Joseph Edgar, figure de proue du mouvement acadien, est de la partie pour l’édition virtuelle du Festival du Bois 2021 qui a eu lieu du 16 au 30 avril. L’occasion de découvrir et redécouvrir un artiste aux multiples talents.
Originaire de Moncton au Nouveau-Brunswick, Joseph Edgar a été surnommé le « Bruce Springsteen de l’Acadie » par le musicologue Jean-Étienne Sheehy. Inspiré par Neil Young, le style de Joseph Edgar pourrait se définir par du rock folk aux accents country ou de la « chanson swamp » selon le guitariste rock québécois Sunny Duval.
De son vrai nom Marc Poirier, Joseph Edgar a débuté avec le groupe Zéro Degré Celsius dans un bar étudiant de l’Université de Moncton, le Kacho. Il écrit, chante et écume les scènes pendant près de dix ans avec le groupe.
Puis il s’installe à Montréal en 2011 et prend un tournant en débutant une carrière solo. Ce nouveau rôle d’auteur-compositeur-interprète à son compte lui permet de recevoir dans un premier temps une première nomination à l’ADISQ pour Espionne russe dans la catégorie chanson populaire de l’année en 2015. L’année suivante, il est l’un des deux lauréats du prix Édith Butler de la Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec.
La défense de la culture acadienne et de la francophonie
Porte-parole de la culture acadienne, le chanteur n’hésite pas à défendre publiquement ses idées. Sa participation en 2018 au documentaire Vague d’Acadie sur le succès des artistes acadiens au Québec, nommé aux prix Gémeaux dans la catégorie meilleure série documentaire, en témoigne. Ce documentaire a d’ailleurs raflé de nombreux prix dont meilleur long-métrage documentaire au Around International Film Festival en 2019, meilleure photographie au Euro Film Festival de Genève en 2020.
Il est également présent sur les petits écrans dans le documentaire Le royaume perdu en 2019, dans lequel il suit les traces de Samuel de Champlain et celles de l’explorateur florentin Giovanni Verrazano en Nouvelle-Écosse. Le chanteur acadien part en compagnie de son ami passionné d’histoire, Éric Allard, en quête d’un comptoir imaginaire, le royaume de Norembègue.
Mais l’Acadien s’implique également dans la promotion de la francophonie en collaborant notamment avec Unis TV pour le titre Unis comme tout, une chanson en hommage à tous les francophones du Canada.
Un artiste multidisciplinaire
Sa première passion a été les arts visuels, qu’il a d’ailleurs étudiés. On retrouve ses dessins dans les vidéoclips d’Espionne russe, Alors voilà ou encore Boule miroir. Il réalise lui-même l’animation de ses dessins et s’inspire des dessins animés des années 60 à 80 dont le célèbrem La Linea.
Très proche des mots depuis sa jeunesse, il écrit aussi un recueil de poésie à 19 ans en 1994 sous son nom complet, Marc Joseph Edgar Poirier. Il confie avoir été inspiré par des poètes acadiens comme Gérald Leblanc. Il a également choisi de se replonger dans l’écriture récemment, écrivant tous les jours depuis le début de
la pandémie.
Si Joseph Edgar manie aussi bien le crayon que la plume, il reste fidèle à la musique. Il a surpris tout le monde avec son mini-album surprise « Peut-être un rêve » en 2020. Le chanteur avait confié vouloir faire une pause mais le confinement a stimulé sa créativité.
Comme le Festival du Bois le recommande, installez-vous confortablement, tamisez les lumières et découvrez la performance intime et acoustique de Joseph Edgar pour cette édition 2021.
Retrouvez plus de détails sur le Festival du Bois : www.festivaldubois.ca
Site officiel de Joseph Edgar : www.josephedgar.ca