Lancement du projet « Francophone et autochtone, une histoire à raconter » : Une nouvelle perspective sur l’histoire de Victoria

A Victoria avait lieu le 21 novembre dernier un événement culturel et éducatif majeur avec le lancement du projet « Francophone et autochtone, une histoire à raconter », porté par l’Association historique francophone de Victoria (AHFV). Cette rencontre venait marquer l’aboutissement de deux années de travail acharné, réunissant des voix francophones et autochtones pour enrichir les archives locales et promouvoir la réconciliation.

Présentation du projet du projet « Francophone et autochtone, une histoire à raconter » à Victoria le 21 Novembre dernier. | Crédit : SFV

Paul T Tshilolo – IJL- Réseau.Presse – Journal La Source

 Une vision tournée vers la réconciliation

L’objectif premier de ce projet est de contribuer au dialogue entre autochtones et non-autochtones, tout en valorisant les mémoires des personnes ayant un héritage à la fois autochtone et francophone. Frédérique Bouchard, présidente du conseil d’administration de la Société francophone de Victoria (SFV), explique « qu’il s’agit de dépasser les récits coloniaux souvent limités pour inclure des voix marginalisées et offrir une perspective plus inclusive et représentative de l’histoire locale. »

Cette initiative vise également à renforcer les liens intergénérationnels et à offrir des outils éducatifs pour les générations futures, tout en favorisant un sentiment d’appartenance à une communauté dynamique et plurielle.

 Les temps forts de deux ans de travail

Le développement du projet « Francophone et autochtone, une histoire à raconter » a été le fruit de plus de deux ans de travail minutieux, jalonné de plusieurs étapes essentielles. Tout a commencé par une phase de recherche et de collecte d’informations, où des rencontres culturelles et des échanges communautaires ont permis de recueillir des récits oraux et des données ethnographiques riches et inédites.

Ces témoignages ont ensuite été analysés et organisés selon des thématiques définies en collaboration avec les participants. La production des contenus s’est concrétisée au cours de la retranscription des récits, leur intégration dans un livre, des vidéos éducatives et un site web interactif. Chaque étape a été validée par les membres des communautés concernées, garantissant l’authenticité des récits et leur fidélité au vécu des narrateurs.

Enfin, ces ressources ont été diffusées au public, avec un accent particulier sur leur utilité dans les écoles et pour les éducateurs. Carole Masure, anthropologue et actrice clé de cette initiative, a souligné : « J’ai eu à faire un grand travail d’observation et de mise en confiance avec la communauté autochtone de Victoria. Nous avons recueilli des témoignages inédits qui ne se trouvent pas dans les archives traditionnelles, offrant ainsi une vision différente et enrichissante. »

Un projet à vocation éducative

En plus d’enrichir les archives de l’AHFV, le projet vise à servir de ressource pédagogique pour les écoles francophones et d’immersion. Les vidéos éducatives et le livre offrent des outils précieux pour sensibiliser les jeunes générations à la richesse et à la diversité des histoires locales.

« Ces récits apportent une perspective unique et vivante sur notre histoire. Ils peuvent inspirer d’autres initiatives similaires dans le futur », a ajouté Mme Masure.

Un avenir prometteur

L’AHFV espère que ce projet ne soit qu’un point de départ. L’événement a également permis d’ouvrir un dialogue sur de potentielles contributions futures, encourageant les membres de la communauté à partager leurs propres histoires. « Ce projet nous rappelle que l’histoire n’est jamais figée. Elle se construit à travers les récits de ceux qui la vivent », a martelé Mme Bouchard.

Des retombées prometteuses et des collaborations à venir

Enrichissant les archives locales avec de nouvelles perspectives, ce projet sensibilise le public à l’histoire des Métis et favorise un dialogue interculturel essentiel. L’AHFV prévoit d’étendre cette démarche à d’autres communautés autochtones et d’élargir les thématiques abordées. Et Mme Bouchard de conclure que « ces initiatives préservent une mémoire vivante tout en créant des outils éducatifs précieux. »Le lancement de « Francophone et autochtone, une histoire à raconter » marque une étape importante dans la construction d’une mémoire collective plus inclusive et partagée. Ce projet, fruit d’une collaboration étroite entre la SFV, Carole Masure et d’autres acteurs clés, est un vibrant témoignage de l’importance de la réconciliation dans la société canadienne.

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