Le tout premier festival canadien du film d’Asie du Sud (SAFF) se tiendra dans le Grand-Vancouver à compter du 31 octobre jusqu’au 4 novembre et nous emmènera au Sri Lanka, au Bhoutan, au Népal, en Afghanistan, aux Maldives ou encore au Pakistan pour un voyage à travers les productions cinématographiques de toutes ces régions éloignées. A l’affiche, une myriade de films à Vancouver, Abbotsford et Surrey. Coup de projecteur sur trois des films-phares.
The Bright Day (Inde)
Shiv, jeune homme bien éduqué, ne se retrouve pas dans la vie qui se dessine devant lui : une carrière, une petite amie et le confort d’un chemin tout tracé. Il décide alors de tout laisser tomber et de partir dans une quête à travers son pays, de la même façon que ce qu’entreprennent tant d’étrangers en Inde pour trouver un sens à leur vie.
Mohit Takalkar dirige une troupe de théâtre local à Pune dans l’état du Maharashtra en Inde. Il signe là sa première aventure cinématographique. Maitrisant parfaitement son sujet puisqu’il a lui-même entrepris de telles recherches dans sens, il y a huit ans. En compagnie de son acteur principal, Sarang Sathaye, il a sillonné le pays sans destination particulière ou agenda prédéterminés.
Le leitmotiv de ce film est de laisser la vie vous surprendre au hasard de vos rencontres plutôt que de chercher à tout contrôler. Cela peut s’avérer être parfois le plus sûr moyen de savoir ce que l’on veut vraiment, avant que de s’engager dans une carrière ou en couple.
Khamsum (Bhoutan)
Le jeune cinéma bhoutanais a commencé à émerger dans les années 80. Il a fait parler de lui grâce à Jigdrel de Norling en 1998. Entre 1999 et 2005, pas moins de 60 films ont été produits dans ce petit pays de moins de 800 000 âmes.
Récompensé comme meilleur étudiant de l’académie du film et de la télévision à Noida en Inde, le réalisateur de Khamsum, Loday Chopel, s’est tout de suite fait remarquer par sa créativité. En 2011, il a gagné le premier prix du festival de courts métrages bhoutanais Beskop Tsechu.
Il dit aimer faire du cinéma parce qu’il pense que c’est un merveilleux moyen d’aider et d’éduquer.
Son court métrage, Khamsum, s’inspire de la philosophie bouddhiste de la vie et de la mort à travers l’histoire d’un petit garçon dans le coma dont l’âme-personnalité sort du corps pour aller à la recherche de son père qui ne connaît pas son existence. Les rapports père-fils sont explorés de même que ceux qui lient une mère à son enfant.
La passion du réalisateur, auteur et interprète Loday Chopel l’amène à explorer des techniques narratives innovantes qui pourraient bien une nouvelle fois lui attirer les honneurs.
The man who saved Taj Mahal (Canada, Inde)
Le film commence avec cette pensée : « Certains disent que les hommes ont un cœur de pierre, mais ce qui est sûr, c’est qu’il y a des pierres qui résonnent dans le cœur des hommes », et c’est le cas de celles du Taj Mahal.
Quand le Canada rencontre l’Inde, ça donne cette incroyable histoire d’un avocat, Mahesh Chander Mehta, devenu activiste. Il a fait pression sur la Cour suprême indienne pour sauver les murs blancs du Taj Mahal, de la pollution de l’air et de l’acidité des pluies. Super-héros des temps modernes, il s’est ensuite donné pour mission de préserver les eaux du Ganges.
Selon Mahesh, ce sont les gens qui peuvent influer sur le destin de leur pays, pas seulement les gouvernements et certainement pas les multinationales. Ce film de Jay Bajaj est certainement une source d’inspiration pour tous les défenseurs de l’environnement, et ils sont nombreux en Colombie-Britannique.
En plus de la projection de plusieurs longs métrages, documentaires et films d’animation, le centenaire du cinéma indien sera également à l’honneur avec une invitée de marque : Jaya Bachchan. Quarante films seront projetés pendant ces cinq jours. Pat Bayes, directrice exécutive du festival résume ainsi la passion qu’elle souhaite transmettre au public : « notre but est de partager des histoires et de construire des ponts sociaux culturels entre les communautés sud asiatiques et les amoureux du cinéma qui partagent un intérêt commun pour le monde. Le festival permet également de mettre en relation les artistes du cinéma canadien avec ceux de l’industrie du film sud asiatique. »
C’est certainement une fenêtre sur un monde qui ne peut qu’enrichir par sa diversité culturelle, tout en explorant quelque chose d’universel : la nature humaine.
Agenda
Vancouver International Improv Festival
Du 29 octobre au 3 novembre
Performance Works
1218 Cartwright Street
(à côté de l’hôtel de l’île de Granville).
12$ par spectacle, 20$ pour la soirée (2 spectacles).
www.vancouverimprovfest.comSi vous avez déjà rêvé de dire à des acteurs qui se produisent sur scène, ce que vous aimeriez qu’ils fassent pour vous plaire, saisissez votre chance de le faire lors du 13ème festival international d’improvisation qui arrive bientôt à Vancouver. Le principe ? Dites, au hasard, « hockey ! » et un sketch sur ce thème sera improvisé devant vous. Il y a une excitation particulière à voir se créer sous vos yeux quelque chose d’unique. Il faut en effet du talent pour exceller dans cette discipline dans laquelle même de bons acteurs pourraient ne pas se sentir à l’aise sans être dirigés et sans texte écrit.
Mini Med School
Institut de recherche de l’enfant et de la famille
Les mercredis du 17 octobre au 28 novembre 19h à 21h
Gratuit
www.cfri-training.caSi la médecine vous intéresse ou si vous êtes versé dans la science et êtes curieux d’en apprendre davantage dans ce domaine, ces séries de conférences pourrait vous intéresser. Celle-ci traitera plus particulièrement des possibilités de transplantation d’organes, de ses possibilités, de son avenir. Depuis 2003, des sujets aussi variés que les mystères du sommeil, le cerveau ou encore la santé et le développement de l’enfant ont été abordés dans le cadre de cette initiative. C’est l’opportunité pour tout un chacun d’avoir accès aux résultats de nombreuses années de recherches, exposées par le personnel expérimenté de l’Institut.