Des pays scandinaves à la République de Malte en passant par plus d’une vingtaine de pays du continent européen, la 21e édition du Festival du film de l’Union européenne propose cette année du 23 novembre au 4 décembre plus de 26 productions cinématographiques qui seront présentées à la Cinémathèque de Vancouver. Coup de projecteur sur l’édition 2018.
Au menu pour séduire les cinéphiles vancouvérois, des films de catégories et de pointures variées, les œuvres sélectionnées sont, pour certains films récipiendaires de prix, d’autres très acclamés dans le circuit des grands festivals, ou simplement des productions de débutants dans le monde du cinéma.
Chacun pays fait ses choix
« Nos collègues de l’Institut canadien du film à Ottawa, qui est partenaire du Festival du film de l’Union européenne, présentent leurs suggestions aux ambassades mais chaque pays membre de l’UE est ultimement responsable de ses choix » précise Lizzie Brotherston, responsable des communications et du marketing à la Cinémathèque de Vancouver.
Ces choix sont à l’image d’un énorme smorgasbord ou d’un « dîner à la fortune du pot » auquel chacun apporte un plat, ajoute-t-elle. « Cette approche fait du festival un événement très éclectique, et une de ses grandes vertus ».
Dans cette même veine, Lizzie Brotherston indique que certains pays présentent des films qui ont été, soit populaires dans leurs salles ou qui ont atteint le statut de succès commercial, mais qui ne rejoindront pas nécessairement le circuit des grands festivals. D’autres pays, quant à eux, choisissent des films qui ont gagné une reconnaissance internationale par le biais de grands prix reçus dans des festivals de haute renommée. Les choix peuvent également se faire selon d’autres critères.
« Un film peut aussi être choisi s’il a été sélectionné par l’académie officielle de cinéma de son pays dans la catégorie « Meilleur film en langue étrangère » ou encore si ces films répondent aux critères de cinéma d’auteurs tels qu’en présentent les cinémas d’arts, les cinémathèques et les festivals de films», rajoute la responsable des communications et du marketing à la Cinémathèque.
Une programmation variée
Parmi les heureux élus des films retenus de l’édition 2018, les cinéphiles ne trouveront qu’une seule sélection francophone. Directement en provenance de la France, Une vie ailleurs, un film d’Olivier Peyon qui met en vedette Isabelle Carré (Les émotifs anonymes, 2010) dans le rôle d’une mère qui part de France en route vers l’Uruguay pour y récupérer son fils, enlevé par son père quelques années auparavant. Dans le rôle de Sylvie, Isabelle Carré se voit reconsidérer sa place de mère auprès d’un jeune enfant qui a grandi sans elle.
Autre pays, autre choix, c’est une troisième participation pour le plus petit état de l’Union européenne, la république de Malte qui présentait en 2015 son tout premier film au festival. Malte est de retour cette année encore à Vancouver. Avec le film Gozo (2015), une co-production Malte-Grande-Bretagne sous la direction de la Londonienne Miranda Bowen. Gozo, une petite île idyllique au large de Malte, recueille un jeune couple qui sort tout juste d’un traumatisme. Joe et Lucille s’aiment éperdument mais le passé les rattrape à la suite d’étranges événements qui grouillent autour d’eux. Isolation, claustrophobie et paranoïa s’ensuivent…
De l’autre côté du continent européen, dans une version bulgare du Big Brother, le film Omnipresent (Vezdesushtiyat, 2017) du directeur Ilian Djevelekov (Love.net, 2011) Emil, propriétaire d’une agence de publicité, installe une caméra chez lui afin d’espionner l’aide-soignante de son vieux père invalide qu’il soupçonne de vol. Mais bien vite, Emil, déchaîné, va accrocher des caméras partout, espionnant ainsi ses employés, sa femme, son beau-père, ses amis et découvrant ainsi toutes manières de complots, liaisons amoureuses, trahisons et mauvaises habitudes. Ça va mal tourner.
Réservez vos places…souvent c’est une seule projection publique par ville
Comme chaque année, il faudra s’assurer de ne pas rater le ou les films qui vous tiennent à coeur. Selon Lizzie Brotherston. les ambassades, en plus de choisir les films qu’ils présentent, défraient également les coûts reliés aux droits de projection publique d’un film au Canada: «Elles paient aussi des frais de projection au distributeur de films ou à un agent de distribution. Dans le cas du festival du film européen les ambassades optent pour l’achat d’une seule licence de projection publique par ville» précise-t-elle.
Pour cette raison, avec une seule représentation pour chaque film, les cinéphiles sont avisés de bien se préparer s’ils veulent s’assurer un siège dans la salle de cinéma.
Pour plus de détails et pour consulter la programmation rendez-vous au :
www.thecinematheque.ca/eufilmfestival