Ce n’est pas un secret, la Colombie-Britannique séduit de plus en plus d’immigrants. Nombreux sont ceux qui viennent tenter leur chance dans cette province du Canada au climat le plus clément et aux paysages époustouflants entre mer et montagnes : qu’ils soient étudiants, jeunes aventuriers, chercheurs ou familles entières.

Les francophones ne sont pas en reste. Avec l’avantage de parler une des deux langues officielles du pays, leur population ne cesse d’augmenter au fil des années. Au dernier recensement de 2006, ils étaient 63 295 de langue maternelle française, sur les 4 074 385 habitants de la province. Un chiffre qui, en incluant les personnes ayant une autre langue première mais en mesure de parler la langue de Molière, ce nombre monte jusqu’à près de 300 000 personnes !

Face à une telle progression, le groupe de travail « accueil et établissement » du comité de mise en œuvre de la Fédération des Francophones de la Colombie Britannique, a décidé pour la première fois d’organiser une journée d’accueil pour les francophones le 1er octobre dernier à Surrey.

L’évènement a eu lieu à l’école Gabrielle-Roy de 10 heures du matin jusqu’à la fin de l’après-midi.

De nombreux services en français

Une évolution croissante mais récente, lorsque l’on découvre que 17% de ces francophones ne vivaient pas en Colombie-Britannique cinq ans avant, lors du recensement de 2001.

En conséquence, les actions se multiplient pour préserver un patrimoine linguistique fort et faciliter la vie de ceux qui ont besoin d’aide au quotidien avec des mots qui leur parlent.
Réseaux culturels, médicaux et éducatifs se développent. La preuve à nouveau avec cette rentrée 2011, où selon le Conseil scolaire francophone de la C.-B., 4600 élèves ont pris le chemin des classes dans une des 38 écoles de la région offrant un programme en français. Une augmentation de 4% par rapport à 2010 !

« Notre objectif est l’accueil des nouveaux immigrants afin de les aider à s’intégrer, le renforcement des liens, ainsi que le partage et le dialogue des cultures » explique Arianne Kitengie, coordinatrice au dossier immigration de la FFCB. « Les nouvelles familles immigrantes auront l’opportunité de se faire de nouveaux amis et d’être informées sur les services existants dans leur communauté. »

Diversité francophone

Une célébration qui veut aussi mettre en valeur la diversité et la richesse des francophones. Car si ces derniers ont pour point commun une langue partagée, ils viennent parfois d’horizons très différents et partagent des cultures distinctes.

Ainsi, cette journée d’accueil a rassemblé de nombreux canadiens, mais aussi des français, des suisses, des belges, des haïtiens, des camerounais, etc. La plupart sont venus là pour représenter une association, une entreprise ou un organisme. Installés autour de kiosques variés, comme celui des Français du monde à Vancouver, de la société culturelle canado-haïtienne, du collège Educacentre, du centre francophone La Boussole, la communauté malgache ou encore du Théâtre la seizième avec des questions et des informations échangées dans une convivialité très francophone.

La diversité était au rendez-vous et les organisateurs de la FFCB comptaient bien sur cette occasion pour, non seulement sensibiliser les gens sur la dimension internationale que peut prendre la francophonie, mais aussi pour devenir un moment de rencontres où de nouvelles amitiés peuvent se créer.

Étaient également au programme, dégustation de mets divers, défilé de mode, animation pour enfants et interventions d’artistes talentueux pour une journée haute en couleurs. Entre autres invités, il y avait la participation d’Isline Saintil, auteure-compositrice-interprète originaire d’Haïti, ou encore de Dennis Mayer Jr., peintre québécois célèbre pour ses tableaux sur la vie sauvage au réalisme surprenant.

« Nous comptons faire de la Journée un événement annuel avec une rotation des lieux. En 2011, nous l’avons organisé à Surrey, mais en 2012 on pourra choisir une autre ville en C.-B. » ajoute Madame Kitengie.

Une initiative hautement acclamée et qui nous espérons rassemblera les diverses communautés francophones de C.-B. un peu plus chaque année.