L’eau est aussi vitale que destructrice. L’eau, qui donne son nom à cette planète dite bleue, est un danger pourtant en danger. Son équilibre fragile est menacé et menaçant. Afin de rester à l’écoute de cette menace, le documentaire Les réfugiés de la planète bleue sera diffusé ce mardi 10 mars à SFU Harbour Center.
Ce documentaire Les réfugiés de la planète bleue, sorti en novembre 2006, trouve toujours des résonnances dans notre actualité. Il y a 10 ans, les réalisateurs québécois Hélène Choquette et Jean-Philippe Duval ont voulu sensibiliser à ce fait sociétal nouveau pour l’époque : les exodes de population face aux catastrophes écologiques. On les appelle migrants écologiques, éco-migrants ou réfugiés environnementaux. Le chiffre de 250 millions de réfugiés climatiques est évoqué par l’ONU pour l’horizon de 2050.
Partant d’exemples, ce documentaire aborde des régions touchées par des évènements climatiques propres à pousser une population hors de ses frontières. Ce sont des régions plus éloignées qui sont évoquées dans un premier temps. Les Maldives qui subissent l’évolution du niveau de la mer, puis le Brésil, haut lieu de déforestation. Ces distances pourraient nous empêcher de nous sentir concernés, mais la dernière partie de ce documentaire évoque l’Alberta. L’eau n’est pas la seule coupable de ces exodes environnementaux. À Calgary, ce sont les puits de pétrole qui poussent les familles à chercher une autre zone d’habitat. Le visionnage vous expliquera le reste…
L’eau destructrice
À l’aide d’images chocs et de chiffres à l’appui, ce documentaire évoque à quel point l’eau peut devenir destructrice pour un pays, pour une faune, mais surtout pour une zone habitable et habitée. Le reportage des Réfugiés de la planète bleue met en avant le processus de disparition des îles Maldives causé par la lente montée des eaux de la mer. La population côtière est déjà la première touchée, forcée de se lancer dans un exode qui pourrait les mener vers l’île artificielle de Hulhumalé construite à 2 mètres au-dessus du niveau de la mer, soit le double des îles sur le point d’être englouties.
On a toujours en tête le tsunami dévastateur du 26 décembre 2004, dans le sud-ouest des côtes asiatiques, qui a jeté sur les routes 1 million de réfugiés. Aux États-Unis, à un rythme un peu moins violent, la montée des eaux du fleuve Mississipi enfonce la Louisiane sous des marécages. En octobre dernier, les spécialistes ont prédit la disparition sous les eaux de Miami et de la Nouvelle-Orléans, villes qui comptent pourtant plus de 20 millions d’habitants… Il est temps d’agir !
Greenest City : un projet à long terme
L’eau est abondante en Colombie-Britannique, une véritable richesse ! C’est peut-être pour cette raison qu’elle est utilisée sans compter par les Canadiens. Pour comparaison, 150 litres d’eau sont consommés par personne et par jour en France, contre 250 au Canada. Mais pour Brad Badelt, spécialiste du développement durable à la mairie de Vancouver, « l’eau est un des 10 fers de lance du Vancouver Greenest City Plan. Depuis 2006, une véritable diminution de la consommation a été observée. Nous en sommes à une baisse de 18%, mais notre objectif à atteindre pour 2020 est de 33%. »
Cependant, cette baisse est particulièrement attribuable à la consommation des ménages, et Brad Badelt rajoute « nous voulons accentuer cette diminution, en concentrant nos efforts dans le secteur industriel et commercial. » La ville de Vancouver milite pour de nouveaux projets écologiques. La récupération d’eau de pluie est une donnée importante pour cette ville à la pluviométrie conséquente. Si la sécheresse de l’été dernier, 2015, a marqué les esprits, la volonté de trouver des alternatives est toujours présente. Ainsi, Brad Badelt fait part de projets ayant déjà vu le jour : « the Creekside Community Centre à Olympic village récupère l’eau de pluie qu’elle réinjecte dans le système des chasses d’eau ». Un projet à étendre !
Rendez-vous à SFU Harbour Center, le jeudi 10 mars prochain, 515 West Hasting Street, 17h30 à 20h30, le film sera suivi d’une présentation des étudiants de UBC.
Vancouver : Greenest City
Suite à une première récolte de données en 2006, un projet environnemental d’envergure a été mis sur pied pour la ville de Vancouver. Voté en 2010, le Greenest City Plan de Vancouver suit son cours, et ses améliorations sont prévues jusqu’en 2020. Nous sommes actuellement dans la deuxième phase. Cette dernière a établi 10 priorités : les énergies renouvelables, les moyens de transport, la politique zéro déchets, l’accès à la nature, l’eau, consommer local, l’air, l’économie verte et l’empreinte écologique. La ville de Vancouver mise énormément sur l’engagement de chacun, aussi pour participer à ce grand élan environnemental, branchez-vous : www.vancouver.ca/greenestcity.