertise précieuse.  

Elle veillera notamment à la programmation d’activités culturelles, incluant les « 5 à 7 Franco » mensuels entre francophones et francophiles, la production mensuelle de balados « Allo Maillardville », diffusés par la radio communautaire de Victoria, et diverses activités pour les jeunes francophones durant l’année.

« Il y a aussi le Festival du Bois, dit-elle, un événement très rassembleur, qui perdure dans le temps et qui présente avec fierté la richesse du patrimoine francophone. C’est aussi un événement familial, très convivial, dit-elle, et cela me rappelle le côté chaleureux et festif de l’île Maurice. »

(g. à d.) Mme Pooja Parsan, en compagnie de Joanne Dumas. | Courtoisie : SFM

Le passage de flambeau entre Joanne Dumas et Pooja Parsan s’effectue en douceur. Mme Dumas entend également veiller  au succès du prochain Festival et y contribuer, tout en exprimant sa pleine confiance envers l’équipe en place. Elle affirme avec conviction que « la compétence de l’équipe actuelle saura assurer l’épanouissement continu de la communauté francophone de Maillardville ».

Le 36e Festival du Bois de Maillardville

Au fil des ans, le Festival du Bois, avec ses 15 000 participants, est devenu le plus important festival francophone dans l’Ouest. « Toutefois, rappelle Benoît Brisson, le festival se veut avant tout inclusif, c’est-à-dire un rassemblement pour les francophones et francophiles de tous âges, en plus d’être ouvert à la présence d’autres communautés culturelles du milieu ». Le thème et la programmation artistique du 36e Festival du Bois seront rendus publics en janvier prochain et l’événement aura lieu du 8 au 10 mars 2025.